Le Pain du Pardon
Dimanche le 7 juin 2009
« L’Eternel parla à Moïse, et dit: 22 Compte aussi les fils de Guerschon, selon les maisons de leurs pères, selon leurs familles; 23 tu feras le dénombrement, depuis l’âge de trente ans et au-dessus jusqu’à l’âge de cinquante ans, de tous ceux qui sont propres à exercer quelque fonction dans la tente d’assignation. 24 Voici les fonctions des familles des Guerschonites, le service qu’ils devront faire et ce qu’ils devront porter. 25 Ils porteront les tapis du tabernacle et la tente d’assignation, sa couverture et la couverture de peaux de dauphins qui se met par-dessus, le rideau qui est à l’entrée de la tente d’assignation; 26 les toiles du parvis et le rideau de l’entrée de la porte du parvis, tout autour du tabernacle et de l’autel, leurs cordages et tous les ustensiles qui en dépendent. Et ils feront tout le service qui s’y rapporte. 27 Dans leurs fonctions, les fils des Guerschonites seront sous les ordres d’Aaron et de ses fils, pour tout ce qu’ils porteront et pour tout le service qu’ils devront faire; vous remettrez à leurs soins tout ce qu’ils ont à porter. 28 Telles sont les fonctions des familles des fils des Guerschonites dans la tente d’assignation, et ce qu’ils ont à garder sous la direction d’Ithamar, fils du sacrificateur Aaron. » (Nombre 4 :21-28)
La Parasha Nasso commence avec (Nombre 4 :21-28).
La tradition juive des parashot commente les chapitres 5 et suivants en ce qui concerne les lois sur la femme infidèle et sur les défauts corporels. Le but est bien entendu de garder le peuple juif saint, sanctifié et mis à part pour l’Eternel son Dieu. Ces lois ont été données pour le peuple juif qui a été mis à part et à l’écart par Dieu pour rendre accessible le salut au monde païen.
Ce peuple dont le Seigneur veut dénombrer chaque âme qui vive est d’une importance capitale à ses yeux. Son amour pour lui est « éternel ». Le besoin de sanctification et de consécration des juifs doit être sans limite au point de sacrifier s’il le faut des personnes qui risqueraient de souiller le peuple tout entier et de freiner les projets d’avenir : ce peuple devait apporter en effet, des siècles plus tard, au travers des descendants de Rahab la prostituée : le Mashiah Yeshoua, le Goel – rédempteur « le salut devait venir des juifs ».
L’adultère considéré ici en Nombre 5 :6 était plus axé sur les déviances spirituelles vers des divinités païennes que vers l’adultère humain : le verset 6 le confirme « Parle aux enfants d’Israël : Lorsqu’un homme ou une femme péchera contre son prochain en commettant une infidélité à l’égard de l’Eternel, et qu’il se rendra ainsi coupable… ».
L’adultère physique de l’infidélité entre un homme et une femme est grave pour au moins trois raisons :
– l’adultère souillait le peuple juif tout entier qui se devait de rester sanctifié, différent des autres peuples polygames impurs, peuple témoin du Seul et Unique Vrai Dieu ;
– l’adultère physique ouvre dangereusement des portes : celles du corps, de l’âme et de l’esprit des pécheurs qui y tombent ; les esprits impurs viennent et s’y installent ;
– Finalement l’adultère physique représente typologiquement l’adultère spirituel de l’abandon du Seul Vrai Dieu, le Dieu d’Israël « le mari » « l’époux » au profit d’autres « amants », types de divinités païennes.
Le Seigneur Yeshoua en profite d’ailleurs pour relever la femme adultère en « provoquant » les pharisiens par un avertissement « les prostituées vous devanceront dans le Royaume de Dieu ». Les pharisiens par leur comportement hypocrite et leur cœur orgueilleux et replet étaient de loin plus adultères que la femme adultère.
Lorsque Dieu demande à Moïse de « compter » les fils d’Israël pour les prendre à son service, il les relève d’abord avant de les juger : le mot « compter » dans Nombre 4 :22 signifie en réalité « élever » et est le même mot utilisé dans : Psaume 4 : 6 « Plusieurs disent : Qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Eternel ! ».
Nasa est une racine primaire à la base des verbes « supporter », « soulever », « lever », « élever », « pardonner », « prendre », « suffire », « accorder une grâce, être chargé ».
L’Eternel est un Dieu de pardon qui relève la femme adultère et le pécheur. Il l’a supporte, il l’élève et lui accorde une grâce… avant de la prendre à son service…