Joseph en Egypte – Israël dans les nations 2ème partie

La Diaspora de Joseph en Egypte

Lundi 15 juin 2009

L’histoire de Joseph en Egypte nourrit l’attente de l’Israël messianique pour les juifs concernant la première venue du Mashiah et pour les croyants nés de nouveau (chrétiens et juifs messianiques) ce retour de Yeshoua et de son avènement tant attendu. Il symbolise le retour de Yeshoua, le Fils de Dieu et son apparition comme Mashiah Prince de la Paix, Glorieux et Miséricordieux devant ses frères, la nation juive toute entière qui l’a rejeté pendant de nombreuses années. « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » (Zacharie 12:10) 

Histoire de Joseph

L’histoire étonnante de Joseph en Egypte vaut la peine d’être analysée de manière très précise afin d’en extraire les événements qui se produiront lors de la venue du Mashiah en Israël. Toutes les particularités décrites, depuis sa tunique bigarée d’une pièce, sa préférence aux yeux de son Père, son enlèvement, son rejet de ses frères jusqu’à son relèvement d’entre les morts, tout nous montre très clairement la présence cachée du Fils de Dieu.

IOSEF était le onzième fils de IAKOV et son préféré car c’était le premier fils que lui avait donné Rahel (agnelle, brebis) la femme qu’il aimait (Genèse 30:21). IOSEF était un enfant choyé, sa célèbre tunique bigarrée (Genèse 37:3; « princière ») prouvait de manière visible les gestes attentionnés de son père à son attention et cela excitait la jalousie de ses frères.  Non seulement Joseph était le préféré de son père, mais comble du comble, il recevait de Dieu des visions et des songes : à cause des rêves qu’il recevait (Genèse 37:5), à cause des colportages qu’il faisait à son père de leurs mauvais propos, cette jalousie s’est transformée rapidement en mépris puis en haine mortelle.

La haine en hébreu sane  שנא signifie « ennemis », « haïr », « ne pas être aimé », « prendre en haine », « être odieux », « être en aversion », « inimitié », « ne pas aimer », « être odieux », « prendre en aversion », « haine de l’homme », « haine de Dieu », « celui qui hait », « être haï ».

Notons que dans le Nom même de Yeshoua (Jésus) la deuxième lettre est un SHIN  ש et cette lettre a comme signification le « mépris » ! Si dans le Nom de Yeshoua le mépris (shin) est placé en deuxième position, dans le mot « haine » la lettre est au début. La haine est toujours motivée d’abord par le mépris orgueilleux. On peut remarquer une autre curiosité, dans le mot SANE (haine), Dieu « ALEF » est mis à la fin du mot : Dieu est relégué à la dernière place dans la vie des frères de Joseph ! Preuve en est du choix de la ville où ils commercaient : Sichem.

 

L’intérêt des frères pour la ville de Shéhèm (Sichem) où ils allaient faire leur commerce, était révélateur du caractère idolâtre de cette ville. Genèse 37:12 « Ses frères s’en allèrent à Sichem paître le troupeau de leur père ».

Cette ville importante SICHEM au centre d’Israël, dans les collines d’Ephraïm, près du mont Garizim; le site est celui de El-Balata à 50 km au nord de Jérusalem et à 9 km au sud-est de Samarie. C’est le premier site d’Israël mentionné dans la Genèse; Abraham y campa (Genèse 12:6), ainsi que Jacob (Genèse 33:18), qui y enterra ses idoles étrangères (Genèse 35:4). Dans la photo, le temple fortifié date des périodes du Bronze Moyen et du Bronze Récent et possède des murs de 3 m (17 pieds) d’épaisseur. Les excavateurs identifièrent ce bâtiment comme le temple de Baal Berith mentionné en Juges 9. C’est de ce bâtiment que les fonds furent pris pour financer la royauté d’Abimélec et c’est ici que les citoyens de la ville se réfugièrent contre l’attaque d’Abimélec.

Après la conquête israélite, Josué y renouvela l’alliance de la nation avec Dieu (Josué 8:30); c’est là aussi qu’il fit son discours d’adieu (Josué 24). Mais c’était toujours un centre du culte cananéen à l’époque des juges, qui fut détruit par Abimélek, fils de Gédéon (Juges 9). Après la mort de Salomon, c’est à Sichem que les dix tribus du nord rejetèrent Roboam comme roi et oignirent Jéroboam comme leur roi. Celui-ci restaura la ville et en fit pendant quelque temps sa capitale (1Ro 12). Les Assyriens la détruisirent en 724-721 av. J.C. Vers 300 av. J.C., Sichem devint la ville principale des Samaritains qui érigèrent un temple sur le mont Garizim. Jean Hyrcan détruisit le temple en 128 av. J.C. et la ville en 108 av. J.C. Elle fut reconstruite plus tard et appelée Flavia Neapolis en l’honneur de l’empereur romain Flavius Vespasien. Il a été suggéré que Sichem est à identifier à Sychar (Jean 4:5), mais ceci n’a pas été prouvé.

Les frères de Joseph donc, ont d’abord projeté de le tuer, mais finalement ils l’ont vendu comme esclave à des marchands de passage. Lors de la transaction, Ruben, (en hébreu REOU-BEN voici un fils !)  qui voulait sauver son frère, était probablement occupé à la garde du troupeau (précaution nécessaire à l’approche d’étrangers) et, quand il revint, Joseph avait été emmené (Genèse 37:22,29). Les marchands sont décrits à la fois comme des Ismaélites et comme des Madianites; les deux termes se recoupent (Juges 8:24 où les Madianites sont également appelés Ismaélites) et l’usage de termes multiples est typique des documents du Proche- Orient.

Les marchands vendirent Joseph à un Egyptien, Potiphar (Genèse 37:36); quand Joseph raconte avoir été kidnappé (Genèse 40:14-15), c’est dans le but désespéré de prouver son innocence; on aurait trouvé suspect qu’il ait été vendu par ses propres frères. Joseph était l’un des nombreux juifs qui, entre 1900 et 1600 av. J.C., furent au service des maisons égyptiennes (certains d’entre eux à des postes de confiance élevés); un document d’environ 1740 indique que 45 des 79 serviteurs énumérés étaient des « asiatiques » (juifs comme Joseph). D’autres documents montrent que la femme de Potiphar n’était pas la seule à avoir tenté de séduire un serviteur mais, quand elle-même accusa Joseph de ce péché, il fut jeté en prison (Genèse 39).

Les rêves avaient, en Orient, une grande importance. Dieu avait donné à Joseph le don d’interpréter les rêves. Il eut l’occasion d’exercer ce don au profit de deux de ses compagnons de captivité, l’échanson et le panetier du roi. Ce don entraîna sa libération et son élévation à de hautes fonctions (Genèse 41:41). Pour paraître à la Cour, il fut rasé de près et habillé de lin (Genèse 41:14), et son investiture se déroula selon le cérémonial égyptien traditionnel (Genèse 41, 42). Il semble probable qu’il fut nommé vizir, premier ministre de Pharaon, mais certains spécialistes suggèrent qu’il était plutôt ministre de l’agriculture. L’Egypte avait une agriculture florissante, mais la famine s’abattait périodiquement sur le pays. Joseph et ses frères se réconcilièrent et furent à nouveau réunis (Genèse 43-46). Pharaon invita la famille de Joseph à venir s’établir en Egypte. Il l’envoya chercher avec des chars, probablement ces chars à boeufs à 2 roues qu’on peut voir sur des peintures égyptiennes datant de deux siècles plus tard. La différence de mode de vie explique pourquoi la famille de Joseph fut installée dans un endroit à l’écart. (Genèse 46.34).

Sous l’administration de Joseph, l’Egypte devint en pratique ce qu’elle n’avait été jusque-là qu’en théorie: le pays était la propriété de Pharaon et les habitants ses métayers (Genèse 47:16).  Joseph déplaça la population vers les villes qui avaient des greniers (Ge 47.21) Après leur mort, Joseph et son père furent embaumés à la manière égyptienne (Genèse 50:2,3,26) et placés dans des cercueils de bois qui traditionnellement étaient décorés du portrait du défunt. Les tribus d’Ephraïm et de Manassé, fils de Joseph, sont parfois appelées tribu ou maison de Joseph.

Joseph  signifie littéralement « Que Dieu ajoute des fils« . yo-safe יסף
« encore, plus, de nouveau, continuer, ajouter (ya-saf), davantage, cesser, se joindre, semblable, récolter, plus loin, autant, reprendre, toute sa rigueur, augmenter, faire de nouveau, répéter, faire plus, davantage,  joindre, se joindre à, être joint, être ajouté à, faire encore

Au verbe hébreu YASAF « ajouter » il a été ajouté la lettre VAV (le « clou », Celui qui a été planté) qui représente le FILS de Dieu.

Shalom

Beth Yeshoua

sources online bible

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