Le bâton du sacrifice
Mercredi le 10 juin 2009
En quoi le Dieu d’Israël se différencie des autres divinités païennes ?
Tout homme connaît ce proverbe tiré de la Bible « on reconnaît l’arbre à ses fruits » (Matthieu 7:17-18). Lorsqu’un homme est né de nouveau, il est une nouvelle créature. Toutes choses anciennes sont passées. C’est le Sang de Yeshoua et la vie de témoignage personnelle qui prouvent au monde QUI est le vrai Dieu. « Mais eux, ils l‘ont vaincu à cause du sang de l‘agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; ils n’ont pas aimé leur vie, même face à la mort » (Apocalypse 12:11)
Le tabernacle, lieu de la Sainteté de Dieu est construit avec un matériau noble qui doit pouvoir se laisser travailler. Dieu se démarque des autres religions en ne se construisant pas un lieu en or massif ou en un quelconque métal précieux, fondu comme le feraient n’importe quelle autre civilisation païenne : des idoles, des divinités faites d’une pièce, de métal fondu ayant pris une forme modelée par la main de l’homme.
L’Eternel a jugé utile au contraire de ne pas construire sa maison selon les normes humaines. Puisqu’Il a décidé d’y habiter, Dieu, en tant que Maître d’ouvrage décide du contenu précis du cahier des charges transmis à Moïse. Et parmi les règles, celle de pouvoir entrer dans une habitation d’un matériau flexible qui se laisse travailler. Ce bois, « ets » en hébreu prépare déjà le croyant à y voir l’instrument du sacrifice sous la traduction de « potence », la croix de Golgotha.
« Tu feras des planches pour le tabernacle ; elles seront de bois d’acacia, placées debout ». (Exode 26:15)
וְעָשִׂ֥יתָ אֶת־הַקְּרָשִׁ֖ים לַמִּשְׁכָּ֑ן עֲצֵ֥י שִׁטִּ֖ים עֹמְדִֽים׃
« Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer. Ils feront une arche de bois d’acacia, sa longueur sera de deux coudées et demie, sa largeur d’une coudée et demie, et sa hauteur d’une coudée et demie ». (Exode 25 :9-10)
L’enseignement de l’hébreu nous amène déjà vers le sacrifice de la croix. Le tabernacle en bois recouvert d’or et possédant une couverture de tissu de lin et d’autre part l’Arche d’alliance (Aron en hébreu), également appelée l’Arche de YHWH ou encore l’Arche du témoignage, était un coffre oblong de bois recouvert d’or. Le mot Aron (Arche), provient de la racine Ar signifiant Lumière et du suffixe On signifiant la force, soit Aron : « La Force Lumière », ou « La Lumière qui est Force », d’où son caractère sacré, car elle représentait la présence Divine.
Aron
Dans le sens de recueillir, les différents sens hébraïques du mot sont « arche », « coffre », « cercueil », « boîte », « coffre pour monnaie », « Arche de l’alliance ». L’hébreu donne Alef, (bœuf, puissant, époux) Rech (commencement, chef, pauvreté, misère), vav (clou), noun (poisson, symbole de l’Esprit Saint).
Kapporeth propitiatoire, siège de miséricorde, lieu de l’expiation, le propitiatoire en or que le Souverain Sacrificateur aspergeait 7 fois le jour de l’Expiation, réconciliant symboliquement l’Eternel et Son peuple choisi, la plaque d’or du sommet de l’arche de l’alliance qui mesurait 2.5 par 1.5 coudées, de part et d’autre se trouvaient les deux chérubins d’or aux ailes étendues, l’ensemble constituant le trône de Dieu. Le propitiatoire surmonté de deux Kérubim, qui en formait le couvercle, était considéré comme le trône, la résidence terrestre de YHVH (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l’arche fut mise dans le Saint des saints, le lieu le plus saint de l’édifice (1 Rois 8:1–8).
Ce mot a la même racine que « faire » kappara (couverture des péchés), porter la kippa, célébrer la fête du grand pardon yom kippour), Lekapper (Couvrir le péché, pardonner, expier, purifier)
Ets arbre, bois, tiges, forêt, pièce, bois de construction, planche, bâton, potence, pièce de bois, bois de chauffage.
Les lettres hébraïques nous montrent déjà prophétiquement que le regard (de Dieu) « ayin » (œil, yeux – valeur numérique 70) est posé sur Celui qui sera attaché sur la croix, le Juste – la deuxième lettre « Tsadi » (Juste, pieux, vertueux, consacré, sanctifié – valeur numérique 90). La forme de la lettre finale tsadi ressemble curieusement à la lettre VAV c’est-à-dire le crochet, le clou.
On retrouve cette même analogie comparative dans le Nom même du Mashiah où les lettres du Nom de Yeshoua signifient « le regard (ayin) de Dieu se pose sur Celui qui a été haï et méprisé (shin) et qui a été cloué (vav).
Shitah du sens du bâton de bois acacia atsé shitim ou espèce de cèdre.
La matière utilisée, l’acacia qui porte des épines, a aussi son sens prophétique. Le feuillage de l’acacia est caduc, clairsemé, épineux. Les feuilles sont de petite taille, composées, bipennées: 6-8 paires de folioles à foliolules de petite taille, longues épines à la base. La floraison est au printemps (fin de l’automne en Afrique) parfumée. Fleurs en glomérules éparses. Fruits: gousses de petite taille d’un brun clair. Il a été constaté que les acacias ont la propriété de restaurer la fertilité des sols, vivent en symbiose avec des bactéries fixatrices d’azote (rhizobiums pigmentés) qui développent des nodosités sur les racines et les tiges. Sur certains acacias d’Afrique, de récentes études ont permis d’isoler une molécule dérivée du béta-carotène (canthaxanthine: colorant orange/rouge) qui est utilisée en agro-alimentaire pour colorer les aliments (charcuteries, viandes, poissons) et sa culture est aisée. Le feuillage d’un grand nombre d’acacia est utilisé comme fourrage à travers le monde.
Remarquons dans le mot shitah, les lettres shin (haï, méprisé, dents), le tet (boue, limon, argile) et le Hé (mont, montagne, colline, personne élevée ou éminente, vie). La matière utilisée pour former ce tabernacle montre le côté humainement « méprisable » du Fils de Dieu qui n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards (boue, argile) Esaïe 53. Et pourtant il a été élevé pour nous.
Pour couronner le tout, Dieu habillera l’intérieur comme l’extérieur de ce tabernacle en bois par un revêtement qui représente la royauté et la pureté : l’or : « Tu la couvriras d’or pur, tu la couvriras en dedans et en dehors, et tu y feras une bordure d’or tout autour. ». (Exode 25 : 11).
Par son sang, le Seigneur a couvert nos péchés, il les a jetés au fond de la mer, il nous a revêtus du vêtement de la Justice. Cette argile vile qui nous représente est formée par Dieu qui lui donne une forme et une destination finale sainte : Il met en nous le sceau de la Rouah HaKodesh, l’Esprit Saint qui nous scelle et qui nous pare du vêtement blanc des justes. D’abord il nous faut une marque d’appartenance, le sceau divin, après quoi nous recevons un habit sans lequel il nous sera impossible d’entrer au repas des noces de l’Agneau. Ce qui compte pour nous est donné par Timothée à savoir la manne céleste du pain qui nous donne la vie et le vêtement du salut en Yeshoua : « si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » (1 Timothée 6:8)
« As–tu, un seul de tes jours, commandé au matin ? As–tu fait connaître à l’aurore son lieu, 13 pour qu’elle saisisse les bords de la terre et que les méchants en soient secoués ? 14 Tout se transforme alors comme l’argile sous le sceau et se présente comme paré d’un vêtement. (Job 38 : 12-14)
Il n’y a pas à dire mais on retrouve le sacrifice de Yeshoua HaMashiah dans tous les coins et recoins de la Bible de la Genèse à l’Apocalypse.
AMEN !