Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

QUI EST RESPONSABLE DE LA MORT DE JESUS ?

(Voir aussi la reprise de l’étude par le rabbi Lorenzo Greco)

Un jour, au début d’une conférence sur  » Israël « , je fus témoin du fait suivant: une Israélite s’adressant à un Chrétien évangélique, lui posa cette question:  » D’après vous, qui est, responsable de la mort de Jésus ?  » et, aussitôt, la réponse jaillit de la bouche de son interlocuteur:  » … Les Juifs! « … Je vis immédiatement sur la figure de cette femme la blessure que venait de lui infliger cette réponse et, moi qui entendais, je fus très peiné parce que, une fois de plus, je constatais la maladresse et aussi l’ignorance de ceux qui se disent Chrétiens et… oublient volontiers ce que dit l’Ecriture. 

Loin de moi l’idée d’innocenter Israël, ce qui ne serait pas juste, mais j’estime que le peuple d’Israël n’est pas seul responsable de ce drame, et les preuves sont là, dans la Bible.

Replaçons-nous d’abord dans les conditions de l’époque où eurent lieu ces événements: Le Peuple d’Israël avait perdu son autonomie et était sous la domination romaine.

Les Juifs n’avaient plus beaucoup de liberté (comme ce fut le cas en France pendant l’occupation), et si le peuple avait pu garder son organisation religieuse avec, à sa tête, le Souverain-Sacrificateur et le Sanhédrin (composé de 70 Anciens des deux partis religieux les plus importants: Sadducéens et Pharisiens), il n’en demeure pas moins vrai que ce  » pouvoir – religieux  » était fortement influencé par les Autorités romaines qui, se servant de ses Chefs, pouvaient imposer leur volonté à tout le peuple. De cela, nous en avons la preuve, déjà dans les paroles suivantes extraites de l’Evangile de Jean 11, 48 :  » Les principaux sacrificateurs et les Pharisiens assemblèrent le Sanhédrin et dirent:

Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire notre ville et notre nation…  » La réponse du Souverain-Sacrificateur semble être le moyen d’éviter la destruction du peuple, mais sans s’en rendre compte, il prophétisait, non seulement pour son peuple, mais pour le monde entier…  » Vous n’y entendez rien, dit-il, vous ne réfléchissez pas qu’il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or il ne dit pas cela de lui-même: mais étant Souverain-Sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n’était pas pour la nation seulement, c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.  » (Jean 11, 49 à 52).

Déjà en tout cela nous discernons une des raisons tellement humaine…, la crainte des Romains, mais aussi la raison cachée, et celle-là est de Dieu:

il fallait que le Messie fasse l’expiation de nos péchés, exactement comme l’avait annoncé le prophète Isaïe (Isaïe 53) et Jésus lui-même en a parlé à ses disciples :  » .. Voici, nous montons à Jérusalem, et tout’ ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira, car il sera livré aux païens, on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui, et après l’avoir battu de verges, on le fera mourir, et le troisième jour il ressuscitera.  » (Luc 18, 31 à 33).

D’autre part, n’oublions pas qu’Israël était dans l’attente ardente de la venue du Messie, bien des faux messies avaient tenté de séduire le peuple, mais celui-ci était Si différent et ce qu’il faisait depuis trois années était tellement en accord avec les prophéties que beaucoup de Juifs disaient:

 » Il fait tout à merveille… Celui-ci est vraiment le Prophète »…, c’est le « Messie »… Jamais homme n’a parlé comme cet homme…  » (Marc 7, 37 – Jean 7, 40, 41, 46) et Si la foule un certain jour criait derrière Jésus :  » Hosana (Hochéah-na : Sauve-nous), Hosana au fils de David, béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur « , c’est parce qu’elle croyait que Jésus était le Messie, et qu’il allait ce jour-là s’installer sur le Trône de David, et détruire l’occupant romain du souffle de sa bouche (il y avait erreur de leur part, car l’Ecriture parle de deux venues du même Messie: la première pour faire expiation des péchés, et la seconde, maintenant très proche, pour régner sur le monde).

Cette foule déçue dans ses illusions, et poussée par les chefs religieux mécontents de sa grande popularité, se trouve maintenant contre Jésus (ce retournement de la foule, ne le voyons-nous pas de nos jours, et bien des meneurs politiques ont su exploiter cette situation, comme le firent les Sadducéens et les Pharisiens).

C’est pourquoi dans sa Parabole des Vignerons (Matthieu 21, 34), Jésus n’accuse pas la vigne (le peuple d’Israël), mais les vignerons (les conducteurs spirituels du peuple) et même quand cette foule crie:  » Crucifie-le, que son sang retombe sur nous et sur nos enfants « …, peut-on dire que ce soit tout le peuple qui ait dit cela? Ou bien une partie infime d’Israël qui se permet de parler au nom du peuple. D’ailleurs, il est évident que même dans cette foule, tous n’étaient pas d’accord avec cette crucifixion: … » Une grande multitude du peuple et de femmes se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui… Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s’en retournèrent, se frappant la poitrine » (Jean 23, 27, 48).

S’il est exact que le Sanhédrin est responsable de la décision de faire mourir Jésus (et encore il n’y avait pas unanimité, parce qu’il n’y avait pas de preuves légales et suffisantes pour un tel procès), il ne pouvait exécuter la sentence (d’ailleurs, s’il l’avait pu, il y aurait eu pendaison, selon la loi de Moïse, et non crucifixion qui est un supplice romain), c’est pourquoi Jésus fut conduit devant Pilate, de triste mémoire, qui  » prétend se laver les mains du sang de ce Juste « ; puis devant Hérode, ce prince Iduméen qui, par intrigue et par la grâce de Rome, règne sur la Galilée. Ce sont des Romains sanguinaires qui l’ont crucifié et déjà on pourrait dire que la responsabilité de ce meurtre est partagée entre les Juifs et les Romains qui y ont participé, mais en aucun cas on ne peut rendre responsable ces deux nations, ne serait-il pas ridicule d’accuser aujourd’hui les habitants de Rome de la mort de Jésus ?… C’est donc aussi inadmissible d’accuser le peuple d’Israël qui pourtant, depuis près de deux mille ans, porte ‘les conséquences de ce drame; cependant, les dernières paroles de Jésus à l’égard de ses adversaires et bourreaux ne sont pas une malédiction, mais un pardon: …  » Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.  » (Luc 23, 34).

Mais il y a un autre aspect que l’on a souvent négligé à propos de cette crucifixion, c’est l’aspect spirituel qui, s’il était réellement compris, enlèverait à jamais l’antisémitisme et l’accusation de déicide portée contre Israël.

En effet, le Seigneur Jésus a dit clairement que sa mort était nécessaire et voulue, selon le Plan Divin:  » Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie comme la « rançon » de plusieurs « (Matthieu 20, 28).  » Le Père m’aime parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même, j’ai le pouvoir de la donner et j ‘ai le pouvoir de la reprendre, tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père  » (Jean 10, 17 à 18). Jésus savait très bien qu’il venait accomplir dans sa mort l’œuvre de Rédemption Divine, selon ce qui était écrit : … » Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités, le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris… mon serviteur juste, justifiera beaucoup d’hommes et il se chargera de leurs iniquités…

Il s’est livré lui-même à la mort… Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes et il a intercédé pour les coupables.  » (Isaïe 53, 5, il à 12).

Qui est responsable de la mort de Jésus?… Ce n’est ni les Juifs, ni les Romains, mais… NOS PECHE S!…

Que nous soyons Juifs ou Gentils, de n’importe quelle race, nous avons péché et offensé Dieu …. L’Agneau de Dieu: Jésus, est venu s’offrir comme victime expiatoire, à notre place, pour le pardon de nos péchés. Si nous l’acceptons comme notre Messie et Sauveur…  » SON SANG NOUS PURIFIE DE TOUT PECHE « . Mais Si nous le, rejetons…,  » LA COLERE DE DIEU DEMEURE SUR NOUS ET NOUS ATTEINDRA « …, car il est écrit: …  » De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé au pied le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce… C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu Vivant !  » (Hébreux 10, 29 à 31).

Paul GHENNASSIA.

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