Joseph en Egypte – Israël dans les nations 13ième partie

La Diaspora de Joseph en Egypte

Samedi 20 décembre 2009

La tunique de l’identité juive du Messie

Nous avons déjà parcouru un certain chemin dans la prophétie relatée de Joseph en Egypte qui indique le salut offert par Yeshoua HaMashiah au monde, comment le Messie reviendra se montrer Lui-même à ses frères et aussi pourquoi le peuple juif est envoyé en diaspora pour le bien des nations. C’est de la volonté souveraine de Dieu que ces choses se sont déroulées ainsi. Nous verrons aussi de plus en plus quelle corrélation prophétique étonnante existe entre Joseph envoyé dans la tourmente pendant plusieurs dizaines d’années, pourquoi Yeshoua a du mourir pour nos péchés et être ressuscité par après et pourquoi Dieu a permis que les juifs soient envoyés dans la Shoah.

Le chapitre 38 de Genèse se révèle comme une pause dans l’histoire de Joseph en Egypte : « ce qui explique cela »

L’histoire de Joseph se déroule comme suit : 

De Genèse 37 à Genèse 38 : sa jeunesse

De Genèse 38 à Genèse 39 : une pause

De Genèse 39 à Genèse 44 : la suite de l’histoire : Joseph en Egypte, son internement 

De Genèse 45 à Genèse 50 : sa rencontre avec ses frères et son père et la délivrance de la famine.

 

L’identité juive au prix du SANG

Si le chapitre 38 est rempli d’immoralité de la part des enfants d’Israël, les dangers décrits menaçaient purement et simplement l’accomplissement des desseins de Dieu pour Israël. Il devenait urgent d’arracher Israël à l’influence cananéenne idolâtre dont le péché commence à l’envahir. 

Pour Dieu, la chose la plus grave est de bafouer ce qui a été payé par le prix du SANG de son Fils. Ce sang qui a maculé prophétiquement la tunique de Joseph ne pouvait en aucune façon être méprisé par son peuple. 

Dans le récit prophétique de Joseph, la valeur du sang de Yeshoua est triple :

1.Le sang de l’alliance paie le rachat de toute l’humanité, juifs et non juifs, bons et mauvais, petits et grands, riches et pauvres

2.Le sang de l’alliance paie le prix de l’identité juive des enfants d’Israël

3.Le sang parfait et pur de Yeshoua qui a été versé à Golgotha (voir les termes hébreux Guilgal Goulgolet) lui donne le droit de ne pas revendiquer son identité juive ni sa divinité. Si Yeshoua est et reste juif, c’est cette tunique de son identité (tunique qui, nous le rappelons, lui donne sa nature juive qui lui a été ôtée). Ce n’est pas la Personne même de Yeshoua Lui-même qui prouve sa judaïté mais c’est sa tunique « bigarrée » !

Si l’identité juive a été retirée à Yeshoua (au prix de sa tunique maculée de sang), c’est pour que le peuple juif puisse la garder cette identité : l’identité juive n’est pas gratuite : elle se paie par le SANG du Fils de Dieu.

La VRAIE identité juive n’a de valeur que par le SANG de Yeshoua. C’est ce que révèle la tunique KUTTONETH de Joseph.

Cette révélation prophétique de la valeur triple du sang de Yeshoua HaMashiah indique pourquoi le caractère identitaire d’Israël est à ce point important : au prix du SANG de Yeshoua.

Il est aussi grave pour Dieu 

1.pour un païen de refuser la grâce du salut par le sang

2.que pour un juif de refuser son identité

Il est à noter que si Yeshoua HaMashiah a accepté de se délester librement de son identité juive, nous n’avons pas sa permission de la lui rendre puisque la tunique de l’identité juive a été maculée par le sang qui a été présenté à Dieu pour paiement. Cela ne remet nullement en question le fait que Yeshoua est né juif et que dans les Cieux il est appelé le « Lion de la Tribu de Yehoudah » preuve qu’il est et reste toujours juif à part entière, sur la terre ET dans les Cieux !

Ce chapitre 38 identitaire est absolument essentiel à la suite du développement de l’histoire de Joseph et révèle l’importance capitale pour les enfants d’Israël d’accepter leur identité et des goïm d’accepter le salut offert par Yeshoua à la croix. Lorsqu’Il a dit à la croix : « Tout est accompli », c’était premièrement pour son peuple, un pardon accordé d’avance (comme l’indique la prophétie de Joseph qui a pardonné à l’avance ses 11 frères); c’était aussi pour toutes les nations non juives qui marchaient selon les convoitises de leur chair et de leurs idolâtries respectives.  

Si on a compris pourquoi Joseph a été envoyé en Egypte pour ses frères, on comprendra plus tard aussi pourquoi les juifs ont été envoyés en diaspora dans les nations au milieu des « loups » avec un aboutissement ultime, la shoah qui a fait naître un pays en un jour. On comprendra aussi pourquoi Yeshoua a été envoyé dans le monde.

Ce chapitre 38 arrive exprès, s’intégrant parfaitement dans le contexte. Extrait du site : http://www.levangile.com/Bible-Annotee-Genese-38.htm#note-verset-1

Pendant que le chapitre 37 expliqua comment Joseph (et la nation entière d’Israël) atterrit en Egypte plutôt qu’à Canaan, le chapitre 38 nous raconte pourquoi ce séjour en Egypte fut nécessaire. Il nous fournit une toile de fond contre laquelle la pureté de Joseph dans le chapitre 39 ressort encore plus clairement comme un « agneau pur et sans tache ». Le chapitre 39 ainsi que les suivants décrivent le prix que Joseph (le Messie) a dû payer pour les péchés de ses frères. Le chapitre 38 suggère quelques conséquences du péché de la vente de Joseph dont Juda souffrit.

L’histoire de Joseph qui perd son identité en commençant par la perte de sa tunique puis sa vie « païenne » en Egypte jusqu’à son mariage avec la fille d’un prêtre idolâtre, est la toile de fond de toute l’histoire d’Israël de son origine à nos jours. 

Ce chapitre 38 est rempli d’immoralité de la part des enfants d’Israël. 

Le refus de donner la Vie

Mais pire encore, les dangers décrits menaçaient purement et simplement l’accomplissement des desseins de Dieu pour Israël au point même où Onan (son nom a donné depuis, le terme « onanisme »), un enfant d’Israël qui préférait jeter sa semence par terre plutôt que de donner la vie et perpétuer la race juive de laquelle devait sortir le Messie et par laquelle Il allait venir régner à Jérusalem. 

Pour Dieu, si le péché d’onanisme est un péché de la chair, il était d’autant plus grave si le but avoué était le refus de donner vie à la nation d’Israël selon le commandement de Dieu de donner une postérité.

C’était encore plus grave que le péché de la chair lui-même et cela a provoqué l’irritation de Dieu.

De même, la situation catastrophique du peuple juif dans les années d’avant guerre était à ce point grave du point de vue identitaire de refuser de poursuivre la semence juive dans le plan de Dieu que quelque chose devait inévitablement se passer. 

A chaque fois que le peuple juif voulait un roi comme les nations, un jugement s’abattait alors sur lui de tout côté.

http://bible.org/seriespage/le-squelette-dans-le-placard-de-juda-gen%C3%A8se-381-30

L’influence cananéenne

Dieu a placé Genèse 38 précisément à cet endroit là afin de montrer par un cas spécial combien il était urgent d’arracher la famille patriarcale à l’influence cananéenne idolâtre dont le péché commence à l’envahir. De cette manière, un jour tout nouveau est jeté sur l’histoire de Joseph en Egypte : il est l’instrument choisi de Dieu pour préparer cette migration devenue indispensable. Et c’est ainsi que ce morceau rentre dans l’histoire de Joseph, dans laquelle il est intercalé. 

Le génocide juif

Si l’on analyse plus en profondeur ce vers quoi les juifs d’Europe allaient dans les années d’avant guerre, on réalise pourquoi Dieu a permis les dures épreuves de 39 à 45. Cela est confirmé par Yosef Ben Porat, un  rabbin orthodoxe de la Hidabroot pour lequel l’extermination juive n’a pas eu de précédent dans toute l’histoire de l’humanité et où les nazis ont forcé à faire exterminer des millions de juifs dans des chambres à gaz par d’autres juifs afin de briser même jusque dans la mort, la conscience de l’innocence juive. 

http://video.google.fr/videoplay?docid=-814590775042710416&hl=fr&emb=1

Ce rabbin a déclaré que si Dieu a permis la shoah c’est précisément à cause du fait établi que, dans toutes les parties de l’Occident d’avant guerre, la majorité des  juifs refusaient leur identité juive et désiraient s’assimiler aux nations en se mêlant aux non juifs. Tout comme Cyrus ou Aman envoyé par Dieu, Hitler lui aussi, instrument de la malédiction apparaissait pour empêcher les mariages mixtes, l’assimilation etc. Dieu était au cœur même de la shoah selon ce qu’il avait donné comme avertissement dans Deutéronome 28 :15-68. 

Si le peuple juif a été à ce point la cible incroyablement sévère de Dieu, c’était pour préserver son peuple qu’il aime de l’assimilation au paganisme qui a été la cause de la chute d’Israël dans toute l’histoire de la Bible.

Le Rabbi Yosef Ben Porat disait :

« Les lois de la Torah sont semblables à celles de Nuremberg. « Leur cœur changea jusqu’à prendre son peuple en haine » (Psaumes). Nous ne voulons pas que vous vous assimiliez à notre peuple. Vous voulez vous rapprocher des non juifs ? C’est là où ils vous repoussent d’un coup de pied magistral ! Plus vous voudrez vous rapprocher d’eux, plus le coup de pied sera magistral. 

Sans ça, pas de peuple juif !

Dieu, en créant le peuple juif, a promis et juré que même si les étoiles venaient à tomber, et que l’univers tout entier venait à disparaître, le peuple juif resterait vivant. « Si vous suivez mes voies, je vous protège, MAIS, si vous comptez vous mêler aux non juifs, il y a là aussi une conséquence et 98 malédictions qui sont énumérées et détaillées jusqu’à ce qu’ils vous exterminent… Où était Dieu pendant la shoah ? Il était au cœur même de la shoah, tout ce qu’Il a écrit dans la Torah se réalisait, Il l’avait écrit à l’avance et annoncé le déroulement des choses. Il y a même eu l’occasion d’une répétition générale mentionnée par le prophète Ezéchiel après la destruction du 1er Temple : en Babylonie, les juifs voulaient ressembler aux non-juifs et s’assimiler. Où était Dieu pendant la destruction du Temple ? Dieu nous a abandonnés, disaient ils, nous aussi, abandonnons-le : assimilons-nous ! Une autre répétition à Pourim où se déroulèrent les événements rapportés par la Méguilate Esther, le livre qu’on lit le jour de la fête de Pourim. Juste après que les juifs aient participé au festin organisé par le roi Assuérus et se soit mêles à la société perse, internationale se leva ce fameux chef, descendant d’Amalek, l’ancêtre d’Hitler.

Après la nuit de Cristal, Rabbi El’Hanane Wasserman un des plus éminents disciples du Hafets Haïm a tenté de réveiller ses coreligionnaires en publiant des articles dans les journaux « Vous avez vu la Main Puissante de Dieu, Vous avez vu le bras étendu de Dieu, attendriez-vous de voir aussi Son Courroux débordant » ? N’est-il pas temps de comprendre que tout cela est voulu et dirigé par Dieu Lui-même ? Les juifs ont coupé leurs barbes, enlevé leurs tefillins pour avoir l’air non juif, l’air allemand, ce sont eux qui ont du porter le signe – ô combien distinctif – de l’étoile jaune. Leur signifiant clairement « vous êtes juifs et vous le resterez toujours quoi que vous fassiez. Vous refusez de porter les tsitsits ? Portez l’étoile jaune à la place ! Vous avez honte d’être juif ? Et bien vous resterez juifs à jamais !

C’est tout le contraire de ce qui se passe habituellement lorsqu’une majorité tente d’assimiler une minorité.

Au milieu du 19ième siècle, les pères de l’antisémitisme moderne accusent les juifs d’avoir entaché la culture, détourné les jeunes de la croyance en Dieu.

« Je vous ai séparés des peuples pour que vous soyez à Moi »

Lisons la Bible tout d’abord 

Genèse 38 :

1  En ce temps–là, Juda s’éloigna de ses frères et se retira auprès d’un homme d’Adoullam nommé Hira.

2  Là, Juda vit la fille d’un Cananéen nommé Shoua ; il la prit pour femme et alla avec elle.

3  Elle fut enceinte et mit au monde un fils, qu’il appela du nom d’Er.

4  Elle fut encore enceinte et mit au monde un fils, qu’elle appela du nom d’Onân.

5  Une fois encore, elle mit au monde un fils, qu’elle appela du nom de Shéla ; Juda était à Kezib quand elle accoucha.

6  Juda prit pour Er, son premier–né, une femme nommée Tamar.

7  Er, premier–né de Juda, déplut au SEIGNEUR, et le SEIGNEUR le fit mourir.

8  Alors Juda dit à Onân : Va avec la femme de ton frère, remplis envers elle ton devoir de beau–frère et suscite une descendance à ton frère.

9  Onân savait que cette descendance ne lui appartiendrait pas ; lorsqu’il allait avec la femme de son frère, il laissait sa semence se perdre par terre, afin de ne pas donner de descendance à son frère.

10  Ce qu’il faisait déplut au SEIGNEUR, qui le fit aussi mourir.

11  Alors Juda dit à Tamar, sa belle–fille : Puisque tu es veuve, reste chez ton père jusqu’à ce que Shéla, mon fils, soit grand. Car il se disait : Celui–là aussi va mourir comme ses frères. Tamar s’en alla et resta chez son père.

12   Bien des jours s’écoulèrent, et la femme de Juda, la fille de Shoua, mourut. Lorsque Juda se fut consolé, il monta à Timna, chez ceux qui tondaient son petit bétail, avec son ami Hira, l’Adoullamite.

13  On en informa Tamar, en disant : Ton beau–père monte à Timna pour tondre son petit bétail.

14  Alors elle retira ses habits de veuve, elle se couvrit d’un voile dont elle s’enveloppa et s’assit à l’entrée d’Eïnaïm, sur le chemin de Timna. Car elle avait vu que Shéla était devenu grand et qu’elle ne lui avait pas été donnée pour femme.

15  Juda la vit et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait le visage couvert.

16  Il l’aborda sur le chemin et dit : Laisse–moi donc aller avec toi, je te prie ! –– il ne savait pas que c’était sa belle–fille. Elle dit : Que vas–tu me donner pour aller avec moi ?

17  Il répondit : Je t’enverrai un chevreau. Elle dit : Alors donne–moi un gage, jusqu’à ce que tu l’envoies.

18  Il répondit : Quel gage te donnerai–je ? Elle dit : Ton sceau, ton cordon et le bâton que tu as à la main. Il les lui donna. Puis il alla avec elle, et elle fut enceinte de lui.

19  Elle s’en alla ; elle retira son voile et remit ses habits de veuve.

20  Juda envoya son ami l’Adoullamite chez la femme pour lui apporter le chevreau et reprendre le gage. Mais il ne la trouva pas.

21  Il demanda aux hommes du lieu : Où est cette prostituée sacrée qui se tenait à Eïnaïm, sur le chemin ? Ils répondirent : Il n’y a jamais eu ici de prostituée sacrée !

22  Il retourna auprès de Juda et dit : Je ne l’ai pas trouvée ; les hommes du lieu ont même dit : « Il n’y a jamais eu ici de prostituée sacrée ! »

23  Juda dit : Qu’elle garde ce qu’elle a ! Ne nous exposons pas au mépris. J’ai envoyé ce chevreau, mais toi, tu ne l’as pas trouvée.

24   Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar, ta belle–fille, s’est prostituée ; elle est même enceinte de sa prostitution ! Alors Juda dit : Faites–la sortir, et qu’elle soit brûlée !

25  Comme on la faisait sortir, elle fit dire à son beau–père : C’est de l’homme à qui ces objets appartiennent que je suis enceinte. Elle dit : Regarde–les, je t’en prie, pour voir à qui sont ce sceau, ces cordons et ce bâton.

26  Juda les regarda et dit : Elle est plus juste que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Shéla, mon fils ; et il n’eut plus de relations avec elle.

27  Quand vint pour elle le temps d’accoucher, il y avait des jumeaux dans son ventre.

28  Pendant l’accouchement il y en eut un qui présenta la main ; la sage–femme la saisit et y attacha un fil écarlate en disant : Celui–ci est sorti le premier.

29  Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage–femme dit : Quelle brèche tu t’es ouverte ! Et il l’appela du nom de Pérets (« La Brèche »).

30  Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil écarlate ; et il l’appela du nom de Zérah (« Eclat »).

 

Genèse 38 :1 

« En ce temps–là, Judah s’éloigna de ses frères et se retira auprès d’un homme d’Adoullam nommé Hira. » 

En ce temps là : Ces événements dans la famille de Judah doivent avoir rempli tout le temps qui s’est écoulé de la vente de Joseph à l’établissement de la famille patriarcale en Egypte. C’est un espace de vingt-deux ans (22), car Joseph, qui avait été vendu à l’âge de dix-sept ans (17), fit venir son père en Egypte à l’âge de trente-neuf ans (39). Voir les données chronologiques de Gen.41.46 et de Gen.45.6

1. S’éloigner en succombant : descendre sans la Vie

Judah « s’éloigna » veyarad yehoudah : la racine primaire yarad laisse supposer que Judah, en s’éloignant de son peuple, a « succombé » à quelque chose. Cette même racine a donné le mot Yerou-Shalaïm qui peut venir soit de la racine Yarad soit de Yarah à  savoir une Jérusalem terrestre qui est en bas et une qui est céleste remplie de Vie (La lettre « Hé » h représente la Vie):

Jérusalem est composé de deux mots YEROU et SHALOM.  La racine hébraïque de YEROU est soit Yarah soit Yarad.

La racine Yarad donne les verbes « LAREDET » « descendre » et  «LEHORIDE » « faire descendre, abaisser » http://www.morim.com/lehoride2.pdf) 

yarad est une racine primaire qui signifie « descendre, s’abattre, abaisser, transporter, porter, « apporter », tomber, s’éloigner, ôter, démonter, présenter, succomber 1) descendre, décliner, « aller vers le bas » 1a) (Qal) 1a1) « aller ou venir plus bas » 1a2) enfoncer, baisser 1a3) être prostrée 1a4) « descendre (d’une révélation ) » 1b) (Hifil) 1b1) apporter 1b2) envoyer 1b3) porter 1b4) poser, faire descendre 1c) (Hof’al) 1c1) être apporté plus bas 1c2) être pris, emmené

yarah est une racine primaire qui, avec la lettre « Hé » apporte la vie – élever, informer, enseigner, indiquer, instruction, instruire, montrer, se signaler, arroser, répandre, pluie, maître, direction, percer, lancer, tirer des flèches, traits, archers – jeter, tirer, faire couler, verser, mettre, poser, verser de l’eau, pluie (Niphal) être tiré, être percé, signaler, pointer diriger, instruire, jeter de l’eau, pleuvoir, arroser, répandre

Yerou-Shalaïm suivant les cas peut provenir soit de la racine Yarad soit de la racine Yarah

Yerou-Shalaïm est une Jérusalem terrestre qui est abaissée en bas et qui « porte » le peuple juif

Yerou-Shalaïm est une Jérusalem céleste qui nous instruit, qui répand la pluie du ciel (la prière = archers) avec la Vie (La lettre « Hé » h représente la Vie)

2. La persévérance dans le péché

« Se retira » : la racine primaire natah laisse supposer que Judah a « violé », « a porté atteinte », « a décliné », « a fléchi », « a perverti », au point même d’aller jusqu’à « étendre une tente » : s’installer dans cette corruption. 

3. La descente dans les ténèbres

« Descendit » : Adullam où se retira Judah, devait être dans la plaine, non loin de la frontière des Philistins alors que Hébron, où demeurait la famille de Jacob, était dans les montagnes de Juda. Judah se rapproche dangereusement de la frontière des philistins ennemis de Dieu 

4. La propre justice

« Adullam »  « justice du peuple », « enclos » est une ville des Cananéens attribuée à Juda et située dans la plaine. C’est l’emplacement de la caverne où David se cacha plus tard D’après Josué 12.15, c’était une ancienne ville royale des Cananéens.

Quand il n’y a plus Dieu et sa Justice, il faut se trouver une propre justice.

Judas Iscariote s’est éloigné du Seigneur pour le trahir ensuite. Il a eu de mauvaises fréquentations, avec les pharisiens religieux qui ne voulaient pas céder leurs prérogatives rabbiniques au profit de la Vérité biblique et de la Sainteté. Il avait comme amis des religieux qui pratiquaient leur propre justice : Adullam    « justice du peuple » en totale contradiction avec la « justice de Dieu » AdlaY  (1Chroniques 27:29) « justice », « justice de Dieu »  ancêtre de Schaphath, bouvier de David et père du prophète Elisée. 

Là déjà, Dieu montrait la différence entre les deux types de justice. Il n’est pas étonnant que Addulam ait donné le verbe « aduler », idolâtrer, encenser ou flatter quelqu’un. 

5. La recherche d’un feu étranger et des plaisirs du monde

« Hira » : Judah choisit de quitter ses frères et son père pour aller chercher ailleurs « de l’herbe plus verte », en s’associant avec les Cananéens. Les problèmes de Judah commencèrent avec son association avec Hira l’adoullamite, cet ami proche qui avait une mauvaise influence sur Judah. Là où Hira est mentionné, il y a des problèmes pour Judah. 

La racine de Hira est Havar « être blanc » et Esaïe 29:22 ajoute « pâlir » « être dans la honte »

Pendant qu’il est à Adoullam avec Hira, Judah sort avec une certaine femme cananéenne dont le nom est Bat Shoua « la fille de shoua » : « Richesse » « fille de la richesse », « fille de salut » se dit aussi « Bat Sheva ». L’apparence physique de cette fille et l’appât du gain de son père ont été les seules considérations dans sa décision de l’épouser. C’était donc un choix purement physique et intéressé. Aucune considération spirituelle n’a été prise en compte.

6. La fausseté dans la relation conjugale 

Genèse 38:5 « Juda était à Kézib quand elle l’enfanta. »

Kézib, la « fausse », ville qui se trouvait sur la frontière méridionale de Juda, non loin de Béerséba où Juda eut un deuxième fils « Shelah » (requête, prière) de la fille de Shoua se nomma ailleurs Aczib (Josué 15.44; Michée 1.14) se traduit par « fausse ». (Genèse 38 :8)

La racine primaire est kazab  mentir, tromper, démentir, menteur, mensonge, infidèle, tarir, débiter

7. Juda et Onan intéressés par le gain

« Que cette postérité ne serait pas à lui » (Genèse 38 :9). S’il suscitait lignée à son frère, le bien paternel serait divisé en trois parts ; si non, il lui en reviendrait la moitié. « En ta qualité de beau-frère ». Afin d’éviter l’extinction des familles, quand un homme mourait sans enfant, son frère ou, à défaut de frère, son plus proche parent épousait sa veuve, et le premier enfant né de cette union était envisagé comme fils du premier mari. (Deutéronome 15:5-10) 

8. Le rejet de Dieu amène à la superstition et à l’impudicité

« Il ne faut pas qu’il meure » (Genèse 38 :11-12). Judah, probablement superstitieux, soupçonne que Tamar porte malheur à tous ses maris défunts !

Verset 12 « Il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis »

« Tondaient » : Le moment de la tonte des brebis était un temps de fêtes joyeuses et de licence.  La tonte est facilitée par la température élevée, par la transpiration des brebis et par l’exiguïté. Si le moment de la tonte des brebis était un temps de fêtes joyeuses elle est aussi un temps de débauche avec consommation de vin. C’est l’occasion utilisée par sa belle fille Tamar pour le séduire. 

9. L’inceste implicite de Judah 

Genèse 38:12-30 : L’inceste implicite de Judah avec sa belle fille Tamar qui se prostitue est permise par Dieu. Judah est coupable d’impudicité alors que l’acte de Tamar vise la conservation de la tribu de Judah, autrement destinée à l’extinction. La tradition juive a fait de Tamar une femme vertueuse et honorée. Fait exceptionnel, car la généalogie juive se fait par les pères, Matthieu 1:3 nomme Tamar dans la généalogie du Messie. C’est dans ce contexte trouble que Dieu doit intervenir pour susciter son peuple. Tamar est donc suscitée par Dieu Lui-même.

De son côté, Judah se laisse séduire à cause de son intérêt de l’apparence physique et du gain honteux.

Conclusion 

Dieu change alors le mal en bien pour accomplir ses desseins.

On réalise pleinement pourquoi :

– Dieu a du envoyer son propre Fils pour sauver les perdus

– Dieu a suscité Joseph comme « messie » pour sauver Israël du désir de l’assimilation

– Dieu a permis que le peuple juif passe par la Shoah.

 

Beth Yeshoua

 

Jacques Sobieski

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