Agur, fils de Jaké

Agur, le Fils de Jaké, auteur du chapitre 30 des Proverbes est un personnage mystérieux. Quelques-uns pensent que c’est Salomon lui-même qui aurait voulu se cacher sous ce pseudonyme ; opinion qui ne se peut guère soutenir. En effet, pour quelle raison aurait-il changé de nom ? Pourquoi se serait-il caché ; pourquoi d’ailleurs Salomon qui s’appelle encore fils de David alors même qu’il change de nom (Ecclésiaste 1.1), se serait-il appelé ici fils de Jaké sans aucun motif plausible ? Le style de ce chapitre n’est point non plus celui de Salomon dans le reste des Proverbes ; ce n’est pas l’homme qui a reçu de Dieu une sagesse extraordinaire qui peut venir dire : « Certainement je suis le plus hébété de tous les hommes, et il n’y a point en moi de prudence humaine » (v. 2) ; ce n’est pas non plus l’homme et le roi le plus riche du monde qui peut dire à Dieu : « Ne me donne ni pauvreté ni richesse » (v. 8), et la lecture de ce chapitre tout entier trahit évidemment une personnalité différente.

Agur parle à ses deux amis ou disciples, Ithiel et Ucal, de sa grande ignorance dans les mystères des profondeurs divines ; il exprime sa vénération pour la parole de Dieu, et semble répondre à des questions qui lui auraient été adressées. – Composé peut-être par un des sages dont il est parlé (24.23), ce fragment aura sans doute été recueilli par les gens d’Ézéchias, de même que les cinq chapitres qui précèdent (cf. 25.4).

Quant on est simple et qu’on a un coeur pour Dieu et qu’en plus de ça on proclame haut et fort notre stupidité, notre incompétence, alors Dieu nous révèle ses mystères cachés ! Si au contraire, nous déclarons ouvertement nos compétences, nos capacités, si vraies et si bonnes soient-elles, alors Dieu ne va pas nous utiliser comme Il l’aurait voulu. A cause du péché d’orgueil de l’homme, l’Eternel ne peut utiliser que ceux qui déclarent ouvertement et publiquement leur insuffisance et leur incompétence.

Pour nous même et pour notre vie de tous les jours, nous devons nous connaître et savoir de quoi nous sommes capables, quelles compétences nous avons et ce que nous valons.

Mais pour recevoir des choses de la part de Dieu, il en est tout-à-fait autrement.

Dans Proverbes 30:4, Agur, fils de Jaké disait cette juste sentence « 2 Certes, je suis plus stupide que personne, Et je n’ai pas l’intelligence d’un homme; 3 Je n’ai pas appris la sagesse, Et je ne connais pas la science des saints. »

Agur était-il réellement stupide? Il a commencé à se dénoncer publiquement par écrit comme « plus stupide que personne » et qu’il ne connaissait rien ! Et voilà que dans le deuxième verset, Dieu, satisfait de sa déclaration, lui donne une des révélations les plus grandes dans tout l’Univers. Le Cosmos infini, les milliards d’années lumière et le gigantisme qui est humainement en dehors de notre portée humaine, ce Cosmos a été créé par Plus Grand que lui : Celui qui a tout créé, annonce en clair qu’Il a un Fils : le Fils de Dieu, Ben Elohim, celui que nous connaissons sous le Nom Merveilleux de Yeshoua HaMashiah , celui que les nations appellent Jésus-Christ.

« 4 Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fait paraître les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu? 5 Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. »

Ce n’est que lorsque nous sommes humbles et que nous déclarons publiquement notre incapacité et notre intelligence, que Dieu va pouvoir combler le vide de notre cerveau et de notre coeur. « C’est dans ma faiblesse que je suis fort », disait l’apôtre Paul. Job, dans sa souffrance, complètement brisé a réalisé la grandeur de Dieu : « Comme tu sais bien venir en aide à la faiblesse! Comme tu prêtes secours au bras sans force! » (Job 26:2)

Le nom de « Agour » vient du participe « agar » « recueillir, rassembler, assembler, récolter ». Agour signifie donc « qui rassemble, collectionneur ». Il est le fils de Yaqeh, nom qui vient d’une racine au sens probable d’obéir, signifiant « sans reproche », « qui craint Dieu ».

L’humilité est la fille de la crainte de l’Eternel, elle est la soeur de l’unité et du rassemblement. Dans l’humilité, nous récoltons et collationnons les bénédictions divines au profit des autres.

Que le Nom de l’Eternel, le Saint, Béni Soit Son Nom,  soit éternellement glorifié ! AMEN.

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