« Pendant qu’ils mangeaient, Yéshoua prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup. Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu ». Marc 14 : 22 à 25
A la sortie d’Egypte, Moïse devait mettre le sang d’un agneau sans défaut ni tache sur les poteaux et le linteau de chaque porte des maisons juives. De même Yéshoua le Messie d’Israël, l’Agneau de Dieu a été immolé (crucifié par les Romains) entre midi et 3 h avant le début de Pessah, au moment même où les enfants d’Israël apportaient leurs agneaux au Temple de Yéroushalaïm (Jérusalem) pour les faire tuer en vue du repas de Pessah.
Les rabbis du « Talmud » disaient : « Israël fut délivré de l’Egypte à Nissan, c’est aussi à Nissan qu’il sera racheté » (R.H 11 A – Extrait du Talmud de A.Cohen, page 419) et en effet, c’est le 14 Nissan que Yéshoua a été crucifié, date précisée par Moïse (lire attentivement Exode chapitre 12).
Le cérémonial du Seder que Yéshoua et ses disciples juifs ont pratiqué (le même que celui que pratique encore aujourd’hui toutes les familles juives), comportait des types et symboles très suggestifs qui, pour nous, Juifs Messianiques, ont un sens spirituel très profond :
1. Un plateau chargé, entre autre, d’une épaule d’agneau qui sera élevé et passé au-dessus des têtes des participants trois fois en disant : « Autrefois, nous étions esclaves, maintenant, nous sommes libres, cette année (ou ce jour), nous sommes ici, l’année prochaine à Jérusalem ».
2. Trois pains sans levain (matsots) qui expriment la triple sainteté de Elohim, Kadosh, Kadosh, Kadosh – Saint, Saint, Saint est l’Eternel des Armées – Isaïe 6 : 3 ; donc, une tri-unité d’un seul Elohim (Dieu(x)) au pluriel. Ces trois matsots ne sont pas placées d’une manière quelconque sur le plateau. En effet, on place la première matsa sur le plateau ; par-dessus, on dépose une serviette blanche, sur cette serviette, on vient mettre la deuxième matsa, de nouveau une serviette blanche et enfin la troisième matsa. Vous remarquerez que la deuxième matsa se trouve entre deux serviettes blanches ; c’est la matsa du milieu qui, à un moment donné, sera coupée en deux. Une moitié sera remise entre les deux autres et l’autre moitié sera mise sous la nappe jusqu’à la fin du repas. Il y a là un symbole très clair du Messie immolé sur terre, qui après sa mort à Golgotha fut enveloppé dans un linceul blanc mais ressuscité et remonté auprès de Dieu avec les marques de ses blessures comme Souverain Sacrificateur selon Psaume 110 : 4 : « L’Eternel l’a juré, et Il ne s’en repentira point : tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek » ; voyez également Hébreux 7 : 11 et 17 à 22. Remarquons également que ces trois matsots (pains) sont sans levain et la veille de Pessah, le peuple juif détruit toute pâte levée qui se trouve dans sa maison en la brûlant. Nous trouvons, là aussi, un symbolisme. Le levain, synonyme de « péché » se dit en hébreu « hametz » et la semence, la
semence de Dieu se dit « tzémah » , si vous examinez les mots en hébreu, vous remarquerez qu’en permutant la première et la dernière lettre du mot hametz vous obtiendrez le mot tzémah ; il y a donc un « contraire ». N’est-ce pas ce que nous devrions faire ?! Enlever le « hametz / levain » pour laisser entrer le « tzémah / semence » ! Lire I Corinthiens 5 : 6 à 8.
3. Quatre coupes de vin exprimant quatre étapes d’Israël dans son histoire douloureuse vers son Messie, exprimées dans Exode 3 : 7 à 8 : « J’ai vu la souffrance de mon peuple … j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs … je suis descendu pour le délivrer … pour le faire monter dans un bon pays … ».
4. Une cinquième coupe de vin, au centre, qui elle ne sera pas bue car elle est celle du Messie … pourtant, c’est celle-là que Yéshoua éleva à la fin du repas et la donnant aux apôtres, Il dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance (Brith Hadasha) en mon sang qui est répandu pour vous » (lire Luc 22 : 14 à 20).
5. A la fin du repas, le morceau sous la nappe représentant le Messie mort et ressuscité, va être coupé en morceaux (de la même manière son corps fut brisé) et distribué aux participants. C’est l’« afikoman », expression araméenne composée de deux mots : « afik » qui signifie : chef, fort, puissant et « kom » de « komom » qui signifie : relever, rétablir, redresser. Quel symbole et quel programme prophétiques !
A l’issue de ce seder, Yéshoua et ses disciples montèrent à Gath-Shemani (Gethsémané – pressoir à huile), sur le mont des Oliviers, en chantant des cantiques surtout le Psaume 118 si prophétique et messianique. C’est là, que les gardes du Temple et les soldats romains vinrent capturer Yéshoua. Il fut mis à mort le lendemain, c-à-d, le jour où commençait Pessah, Il est vraiment l’Agneau de Dieu immolé.
CONCLUSION
Chaque année, nous Juifs Messianiques, nous célébrons le seder de Pessah de cette façon. A Paris, chaque semaine et à Bruxelles, une fois par mois, nous mettons l’accent sur le pain et le vin. Du pain sans levain et du vin bu dans une coupe. Il est important de respecter le seder de la manière biblique. En effet, le pain sans levain s’appelle l’afikoman et en l’élevant lors du repas (cène), nous proclamons que notre chef puissant vient pour relever, pour rétablir, pour redresser (comme expliqué plus haut). De plus, ce pain représente le corps de notre Messie et de toute évidence, Il n’a jamais péché ; il n’y a donc aucun rapprochement à faire entre le Seigneur et le levain symbole du péché. C’est pourquoi, le shaliah Paul disait aux Corinthiens : « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car le Messie, notre Pâque, a été immolé.
Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (I Corinthiens 5 : 6 à 8).
Permettez-moi de vous donner un bon conseil : il est temps de remettre en place bien des choses faussées par un christianisme faussé depuis l’an 325. Relisons la Parole de Dieu dans un sens hébraïque et avec un cœur circoncis car le retour du Seigneur est proche et Il n’a pas cessé d’être Juif selon ses propres paroles : « Moi, Yéshoua, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Kéhilots (Eglises en grec). Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin ».
Paul GHENNASSIA
Note de la rédaction : si vous désirez en savoir plus sur le seder de Pessah, je vous invite cordialement à découvrir toute la symbolique de ce seder dans les coutumes juives en participant à un véritable seder.