Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

Mise au point importante concernant notre place effective dans le plan de Dieu.

Commentaires sur l’étude des 3 arbres prophétiques de Paul Ghennassia  par J.Sobieski
 
 
Rappel – Définitions
 
Qu’est-ce qu’un « mouvement messianique » ?
 
De nos jours, l’appellation « mouvement messianique » est utilisée par plusieurs personnes :

– les juifs orthodoxes du mouvement des Loubavitch qui attendent toujours le Messie

– les juifs et les non juifs messianiques qui croient que le Messie est déjà venu en la personne de Yeshoua HaNotsri VeMeleh HaYehudim. Ce dernier mouvement est composée de personnes croyantes, juifs et non juifs, dont la caractéristique est de mettre leur foi dans le Dieu d’Israël et dans son Fils, le Messie Yeshoua HaMashiah appelé par les non juifs Jésus-Christ.

 

Avec comme but principal l’annonce aux juifs du Messie crucifié et ressuscité il y a deux mille ans pour le pardon des péchés, l’appel messianique en Yeshoua est très spécifique à la « bergerie juive ». Beaucoup de personnes se « mélangent les pinceaux ».
 
Qu’appelle-t-on la « bergerie juive » ?
 
Il existe deux « bergeries » bien spécifiques et distinctes dans la « Brit Hadasha » – la Nouvelle Alliance – ou – Nouveau Testament dont parle le Seigneur Yeshoua :
« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » Jean 10:16
Dans ces deux « bergeries », ou « maisons », la maison juive et la maison des non juifs, on trouve d’un côté les juifs et les non juifs qui ont accepté, par la foi d’être « greffés sur la racine de l’olivier franc » (Romains 11) et qui ont la sève de l’olivier juif coulant dans leur veines.

Ceux qui disent croire en Jésus Christ et qui rejettent le peuple juif en tant que peuple élu, choisi et aimé de Dieu ne sont chrétiens que de nom puisque pour être croyant dans le Fils de Dieu, l’apôtre Paul précise une condition incontournable, celle d’être greffé sur l’olivier juif de la foi. L’apôtre Paul insiste d’ailleurs assez lourdement dans Romains 11 sur le fait que le contraire prouverait l’orgueil du croyant qui se croirait avoir pris la place d’Israël.

« Ce n’est pas toi qui portes la racine mais c’est la racine qui te porte, ne te glorifie donc pas aux dépens de ses branches » 

L’église catholique romaine a, depuis le concile de Nicée en 325, rejeté cette racine mais notons toutefois aujourd’hui un retournement important de situation. Plusieurs croyants catholiques reviennent à leur racine juive de la foi et réapprennent de A à Z le fondement même de la foi chrétienne. Ils s’attachent à la racine et comprennent très bien l’enseignement de la Parole de Dieu sans les idolâtries et autres erreurs.
 
L’olivier, la vigne et le figuier
 
Dans ces trois arbres prophétiques dont parlait Paul Ghennassia, l’olivier, la vigne et le figuier, nous retrouvons Israël. Pour rappel, dans l’étude de ces fameux 3 arbres, (1) La vigne représente dans la Bible la vie religieuse d’Israël et la racine divine de la communication avec ELOHIM – communion avec le CEP, (2) Le Figuier représente dans la Bible la vie nationale historique du peuple d’ ISRAEL, et enfin (3) L’olivier représente dans la Bible la vie de l’Esprit par et dans le Messie ou la vie spirituelle d’ISRAEL.
 
D’une manière spirituelle, on peut dire que les chrétiens qui aiment et soutiennent Israël sont greffés sur l’OLIVIER FRANC D’ISRAEL. Ils ne sont pas « messianiques » à proprement parlé : ils sont et restent chrétiens tout en ayant dans leur coeur – du moins je l’espère pour eux – l’amour du peuple juif en même temps que le zèle de l’évangile pour les nations. Pour être « messianique » il faut avoir reçu l’amour et l’appel pour le peuple juif.

Quand à lui, l’Israël actuel est représenté par le figuier. En soufflant sur le figuier et en le désséchant de la sorte, Yeshoua le Messie a voulu montrer au peuple juif qu’il ne peut pas rester vivant sans Sa Sainte Présence, sans le souffle de l’Esprit Saint, Dieu, le Ruah HaKodesh.

Souffler sur lui signifie autant le mettre à l’écart pour un temps que de lui donner son Esprit Saint.

Souffler sur Lui indique que c’est Lui Yeshoua le Messie qui communique le Saint Esprit de Dieu !

Souffler sur le figuier pour le dessécher signifie enfin l’action volontaire et souveraine de Yeshoua en tant que Dieu Vivant de « dessécher » volontairement le peuple juif et lui montrer que c’est Lui qui tient ce « peuple-figuier-témoin » entre ses mains.

Avec cette mise à l’écart, une sorte d’aveuglement est tombé sur les juifs en ce qui concerne le Messie. Yeshoua indique aussi que pour être sauvé il ne suffit pas d’être un « figuier » mais il faut « devenir un olivier » et même, plus tard, une « vigne ». Le peuple juif d’aujourd’hui est fier de son état de « figuier ».

Malheureusement, il ne possède que le tiers de sa propre identité, puisqu’il doit devenir un olivier par la Foi en Yeshoua par l’Esprit de Dieu et enfin devenir aussi la vigne messianique pour être témoin au milieu de ses frères juifs !

Au départ, le « figuier » représente l’Israël actuel qui est devenu en un jour de l’année 1947 un état : ses branches sont devenues tendres. En même temps que l’Etat d’Israël est né en un seul jour selon la prophétie, de la même manière et plus ou moins dans un même temps, des juifs ont cru au Messie et sont devenus des juifs messianiques. A ce titre, le figuier représente autant l’Etat d’Israël que les juifs messianiques.

«Laissez–vous instruire par la parabole tirée du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l’été est proche.» Marc 13:28

Mais pendant 2000 ans, le Maître de la moisson (Dieu) a été attristé car son figuier ne portait pas du fruit comme il le désirait: il ne pouvait pas produire de bons fruits sans l’huile du Saint Esprit. «Alors il dit au vigneron (Yeshoua) :  Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe–le donc : pourquoi occuperait–il la terre inutilement ? 8  Le vigneron lui répondit : « Maître, laisse–le encore cette année, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. 9  Peut–être produira–t–il du fruit à l’avenir ; sinon, tu le couperas ! » Luc 13:7
«Mes frères, un figuier peut–il produire des olives, ou une vigne des figues ? Une source salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce. » Jacques 3:12
Le Seigneur montre ici que les juifs ont besoin comme tout le monde de revenir à Dieu, faire « teshouva » et circoncire leur cœur. Précisons tout de même que si Yeshoua est à la base de la mise à l’écart partiel du peuple juif, ce n’est bien sûr pas de la faute du peuple juif car il a été aveuglé exprès pour notre salut : le salut des nations : les figues n’étaient pas sensées porter du fruit lorsque Yeshoua a soufflé sur le figuier : Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en y arrivant, il n’y trouva que des feuilles –– car ce n’était pas la saison des figues. Marc 11:13

Ce qui est très amusant dans la plantation et le soin à apporter aux figuiers, c’est qu’on peut améliorer et hâter la maturité des figues en déposant sur son œil, dès qu’il prend une teinte rouge, une goutte d’huile d’olive. Vous accélérerez ainsi la maturité et le grossissement des fruits. L’huile d’olive de l’Esprit Saint est curieusement relatée dans la nature : dès que nous sommes couvert par le sang du Fils de Dieu à notre nouvelle naissance (la couleur rouge), nous recevons les arrhes de l’Esprit (l’huile d’olive) !

Le figuier constitue une exception dans le monde botanique, car il peut être mâle, femelle ou hermaphrodite, il développe ses fleurs à l’intérieur de ses jeunes fruits.
 
Qui est réellement messianique ?
 
Les juifs orthodoxes Loubavitch ne peuvent pas se prévaloir d’être appelés « messianiques » puisqu’ils ne suivent pas le Messie. Ils suivent un homme appelé Schneerson. Mais le vrai Messie est l’Oint le Fils de Dieu, le Fils de Celui qui est monté et qui est descendu du ciel  » Qui est monté au ciel ? Qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans le creux de ses mains ? Qui a serré les eaux dans un manteau ? Qui a mis en place toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? Proverbes 30:4
 
Les chrétiens pourraient-ils se faire appeler « messianiques » ?

Il est vrai qu’éthymologiquement, tous les croyants dans le Fils de Dieu, pourraient se faire appeler « messianiques » car le vrai nom pour « disciple » de Yeshoua (ou Jésus-Christ) est bien « messianique » et non « chrétien » qui n’est en fait qu’une traduction grecque du mot hébreu à l’attention des prosélytes grecs d’origine juive de l’époque.

Les 12 apôtres ainsi que les 120 qui ont suivi et plus tard les milliers qui « suivaient » le Messie, l’OINT étaient appelés les « YEHOUDIM MESHIHIM » – « juifs messianiques » selon la bible Chouraki. La traduction grecque « Christ » de Messie » ne montre réellement, ni la nationalité juive ni la fonction du Seigneur : une fonction de sacrificateur, un juif, un fils d’homme qui a été OINT par le Saint-Esprit.

Malgré cela, à l’heure d’aujourd’hui, il ne suffit pas de se faire appeler messianique pour être réellement messianique: le champ de la « vigne » dans lequel Dieu a appelé certaines personnes est très spécifique. Personne, si ce n’est Dieu Lui-même, ne peut appeler quelqu’un au messianisme. Tous les hommes sont appelés à entrer – que ce soit en tant que juif ou non juif, et à être greffés sur l’OLIVIER selon l’épitre aux Romains 11.
Tous les hommes et femmes sont appelés par Dieu à venir travailler dans son Royaume, dans son œuvre qu’elle soit chrétienne ou messianique. Seul Dieu connaît le cœur et les vraies motivations des hommes.

Mais alors? Quelle est la condition pour travailler dans le mouvement messianique?

Il faut regarder quelques principes fondamentaux pour entrer et pour participer activement dans le mouvement messianique.

Voici des principes bibliques de base :
 
1. Ceux qui sont le FIGUIER, sont les juifs de chair.
 
2. Pour pouvoir faire partie de l’OLIVIER il suffit de croire en Yeshoua – Jésus, juifs ou non juifs. Les vrais croyants selon la Bible greffés sur l’olivier franc deviennent juifs de cœur mais à ce stade ci il n’est pas question pour eux d’aller évangéliser des juifs car pour cela il faut être vigne soi-même du moins de coeur. Pour être « olivier » il faut d’abord être né de nouveau, confesser Yeshoua HaMashiah comme son Sauveur, son Seigneur et Maître de sa vie, se repentir de tous ses péchés, accepter que Yeshoua HaMashiah soit Fils de Dieu et Dieu venu en chair. 
 
3. Pour pouvoir bénéficier de l’appel de Dieu dans le champ messianique, c’est-à-dire dans la VIGNE il faut préalablement remplir certaines conditions.
Ce n’est qu’à ces conditions que nous pourrons dès lors entrer dans la VIGNE et entrer dans la VIE RELIGIEUSE D’ISRAEL !  Pour ce faire, nous avons le modèle de Ruth la moabite qui est d’accepter les conditions telles qu’énoncées par exemple dans la Déclaration de Foi de l’Assemblée Messianique de Belgique. Le modèle de Ruth la Moabite est pour nous un exemple parfait car il nous indique que la première fonction d’une assemblée messianique est d’aimer Dieu et de le servir au milieu de son peuple par tous les moyens, médias et autres supports pouvant servir à cet effet. « Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; 17  où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Eternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi! » Ruth 1
 
Beaucoup de personnes aiment Israël de tout leur cœur, veulent servir Dieu au milieu du mouvement juif mais n’ont jamais reçu de Dieu cet appel nécessaire pour travailler dans la VIGNE. Leur appel est le travail dans la « MOISSON » c’est-à-dire l’évangélisation des nations.

Réfléchissons donc bien avant de vouloir entrer dans ce mouvement pour y travailler activement de peur que cela ne soit pas Dieu qui appelle et que, tôt ou tard, les conflits surgissent au détriment de l’œuvre.

L’œuvre messianique doit consoler le peuple juif (Esaïe 40:1), lui annoncer le salut par le Messie Yeshoua et exhorter les chrétiens à revenir à leur racine. Tout cela va de pair et il ne devrait si possible pas y avoir de séparation entre juifs et gentils. Il ne suffit pas non plus d’être déçu du mouvement chrétien pour fonder sa propre assemblée à consonnance juive. Il en est de même dans le Royaume de Dieu : il est malsain de servir Dieu si on n’a pas été satisfait par quelque chose précédemment ou si une demande de pardon n’a pas été faite ou encore si les motivations ne sont pas pûres. On risque de traîner ce problème toute sa vie jusqu’à ce qu’il soit réglé devant Dieu.
L’échec est assuré !

Le vrai croyant qui a reçu un appel à travailler, soit dans la moisson du monde soit dans la vigne juive, devrait le faire avec un amour entier pour son voisin. Le juif ne doit pas rejeter le chrétien et le chrétien le juif. Beaucoup de difficultés proviennent non seulement du passé obscur chrétien millénaire, inquisitions, croisades, pogroms et Shoa mais aussi du manque d’amour pour son prochain. Il ne suffit pas de changer les noms de « Jésus » et les transformer en « Yeshoua » pour se faire appeler messianique. 

Lorsque nous avons reçu l’appel à travailler dans la vigne, nous nous considérons dès lors comme faisant partie des bergeries c’est-à-dire les juifs avec les gentils ensemble. Pas question de séparer les deux.
L’épitre aux Ephésiens 2 nous dit que le Messie a renversé le mur de séparation entre juifs et gentils. 

Jacques Sobieski

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