Joseph en Egypte – Israël dans les nations 9ième partie
La Diaspora de Joseph en Egypte
Mardi 21 juillet
Une curieuse rencontre avec un passant
« 15 Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant: Que cherches-tu? 16 Joseph répondit: Je cherche mes frères; dis-moi, je te prie, où ils font paître leur troupeau. 17 Et l’homme dit: Ils sont partis d’ici; car je les ai entendus dire: Allons à Dothan. Joseph alla après ses frères, et il les trouva à Dothan. (Genèse 37 :13-17)
Une rencontre annonciatrice a pu se réaliser au cours de laquelle, le Fils de Dieu, a reçu des instructions venant du ciel pour le guider dans ce qu’il avait à faire : retrouver ses frères et comprendre son rôle dans toute cette affaire. Il s’agissait de cet événement assez extraordinaire qui s’est déroulé lors de la transfiguration.
Matsa (ne pas confondre avec matsah !) racine primaire « trouver, recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, atteindre, arriver, être la proie, obtenir, acquérir, recevoir la chose souhaitée, trouver (ce qui était perdu), découvrir (une condition), apprendre, combiner, faire une trouvaille, deviner, venir sur, tomber sur , arriver sur, rencontrer, frapper, arriver à, être trouvé, être rencontré, se faire tomber dessus, être découvert, apparaître, être reconnu, être détecté, être, être trouvé, être en possession de, être trouvé dans (un lieu), se trouver, être laissé (après une guerre), être présent, prouver être, être trouvé suffisant, être assez.
Les frères n’étaient plus à Sichem mais à Dothan
C’est pendant sa recherche de ses frères, que surgit un homme qui va remettre Joseph sur le bon chemin de la même façon qu’un autre « homme » avait remis Jacob son père sur le bon chemin en luttant avec lui lors de sa traversée du Yabboq. Il est clair que cet homme est plus qu’un simple homme puisqu’il s’agissait pour Jacob de l’Ange de l’Eternel, l’envoyé de Dieu, un messager.
Cet homme rencontré par Joseph n’était pas un passant ordinaire, comme ne l’était pas non plus l’adversaire de Jacob à Pénuel. Car comme celui-ci pris l’initiative de la lutte, ici, c’est cet homme qui prend l’initiative du dialogue.
On pourrait s’étonner de lire que Joseph « errait dans les champs » alors qu’il savait très bien où il devait aller. Mais il ne s’agissait pas seulement pour Joseph d’un problème de chemin. L’hébreu parle de « troubles », de « vertiges », « d’intoxication », « d’égarement » :
ta‘ah est une racine primaire qui donne « errer, s’égarer, se tromper, être errant, s’écarter, chanceler, être troublé, avoir des vertiges, trompeur, se disperser, se détourner, s’égarer (physiquement), éprouver des vertiges, être troublé, dans l’intoxication, dans le péché (éthiquement), errance, égarement (de l’esprit), être rendu errant, être rendu divaguant (ivrogne), être mis dans l’égarement (éthiquement) faire errer, faire égarer, séduire s’égarer, se tromper.
On semble retrouver ici dans l’expression « il errait dans les champs » un avant-goût – une des figures –de la tentation dans le jardin de Gatsamani où Yeshoua fils de l’homme a été tenté de demander à son père « d’écarter cette coupe ».
La rencontre avec un homme – qu’il soit un vrai ange ou un homme- nous fait penser à cette rencontre de Yeshoua sur le mont de la transfiguration où il a reçu – semble-t-il – des instructions claires quant aux moments pénibles qu’il allait passer et la mort qu’il devait accepter à cause de l’obéissance et la promesse qu’il avait faite à son Père. Cela l’avait troubler au point d’en avoir des vertiges et même des grumeaux de sang. Seul avec lui-même, obéissant jusqu’au bout, il redoutait ce moment de la rencontre avec les frères qui le méprisaient.
Connaissant ses 10 fils et de quoi ils étaient capables, Jacob a ainsi envoyé littéralement son Fils à la mort en connaissance de cause mais en sachant qu’il lui serait fidèle jusqu’au bout. Il semble que pour Jacob, cela soit assez urgent d’aller voir, surveiller et même peut-être ramener ses 10 fils qui se sont éloignés de lui.
La distance entre Sichem et Hébron où se trouve Jacob, est d’une centaine de kilomètres. La grande distance que les frères de Joseph ont voulu mettre entre eux et leur père était visiblement un geste de révolte vis-à-vis de Jacob.
Le sanhédrin à Dothan
Dothan (En Araméen Dothayin) = « deux puits » be’er (puits, fosse, source) lieu au nord d’Israël, à 15 km au nord de Samarie. Ville non loin de Sichem et de Samarie, tout près d’une route de caravanes Genèse 37 :14, 17, 25; 2 Rois 6 : 13 non loin de la plaine de Jizreel et d’un col menant à la contrée montagneuse de Juda. Les Syriens enfermèrent Elisée dans cette ville, mais Dieu frappa d’aveuglement les soldats de l’armée assiégeante. Là où se trouve cette cité a eu lieu la célèbre scène d’une vision prophétique de chars et de chevaux de feu entourant la montagne. Alors Elisée les conduisit à Samarie, leur ouvrit les yeux et les renvoya chez eux sans qu’on les molestât. 2Rois 6 :8-23 Cette localité a été identifiée à Tell Dothan, près d’un puits, à environ 15 km. au Nord, et légèrement à l’Est de Samarie. Tell Dothan a été passablement fouillé de 1953 à 1960.
Dothan n’est pas seulement le nom d’un endroit, mais la tradition juive semble faire ici allusion au mot DIN, jugement (qui a donné le nom de la tribu DAN « un juge ».
Diynay (Araméen) est un patronyme d’origine incertaine Ezdras 4:9 Din « jugement » nom d’une colonie placée dans les villes de Samarie après la captivité des dix tribus.
Toujours selon la tradition juive, cela signifie que les frères de Joseph ont jugé Joseph en bonne et due forme avec l’accord de Dieu. Lors de ce jugement, un véritable Beth DIN (tribunal) était réuni, auquel Dieu Lui-même était associé ! (cf. Yalkouth Chimoni chapitre 142, Pirké de rabbi Eliezer chapitre 38, cité par Rachi Genèse 37 ; 33). Nous nous trouvons là précisément au moment fatidique où Yeshoua fut interrogé par les principaux sacrificateurs qui avaient déjà résolu dans leur cœur de condamner une personne qui se prenait pour Dieu. A leurs yeux, leur justice ne pouvait en aucune façon être remise en question. C’est en tout cas ce que dit la tradition juive. On voit ici l’intervention de Dieu qui est en train de mettre en place la croix pour son propre Fils.
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« Le Sforno nous éclaire sur le sens de ce jugement « Ils complotèrent de le faire mourir » (Genèse 37 : 18). Le mot vayitnakelou, qui est traduit par «complotèrent » est interprété différemment. La racine Nahel signifie machination, action par ruse et ce mot est attribué à Joseph. Colère impulsive ? Les frères de Joseph ont cru que ce dernier venait vers eux par ruse et dans des intentions très négatives à leur égard : selon leur interprétation, en les critiquant, Joseph espérait les pousser à mal réagir, les faire fauter, ce qui les aurait disqualifiés auprès de leur père, qui les aurait maudits. D.ieu les aurait alors punis, et Joseph serait resté le seul et unique fils béni.
Par le choix de ce mot, la Thora nous fait comprendre que les frères ont vu en Joseph un nohel, un conspirateur qui tentait de les éliminer de ce monde-ci, ou alors du monde futur, ou encore des deux mondes à la fois. »
Une inspiration vraiment diabolique
« Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré, et nous verrons ce que deviendront ses songes. » (Genèse 37 :20)
Nous avons vu plus haut que Dieu tient toute chose entre ses mains, Le but de Satan a été de tout temps d’empêcher la Parole de Dieu de s’accomplir. Que ce soit lors de la tentation dans le désert en présence du Fils de Dieu Lui-même, ou que ce soit pour empêcher le peuple d’Israël d’être témoin de l’accomplissement de la Parole de Dieu, un seul but est celui de Satan : empêcher à tout prix que la Parole de Dieu ait en quoi que ce soit son accomplissement. La seule chose qui dérange vraiment Satan dans la vie des croyants en Yeshoua, comme dans la vie des juifs, ce n’est pas tant nos prières ni nos lectures de la Bible mais c’est tout simplement quand la Parole de Dieu s’accomplit dans leur vie par la Foi !.
Les songes de Joseph, annoncent non seulement un avenir proche (la famine en Israël et en Egypte) mais ils annoncent surtout ces promesses que Dieu a donné aux hommes à commencer à son Fils Yeshoua.
Les frères de Joseph étaient très attentifs aux songes de Joseph car ils redoutaient leurs accomplissements. Il fallait donc éliminer ce risque.
Le risque aujourd’hui pour Satan est le retour de Yeshoua en terre physique d’Israël où le peuple juif acclamera le VRAI Messie en criant « Barouch Haba, Beshem Adonaï » (Matthieu 23 :39) et alors la Bible dit que « tout Israël sera sauvé » (Romains 11 :26) et ainsi le diable sera lié à partir de ce moment là pour 1000 ans ! (Apocalypse 20:2).
C’est de la même façon que les ennemis de Yeshoua criaient :
« Le peuple se tenait là et regardait. Quant aux chefs, ils le tournaient en dérision en disant : Il en a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui–même, s’il est le Messie de Dieu, celui qui a été choisi ! » (Luc 23:35)
Suite au prochain numéro …
Beth Yeshoua
Jacques Sobieski