La shabbat - introduction
Le shabbat, le jour de repos désiré et ordonné par Dieu est un sujet de controverse pour certains chrétiens. Il est vrai que quand on essaie de comprendre l’histoire du christianisme, on est obligé de repasser en revue les origines et les conséquences constantiennes du concile de Nicée. Le rabbi Paul Ghennassia, devant la constante et décevante réaction de certains chrétiens disait d’un ton un peu désabusé « et bien admettons que le shabbat ait été donné aux juifs et le dimanche aux chrétiens, grâce à cela, nous, les juifs messianiques, nous avons deux jours de repos au lieu d’un seul ! AMEN ! »
Rendons grâce au Seigneur pour cela. Il n’empêche qu’au départ, le shabbat est le 4ème commandement de Exode 20 et a bien été donné le samedi, c’est-à-dire le 7ème jour et non le dimanche et Dieu ne se repent pas de ses dons et de ses appels. Tout ce qu’il fait est fait pour un but. Pourquoi attacher de l’importance à quelque chose qui, d’apparence n’en n’a que très peu selon l’argument « le shabbat est pour l’homme et non l’homme pour le shabbat » et dans le Messie, le shabbat, c’est tous les jours »? C’est ce que nous tenterons de montrer en regroupant déjà pour commencer les différentes études de Paul Ghennassia.
Dans la première étude « UN CODE SECRET…AU DEBUT DE LA BIBLE HEBRAÏQUE ! » la relation est faite directement avec le peuple d’Israël. Si les chrétiens s’évertuent à penser que le samedi n’est pas pour eux le jour du Seigneur, ils devraient alors se couper et se détacher de l’olivier sur lequel ils supposent avoir été greffés. Douglas S. Winnail dit qu’ en 1996, le Parlement européen fit passer une loi appelant les Etats membres à respecter le dimanche – une loi qui n’a pas encore était imposée. Cependant, le Pape Jean-Paul II continuait à insister sur l’importance de l’adoration du dimanche. L’observance forcée du dimanche au lieu du shabbat biblique, le septième jour, serait l’accomplissement d’une autre prophétie – un chef religieux des temps de la fin, qui aura l’intention de “changer les temps et la loi” (Daniel 7 :25). L’observance du dimanche, imposée par une loi, pourrait devenir la marque de la bête que l’apôtre Jean mentionne dans Apocalypse 13 :16-18 !
Le Shabbat
Les versions chrétiennes de la Bible utilisent le mot « sabbat » mais nous préférons employer le mot correct qui commence par un son « CH » pour « chabbate » ou « shabbate » et un « T » final audible qui met e valeur la lettre TAV qui représente la CROIX. En hébreu, la différence est de taille.
Lire l’étude Shiboleth ou Siboleth ? Un dangereux défaut de langue !
Shabbat repos, cessation d’activité. Jour du repos divinement institué pour tous les hommes.
Origine.
Selon le récit de la création, Dieu se reposa au 7e jour de toute son œuvre; il bénit et sanctifia le 7e jour.
Genèse 2:2-3
Le terme « Sabattu » se trouve en cunéiforme sur les tablettes babyloniennes; il semble désigner un jour néfaste et s’applique aussi bien au 14e, 19e, 21e et 28e jour du mois lunaire qu’au 7e jour. De toute façon, les Babyloniens avaient une « semaine » de 5 jours. Si le roi devait s’abstenir de certaines choses lors du « shabbat », les autres Babyloniens continuaient à travailler.
– Certains contrats de travail découverts à Mari, sur l’Euphrate, montrent aussi que les gens de Mari travaillaient de façon continue, sans rompre le 7e jour.
– Ainsi le shabbat israélite n’est pas d’origine mésopotamienne. De plus, il n’est pas lié aux phases de la lune. Le roi en ces jours-là, devait s’abstenir de certaines actions. On voit combien une telle conception est éloignée du shabbat israélite, qui n’était d’ailleurs aucunement lié aux phases de la lune.
Institution et but.
La 1ère mention de l’institution pour Israël d’un 7ème jour de repos, consacré à l’Eternel, se trouve dans Ex. 16.23-30. Cette ordonnance fut aussitôt après incluse dans le 4e commandement du décalogue, avec le rappel exprès de la cessation de l’activité créatrice le 7ème jour (20.8-11; 31.13-17). Dieu s’est arrêté en considérant et en bénissant toute l’oeuvre accomplie; l’homme est appelé à participer à cette bénédiction et à interrompre aussi son travail, en ce jour sanctifié. Le repos du shabbat est ainsi lié à l’accomplissement entier de l’oeuvre de l’homme: « Tu travailleras 6 jours et tu feras tout ton ouvrage. »
– D’autre part, selon Dt. 5.15, le shabbat rappelle la délivrance de l’esclavage de l’Egypte: le peuple peut se réjouir de la liberté que lui a accordée la puissante main de Dieu. Tous doivent avoir part à ce repos: parents, enfants, serviteurs, étrangers, et même les bêtes de somme (v. 14) Le shabbat devient un signe particulier de l’alliance perpétuelle conclue par le Seigneur avec Israël. Ex 31.13, 16-17
Observation du shabbat.
1. Le décalogue défendait de façon générale de faire aucun ouvrage ce jour-là. Ex 20.10
La loi spécifie qu’on ne doit pas allumer de feu dans les maisons, car les repas seront préparés la veille (35.2-3). Le fait de ramasser du bois est considéré comme une violation du shabbat, et les transgresseurs sont punis de mort. Nombres 15.32-36 de même, il est interdit de transporter des fardeaux. Jér 17.21-22
On considéra ensuite que voyager le jour du shabbat était contraire à Ex.16.29, et qu’il n’était pas davantage permis de trafiquer Ne 10.31-32; 13.15-21; Am 8.5
2. Le shabbat était le jour consacré à l’Eternel Ex 16.23; 35.2
On devait immoler dans le sanctuaire 2 agneaux, en plus de l’holocauste perpétuel des jours ordinaires. Nombres 28.9-10, 13
Les 12 pains de proposition étaient renouvelés chaque shabbat Lév 24.5-8; 1Chron 9.32
Le shabbat était ainsi compté parmi les jours de joie d’Israël. Nombres 10.11 (cf. Os. 2.13)
Le peuple devait en faire ses délices, pour chercher particulièrement en ce jour-là, à accomplir la volonté du Seigneur, le sanctifier, le glorifier et l’honorer; l’homme pieux avait alors à coeur de ne point suivre ses penchants ni ses propres voies. Isa 58.13
Il était béni, sanctifié par sa recherche de Dieu, et proclamé heureux (56.2, 4-6; Ez. 20.12, 21).
Légalisme en réaction à Antiochus
C’est surtout après l’Exil que l’observation du shabbat devint d’un légalisme extrême. Antiochus Epiphane, le roi persécuteur de Syrie, avait cherché à en interdire la célébration (1 Macc. 1.45, 52; 2 Macc. 6.6). Mais les Israélites fidèles, s’étant révoltés sous la direction des Maccabées, n’en furent que de plus stricts observateurs.
Au début de la guerre, les Juifs pensaient ne pas avoir le droit de se défendre le jour du shabbat. Les hostilités commencèrent par le massacre de 1000 patriotes juifs et de leurs familles. Les survivants résolurent de se tenir sur la défensive si l’ennemi les attaquait pendant le shabbat, mais de ne point passer à l’offensive ce jour-là (1 Macc. 2.31-41) même si cette attitude favorisait l’avance des païens. Plus tard, lors du siège de Jérusalem, Pompée éleva durant le shabbat des terrasses et des béliers. Les Juifs ne ripostèrent pas. Dès que le jour du repos eut pris fin, les Romains percèrent les murailles (Ant. 14.4.2 et 3).
A l’époque du Mashiah
Les Pharisiens émettaient des prescriptions ridicules à propos du shabbat, interdisant même des gestes de miséricorde, et combattant Yeshoua parce qu’il opérait des guérisons le 7e jour. Or les Pharisiens ne regardaient point comme illégal le sauvetage d’un boeuf, d’un âne, d’une brebis le jour du shabbat, jour où les Juifs ne manquaient pas d’abreuver leur bétail. Mt 12.9-13; Lu 13.10-17
Les Pharisiens ne s’opposèrent pas seulement aux guérisons, mais aussi à la cueillette fortuite de quelques épis par les disciples de Jésus, un jour de shabbat. Le Seigneur déclara alors: « Le shabbat a été fait pour l’homme et non pas l’homme pour le shabbat » Mr 2.23-28
Cycles shabbatiques.
En plus du 7e jour, des périodes régulières étaient consacrées au repos, à l’adoration de l’Eternel, à la proclamation de la liberté. Il y avait: le 1er jour du 7emois Lev23.24-25 dans ce même mois, le 10e jour (v. 27, 32), et à partir du 15e jour, une semaine qu’on passait sous les tentes (v. 39-41); une année shabbatique chaque 7e année Ex 23.10-11; Le 25.2-7, 20-22; De 15.1-4; 31.10 pendant laquelle la terre elle-même devait se reposer, et les créanciers accorder un relâche à leurs débiteurs; tout Israélite tombé en esclavage recouvrait sa liberté. Enfin le jubilé avait lieu la 50e année, après 7 cycles d’années shabbatiques. A la fin de la 49e année, on sonnait de la trompette pour proclamer l’année de grâce Le 25.8-16 v. Jubilé.
On a quelques témoignages historiques concernant l’observance de l’année shabbatique: le pacte conclu à l’époque de Néhémie Ne 10.32 la 150e année de l’ère des Séleucides, c.-à-d. 164-163 av. J.-C. (1 Macc. 6.49, 53; cf. Ant. 12.9.5); la 178e année des Séleucides, en 136-135 av. J.-C. (Ant. 13.8.1; Guerre 1.2.4); le décret de César exemptant les Juifs de payer le tribut pendant l’année shabbatique (Ant. 14.10.6; cf. Tacite, Hist. 5.4); l’année 38-37 av. J.-C. (Ant. 14.16.2; 15.1.2); et l’année qui précéda la chute de Jérusalem, 68-69 ap. J.-C. (Talmud). Voir aussi Ant. 11.8.5 pour l’époque d’Alexandre le Grand.
– La captivité était prédite parmi les malédictions; pendant ce temps la terre d’Israël allait jouir des shabbats dont elle avait été frustrée Lev 26.34-43
Jérémie prophétisa que Dieu châtierait l’idolâtrie du peuple par la ruine du pays et l’asservissement d’Israël à Babylone, durant 70 ans Jer 25.7-11
L’auteur des Chroniques confirme que la violation de la Loi et la profanation du Temple attirèrent sur les Juifs, comme Jérémie l’avait prédit, l’exil de 70 ans à Babylone et que pendant cette période la terre d’Israël jouit de ses shabbats et se reposa 2Ch 36.14, 16, 20, 21
Le shabbat et la Nouvelle Alliance est cité p.ex. en Col 2.16; Heb 4.4 pour indiquer sa signification spirituelle et typologique. Ces 2 passages disent que nous devions voir en lui une image du repos de la foi que nous avons en Yeshoua HaMashiah. Sous la Nouvelle Alliance, tout notre temps appartient à Dieu. Aussi personne ne doit-il être jugé pour l’observation d’une fête, d’une nouvelle lune ou de shabbats. Col 2.16
Dans les premières années de l’Eglise chrétienne, certains croyants faisaient encore des distinctions entre les jours, tandis que d’autres les estimaient tous égaux Rom14.5
Paul ne veut pas que ces divergences nuisent à l’esprit fraternel. Cependant il était normal que l’observation légale du 7e jour fasse place au repos constant en Yeshoua HaMashiah, dont le repos hebdomadaire était une ombre. Col 2.17
Ceux qui croient entrent dans ce repos Heb 4.3, 9, 10
Ceux qui croient entrent dans ce repos Heb 4.3, 9, 10 car ce ne sont plus eux qui agissent, c’est le Seigneur qui agit en eux et par eux, et cela tous les jours de la semaine.
Selon les commandements de Dieu il est plus que souhaitable de se reposer le samedi (le 7ième jour) et non le dimanche (le 1er jour de la semaine) qu’afin d’avoir les loisirs voulus pour fréquenter le culte Heb 10.25 et en vue d’un bon équilibre physique, les croyants chôment le samedi, jour du Seigneur et ce, à partir du vendredi soir jusqu’au samedi soir. Cependant ce n’est pas ce chômage qui leur permet d’observer chrétiennement le 4e commandement. La vraie obéissance à cet ordre de Dieu consiste à vivre tous les jours dans le repos spirituel de la foi décrit dans Hbr. 3 et 4.
Pour lire le texte Le kidoush messianique annuel du seder de Pessah et la fraction du pain hebdomadaire