La pensée messianique du jour
Au Mont Sinaï, le Pain de Vie révèle l’Amour du Père
Samedi 30 mai 2009
Le tonnerre gronde et les éclairs déchirent le ciel, tandis que l’on entend les sons de plus en plus forts du shoffar (Exode 19 :16-19). Après cela, c’est le silence, le calme, Plus un murmure. Pas un oiseau, pas un animal, pas un être humain, pas une âme vivante n’ouvrait la bouche ni ne s’approchait de la montagne par crainte des conséquences d’avoir vu et entendu Dieu (Exode 19 :12). Toute la création était plongée dans un silence absolu. Pas question de voir Dieu et de continuer à vivre ! (Deutéronome 18:16). Subitement une voix s’exclame « Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude » et Dieu prononça les Dix Commandements, les uns après les autres.
Ce fut le sixième jour de Sivan, en 2448 après la Création du monde.
Pendant quarante jours Dieu enseignait à Moïse tous les commandements, ainsi que le sens véritable de la Torah, qui devrait être transmise oralement, de génération en génération. La Parole qui nous a été transmise par Moïse par écrit sur du parchemin, les cinq livres de la Torah, il les reçus mot par mot.
Dieu donna la Torah en présence de tout Israël, six cent mille hommes de vingt à soixante ans, sans compter les hommes plus âgés, les femmes et les enfants, et une multitude d’autres peuples. Au total, plusieurs millions d’êtres humains furent les témoins de la promulgation de la Torah sur le Mont Sinaï. Chacune d’elle proclama solennellement– « Nous ferons tout ce que l’Éternel nous ordonnera.»
Par l’alliance avec Israël et par notre greffe sur l’olivier de la Foi, chacun de nous nous devenons partie contractante de l’alliance entre Dieu et son peuple Israël.
La tradition juive dit ceci « Mon fils est encore en convalescence, comment voulez-vous qu’il aille à l’école dès maintenant ? Qu’il reprenne d’abord des couleurs et des forces, en suivant un régime sain et abondant pendant deux ou trois mois, et, ensuite, il pourra recommencer à aller à l’école. C’est dans ce sens que l’Éternel parla : « Mes enfants n’ont pas encore recouvré des couleurs et des forces après leur esclavage. Qu’ils passent d’abord quelques mois de convalescence et se fortifient grâce à la Manne, à l’eau des sources, aux cailles, et ensuite je leur donnerai la Torah. »
Le premier commandement de Dieu relate deux choses fondamentalement différentes et apparemment contradictoires : sa divinité et la servitude du peuple.
D’abord l’Eternel annonce « Quel est son Nom » (Proverbes 30 :4), « Qui Il est » et « Ce qu’Il a l’intention de faire ». Dans ce tout premier commandement il montre déjà que ses intentions sont motivées par l’Amour qu’il a pour son peuple : il pense déjà à délivrer celui-ci de l’esclavage.
On a souvent coutume de distinguer les dix commandements en deux parties : les cinq premiers relatifs à la Personne même de Dieu (Je Suis Ton Dieu, Tu aimeras ton Dieu, Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face, pas d’image taillée, pas de profanation de son Nom) et les cinq suivants relatifs à la vie en société et à l’amour du prochain.
Dans son tout premier commandement, Dieu a déjà dans sa pensée son peuple qui est dans la servitude.
Alors que toute la montagne tremble devant le Tout Puissant, sa deuxième pensée après sa Gloire, est son peuple d’Israël, ses enfants dans la servitude.
Si nous avions été à la place de Dieu nous aurions commencé à dire de long en large qui nous sommes, quelle puissance nous avons et ce que nous revendiquons.
S’il est vrai que Dieu réclame de notre part d’être reconnu comme le seul vrai Dieu Unique, il a déjà dans sa pensée d’amour notre situation de servitude.
Cette souffrance de son peuple semble être pour Dieu à ce point, importante qu’elle est citée dans son tout premier commandement, le commandement le plus conséquent duquel dépend tout le reste.
Si Dieu est jaloux de sa Gloire, s’il sait combien son peuple risque la mort du simple fait de s’approcher de la Montagne où Il est descendu en Personne, Il montre dès le départ que tout son Être, toutes ses motivations ne sont pas ancrées seulement sur sa propre personne mais sur notre situation de servitude de laquelle il nous a planifiée déjà – longtemps à l’avance – la délivrance.
Le Père a impliqué notre servitude dans son tout premier commandement.
Dieu a inclus son Nom dans le nom de son peuple. « Yehoudah » est un mot qui est composé du tétragramme YHVH et d’une lettre : le « dalet », la porte – et l’on sait que Yeshoua Ben Elohim a dit « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. 11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jean 10 :7-11)
Le Père n’a pas eu peur de souiller son Saint Nom en l’incorporant dans le nom d’un peuple rebelle au cou raide. Le Fils n’a pas eu peur de « sortir du Père » et descendre vers nous pour nous délivrer de notre servitude en souffrant et en mourant sur une croix. L’Esprit n’a pas eu peur de venir habiter à l’intérieur de nos êtres souillés pour nous purifier et nous sanctifier jour après jour.
Dieu Trois fois Saint, Kadosh, Kadosh, Kadosh Adonaï Elohim Tsevaot, Père, Fils et Esprit nous « aime d’un amour éternel c’est pourqoi Il nous conserve Sa Bonté ». Il ne garde pas sa colère à toujours. Il ne cherche pas à disputer avec nous.
Notre Dieu est Merveilleux !
Amen
Beth Yeshoua