http://www.antonietti-israel.org/quijesuis.htm
Qui suis-je ?
Anne-Marie Antonietti
Je suis Corse, et je viens d’Ajaccio, en Corse du Sud. Mais j’ai aussi habité longtemps à Paris, où j’ai étudié le Droit, puis travaillé 10 ans ; j’ai aussi habité en Suisse, et en Italie.
Ces dernières années, je travaillais à l’hôpital d’Ajaccio, à la bibliothèque des malades : mon rôle était, en particulier, de faire les visites aux malades et aux personnes âgées. J’ai donné ma démission en novembre 2004, pour venir sur le continent étudier l’Hébreu, dans le but de partir aider en Israël, comme volontaire avec Sar-el (j’irai déjà 3 mois ½ à partir du 8 mai prochain).
Je dois dire que je ne m’étais jamais intéressée à Israël, jusqu’à il y a environ 4 ans.
Certes, j’avais connu la Bible en 1986, dans des circonstances d’ailleurs très particulières : j’avais mis mes papiers et mes affaires en ordre et j’étais sur le point d’aller me suicider en me fracassant avec ma voiture dans un précipice ! (Ceux qui connaissent les petites routes de Corse savent que, chez nous, dans la montagne, il est difficile de se « louper » ; il est parfois plus difficile… de rester sur la route !)
Mais à l’instant où je prenais mes clefs pour partir, j’ai entendu à la radio un couple de chrétiens protestants évangéliques : ils parlaient de l’amour de D.ieu, et de Ses Plans pour nos vies. Il serait impossible d’exprimer à quel point cela m’a bouleversée… surtout dans UN TEL moment ! Je leur ai téléphoné, et ils m’ont fait venir tout de suite chez eux. C’est eux qui m’ont fait connaître la Bible, et ce D.ieu qui m’a empêchée de me tuer, en me révélant Son Amour.
Cela m’a donc menée jusqu’à D.ieu, et à la Parole qu’Il a inspirée à Son peuple, afin que tous Le connaissent; mais non jusqu’à ce peuple lui-même. Et c’est normal, puiqu’il est dit aux chrétiens : nous sommes « le nouvel Israël », les nouveaux détenteurs des promesses de D.ieu !
Puis, il y a environ 4 ans, j’ai participé à une semaine d’études de la Bible, avec quelqu’un qui nous parlait de la place d’Israël et du peuple Juif, dans les Plans de D.ieu. Mes yeux se sont, alors, comme « ouverts ». Disons que cela m’a ôté les « lunettes déformantes » avec lesquelles on nous apprend à lire les textes ! Et je me suis ENFIN rendu compte que, dans la Bible, il est partout question d’Israël, de Jérusalem, de Sion, et du peuple Juif ! J’ai enfin compris que D.ieu n’en a pas « fini avec Son peuple », mais que les Promesses sont seulement pour eux, et pour ceux qui veulent être « greffés » sur leur peuple. J’ai donc choisi, comme Ruth la Moabite, d’être greffée sur ce peuple, et d’aimer le pays qui lui est promis « en possession éternelle ».
Depuis, j’ai relu les textes dans une autre optique. Par exemple, ces versets du prophète Esaïe, où D.ieu fait cet appel -et le répète !- : « consolez, consolez mon peuple, parlez au coeur de Jérusalem… » (Esaïe 41/1) ; mais, au fait… à qui le D.ieu d’Israël adresse-t-Il cet appel ? ne serait-ce pas… à tous les autres : à nous, les non-Juifs !
Cela devient, alors, déchirant de relire tous ces textes, en entendant ce qui y est vraiment dit, tout en repensant à ces deux millénaires d’histoire : « Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez la route, ôtez les pierres !… l’Eternel fait entendre ceci aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : voici ton sauveur, il arrive ; voici que le salaire est avec lui…. » (Esaïe 62)
Et nous tous, « des extrémités de la terre », qu’avons-nous dit « à la fille de Sion » ? Nos ancêtres n’ont-ils pas, au contraire, passé des siècles à accumuler des pierres devant eux, à obstruer leur chemin ou même… à couper complètement leur route ? Et, aujourd’hui, ne faisons-nous pas souvent pareil ?
Nos nations prennent, hélas, de plus en plus, les positions que nous les voyons prendre. Mais, pour ma part, j’ai choisi de donner ma vie, pour servir ce peuple et son pays, par tous moyens, et autant que je le pourrai. C’est la reconnaissance que je leur dois, puisque c’est par eux que j’ai connu leur D.ieu, qui m’a sauvée par Son Amour et qui a transformé ma vie en me donnant la foi et l’espérance.