Joseph en Egypte – Israël dans les nations 10ième partie

La Diaspora de Joseph en Egypte

Mardi 15 septembre 2009

La citerne de Joseph : lieu extraordinaire de révélation prophétique

La citerne sans eau

Nous reprenons cette étonnante aventure du jeune Joseph arraché à ses parents dès l’âge de 17 ans. Nous avons découvert précédemment quelques particularités messianiques de cette histoire prophétique et nous en découvrons encore une autre aujourd’hui. Dieu révèle dans cette histoire, non seulement son retour en terre promise, mais aussi le sacrifice de Yeshoua le Sauveur du monde.

Présence du Fils pour les juifs lors de son retour annoncé et présence aussi du Fils pour les gentils qui sont « lavés dans le sang de l’Agneau de Pessah ».

Que l’Eternel vous remplisse de joie au travers de cette grande découverte qu’est la révélation de Joseph en Egypte.

Le passage suivant est rempli d’étonnantes particularités messianiques.

« 24  Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne(1). Cette citerne était vide(2); il n’y avait point d’eau. 25  Ils s’assirent(3) ensuite pour manger.(4)  Ayant levé les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites venant de Galaad(5); leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de myrrhe, qu’ils transportaient en Egypte. » (Genèse 37)

(1) citerne : bore vient de la racine « bour » « rendre clair », « expliquer », « prouver », « examiner » « forer », « creuser », « en friche ». Peut s’écrire aussi « boréh » qui signifie « manger, se nourrir après un enterrement ». Une légère adaptation de la racine nous donne la racine « créa » « Bara » (Genèse 1 :1)

(2) vide : reyq  vient de « rouk » (vide, désolé), vider, tirer, armer, fouler, brandir, répandre, découler, laisser affamé) vide, sans importance, misérable, (gens) de rien, choses vaines, dit aussi d’un vase qui est vide, vain, sans valeur (moralement)

(3) Ils s’assirent : Yashav racine de demeurer, se fixer, s’établir

(4) manger : akal  jouir, dévorer, consumer, détruire.

(5) Galaad Gil‘ad « dur, rugueux, rocheux »

 

Un pardon accordé à l’avance

Lorsque les frères au verset 24 prirent Joseph pour l’emmener, l’hébreu dit qu’ils ont pris Joseph comme on prend une épouse « prendre épouse » « épouser » laqach. Dieu prépare déjà son peuple, des enfants rebelles dont il fera plus tard son épouse. Les frères, sans se douter, accomplissent leur future réintégration auprès de Dieu en tant qu’Israël épouse de Dieu. Déjà lors de ce geste méchant vis-à-vis de Joseph, Dieu les avait pardonnés. Crucifié sur la croix, Yeshoua HaMashiah disait encore à son Père «  Père, pardonne–leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » (Luc 23:34)
Mais ce mot apporte aussi d’autres éclaircissements :
– une variante de la racine avec un alef à la fin donne « Laqaa » et qui signifie « fustiger » « flageller ».
– une variante de la racine avec un « Hé » à la fin donne « Laqah »  et qui signifie « battre » « frapper ».

A qui appartient un puits ou une citerne ?

Ceux qui creusent des puits en sont les propriétaires : La citerne creusée a la même signification que le fait d’aller en profondeur dans le détail, d’examiner toutes choses, et de savoir finalement où on arrivera car tout a été mûrement réfléchi à l’avance par Dieu Lui-même. Le terme « boré » peut aussi s’écrire « boréh » qui signifie « manger, se nourrir après un enterrement »  et l’on verra à quoi les frères s’adonnent justement au moment précis où ils viennent de le jeter dans la citerne.

Les puits étaient parfois une marque pour les voyageurs dans le désert (Nombres 21:17). Ceux qui creusaient des puits en devenaient inconditionnellement les propriétaires. En Genèse 21 :22, nous voyons Abraham témoigner solennellement que le puits de Beer Sheba a bien été creusé par lui et qu’il est donc sien. Les puits semblaient avoir été creusés au départ en Israël. Plus tard, les moabites reçurent l’ordre de creuser des citernes dans leurs maisons. L’avantage des citernes sur les puits est qu’elles peuvent être creusées un peu partout et qu’elles peuvent avoir toutes les formes et dimensions peu importe la profondeur. On a même retrouvé des citernes qui communiquaient entre elles par des canaux. Au niveau spirituel, lorsque l’on « communique » entre des « citernes moabites », les « habitants » d’une citerne peuvent aller habiter dans une autre citerne et revenir.

Proverbes 23 :27 fait comprendre qu’on ne remontait jamais d’un puits sans aide c’est pourquoi on les utilisait souvent comme prison. L’expression La « maison de la citerne » signifie « prison ». Joseph a été mis dans une citerne abandonnée c’est-à-dire que le propriétaire a abandonné ses droits sur sa citerne. Dieu, en y mettant son Fils, reprend possession de ses créatures « citernes ». (L’EAU, SA VIE, ET SA SIGNIFICATION DANS L’ANCIEN TESTAMENT Par PHILIPPE REYMOND)

La citerne abandonnée misérable

La citerne abandonnée était puante et pleine d’exhalaisons. L’absence d’eau rendant ce puits inutilisable, est appelée « misérable », « vain », « moralement sans valeur ». Pourquoi ce puits, cette citerne, devait être vide ? Etait-ce simplement pour emprisonner Joseph ? Prophétiquement, le vide était nécessaire pour faire place au Messie qui allait venir et qui allait remplir nos puits de la Source d’eau vive, l’Eau de la Vie Eternelle. C’est le Messie qui, par sa Présence allait remplir symboliquement nos puits, nos citernes. La Bible nous rappelle d’ailleurs de ne pas avoir de citernes crevassées où nous vidons notre âme dans les ténèbres.
Jérémie 2:13  « Car mon peuple a commis un double péché: ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. »

Le Seigneur montre par là qu’il veut nous remplir de sa personne et que cela ne peut se faire que si nos mauvaises eaux sont sorties. En Israël, lorsque quelqu’un aménage à nouveau un puits abandonné, cette personne acquière également un droit de propriété sur ce puits. (Genèse 26 :18) Si nous sommes vides des mauvaises eaux, Dieu veut mettre en nous son Fils par Son Esprit.

« Comme un puits fait couler ses eaux, ainsi elle fait sourdre son iniquité ; on entend en elle la violence et la dévastation ; il y a devant moi continuellement souffrance et blessure » (Jérémie 6 :7)
Cette « iniquité » doit laisser la place à l’eau de la vie,  la vraie, la pure. Lui seul, par son sacrifice expiatoire, peut nous rendre l’eau de la vie en réparant nos citernes.

La citerne : l’amour, l’intimité conjugale  Proverbes 5:15  Bois des eaux de ta citerne, et de ce qui coule du milieu de ton puits.
La citerne : lieu où notre âme puise de quoi vivre Ecclésiaste 12:6  …avant que le câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, et que la roue se casse à la citerne ;

La citerne, représentation du Messie Lui-même

La citerne, représentation du Messie Lui-même qui s’est vidé de son sang et de sa vie pour nous. Le vide  reyq  montre combien le Seigneur s’est vidé, « a été foulé », « a répandu son âme », « a été laissé »  sur la croix, « affamé » et assoiffé, « vide », est devenu ce personnage d’Esaïe 53 « sans importance, misérable », gens de rien, vain, comme un vase qui est vide, vain, sans valeur.

Voilà ce à quoi notre Seigneur s’est exposé :

– Il a accepté d’être vidé de lui-même,
– Il a accepté d’être vidé de sa relation avec son père,
– Il a accepté d’être vidé de son sang jusqu’à la dernière goutte, pour nous !
– Il a accepté d’être vidé de sa gloire en devenant quelqu’un de misérable.

Le puits, lieu prophétique du salut

Le Seigneur a dit à la femme samaritaine « Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15  La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. » (Jean 4:13-15)

« Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35)

La source se dit en hébreu maqor source, flux, descendants, fontaine, source de vie, joie, purification, flux (du sang menstruel), flot (de sang après la naissance d’un enfant). Joseph préfigurant le Messie, ne pouvait pas se trouver là où il y avait déjà de l’eau car le Messie donne lui-même de l’eau de la Vie, il nous donne la vie, cette vie nous rend apte à procréer d’autres vies.

Joseph jeté dans une fosse

La citerne, réservoir artificiel creusé dans la terre, était entouré de pierres ou de briques, ou taillé dans le roc pour recueillir et retenir l’eau de pluie. En rase campagne comme c’était le cas, une grande pierre fermait l’orifice de la citerne, que l’on recouvrait de terre pour la cacher, surtout dans le désert. Le puits où Joseph a été jeté était désaffecté, vide « sans importance », « misérable », « sans valeur ». Jacob, son père avait roulé Legalal  la pierre sur le puits de Rachel.
Ici, on avait fait tomber shalak Joseph en « prison » dans la « fosse ». Le puits est donc ici un lieu de liaison entre Jacob et Joseph, l’un pour entamer une relation avec Rachel d’où sortira Joseph et l’autre pour débuter la prophétie du rachat par Yeshoua.
La méchanceté des frères étant à son comble, ils décident de s’asseoir devant le puits et de manger. Ils se fixent là à demeure, s’y établissent et « jouissent », « consument », « détruisent ».
Ayant levé les yeux, les frères virent une caravane d’Ismaélites venant de Galaad; leurs chameaux étaient chargés d’aromates (nekoth) (bosem, besamim) arôme des prières qui montent vers le Père), de baume (traitement thérapeutique des blessures) et de myrrhe (pour embaumer les morts), qu’ils transportaient en Egypte. On croit entrevoir ici les rois mages qui apportaient à Yeshoua l’or l’encens et la myrrhe.

Il n’y a pas à dire : TOUTE la Bible est prophétique en ce qu’elle n’a qu’un seul et unique but éternel : révéler Yeshoua HaMashiah dans l’histoire d’Israël et des patriarches.

Beth Yeshoua

Jacques Sobieski

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