TMPI 134 – 3e trim 1998 par Paul GHENNASSIA
Livre des Juges, chapitre 12.
Ce chapitre nous apprend qu’une grande contestation a éclaté au sein d’Israël entre Ephraïm et Galaad, ces derniers furent les plus forts dans une guerre qui les mirent aux prises avec les soldats d’Ephraïm et, ceux-ci, en déroute trouvèrent les gués du Jourdain fermés par ordre de Jephté, on ne pouvait passer qu’en prononçant un mot :
« Shiboleth » (qui signifie « épi » et « torrent » ce que Yéshoua le Messie nous donne par sa mort à Golgotha et sa Parole : la Bible). Ceux d’Ephraïm, victimes d’un défaut de langue congénital se faisaient vite reconnaître en disant « Siboleth » (qui signifie : charges, travaux pénibles, corvées ce qui hélas, est la conséquence d’un judaïsme basé sur des traditions et superstitions du Talmud). Paradoxalement, la situation est la même aujourd’hui sur le plan prophétique entre les « deux maisons d’Israël ».
Dans la Bible, le temps des Juges a été une époque tragique dans l’histoire d’Israël. Après Josué, le peuple racheté et conduit vers le pays promis avait, hélas, oublié l’Eternel et dans le livre des Juges, il nous est dit : « Les enfants d’Israël firent ce qui déplait à l’Eternel » (7 fois répétés : Juges : ch. 2 : 11, ch. 3 : 7, 12, ch. 4 : 1, ch. 6 : 1, ch. 10 : 6, ch. 13 : 1) et aussi : « En ce temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël, chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 17:6 et 21 : 25). Dans ce désordre spirituel, chaque tribu s’était enfermée dans ses conceptions, traditions, superstition et habitudes prises au milieu des païens. Le désordre du peuple provoquait la colère de l’Eternel, ce qui permettait aux ennemis d’Israël de l’attaquer et alors, le peuple criait à Dieu qui lui envoyait un Libérateur ! Dieu compatissant se laisse toujours toucher quand son peuple se repent et reconnaît ses fautes, mais la rébellion et le péché provoquent toujours l’abandon de Dieu, et de nombreux désordres que l’ennemi mettra toujours à profit !
Au temps des Juges, il y eut plusieurs libérateurs et l’un d’entre eux s’appelait Jephté et le livre des Juges affirme que « l’Esprit de l’Eternel (Rouah Adonaï) était sur lui » (Juges 11 : 29) et il est intéressant de savoir ici deux choses : la première c’est que le « Libérateur » (en hébreu Mashiah) était déjà l’image prophétique de « Celui » qui viendrait un jour pour sauver Israël et le monde ! Et la seconde chose intéressante est que, quand l’Esprit de Dieu descend sur un homme, le plus faible devient fort comme un lion, ce fut d’ailleurs le cas pour Samson qui fut aussi un libérateur d’Israël !
Comme tous les noms hébreux de la Bible, le nom de Jephté (en hébreu YIFTAH) est prophétique : il signifie « ouvrir » avec une clef (sous-entendu ouverture d’une porte ou d’un espace) et justement la prophétie biblique annonce que le Messie, le vrai Mashiah serait comme une clef qui « ouvre » quelque chose de fermé. C’est d’ailleurs ce qu’affirme le prophète Isaïe de la part de Dieu : « Je mettrai sur son épaule, la clef de la Maison de David, quand il ouvrira nul ne fermera et quand il fermera nul n’ouvrira » (Isaïe 22: 22). C’est exactement cela que le Messie Yéshoua que les nations appellent Jésus a fait en venant dans le monde; II a ouvert pour tous la porte de la grâce et c’est de lui que l’Apocalypse dit : « Le Saint, le Véritable, Celui qui a
la clef de David. Celui qui ouvre et personne ne fermera, celui qui ferme et personne n’ouvrira » (Apocalypse 3:7).
Shiboleth : Manne du ciel et Eau du Rocher – épi de blé et Torrent
Mais pour revenir à Jephté, qui sans conteste, est un type prophétique de Yéshoua le Mashiah qui nous fait passer le Jourdain des promesses divines retournons au Livre des Juges, chapitre 12. Ce chapitre nous apprend qu’une grande contestation a éclaté au sein d’Israël entre Ephraïm et Galaad, ces derniers furent les plus forts dans une guerre qui les mirent aux prises avec les soldats d’Ephraïm et, ceux-ci, en déroute trouvèrent les gués du Jourdain fermés par ordre de Jephté, on ne pouvait passer qu’en prononçant un mot : « Shiboleth » (qui signifie « épi » et « torrent » ce que Yéshoua le Messie nous donne par sa mort à Golgotha et sa Parole : la Bible). Ceux d’Ephraïm, victimes d’un défaut de langue congénital se faisaient vite reconnaître en disant « Siboleth » (qui signifie : charges, travaux pénibles, corvées ce qui hélas, est la conséquence d’un judaïsme basé sur des traditions et superstitions du Talmud). Paradoxalement, la situation est la même aujourd’hui sur le plan prophétique entre les « deux maisons d’Israël ». La maison d’Israël traditionnelle du judaïsme et l’autre maison d’Israël, celle des Juifs Messianiques qui depuis 20 siècles affirment que Yéshoua, que les nations appellent Jésus est vraiment le Messie, le Mashiah que nos prophètes ont annoncé.
Dieu a envoyé, selon sa promesse et selon les prophéties « celui » qui devait être le grand Libérateur, le vrai libérateur de l’esclavage du péché, le Mashiah en hébreu ou Christ en grec ! C’est Yéshoua appelé Jésus par les nations, venu de Dieu pour sauver les Juifs et les païens de toutes races ! Son apparition a provoqué une double réaction : les uns l’ont rejeté, comme Ephraïm refusait Jephté pourtant envoyé par Dieu. Au temps du ministère messianique de Yéshoua, les chefs religieux incrédules envers les Ecritures prophétiques, refusèrent de reconnaître en lui le Messie et Sauveur.
Une grande partie d’Israël, faisant plus confiance à leurs chefs religieux, plutôt qu’à la Parole de Dieu, les suivirent dans un refus qui jusqu’à ce jour a conduit le judaïsme dans une impasse, un défaut de langue dangereux : « préceptes sur préceptes, règles sur règles,… lisez donc Isaïe 28 : 9 à 13) ! Mais d’autres Juifs aussi ont en ce temps-là compris et réalisé que Yéshoua accomplissait exactement les Ecritures, pas de doute possible puisque Dieu avait annoncé d’avance, non seulement le signalement de celui qui viendrait, son lieu de naissance et même son Nom, mais aussi la raison de sa venue : faire l’expiation des péchés du peuple ! Nous, Juifs Messianiques, nous avons vu et lu dans les Ecritures que Yéshoua que les nations appellent Jésus, est vraiment le Messie !
Depuis 20 siècles, hélas, une grande partie d’Israël parle du Messie avec ce terrible défaut de langue : ne le reconnaissant pas, leur vision, leur audition et même leur langage est diminué au point que, ne comprenant plus les Ecritures, ils vivent dans un terrible engrenage de traditions périmées et erronées, devenues pour le peuple une lourde charge, un fardeau qui ne peut pas sauver et Képha, appelé Pierre, un Juif messianique, comprenant que Dieu offre en Yéshoua une « Alliance Nouvelle », « Berith Hadashah », disait à ses frères, disciples comme lui du Messie : « Pourquoi tentez-vous Dieu en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères, ni nous, n’avons pu porter ? Mais c’est par la grâce du Seigneur Yéshoua que nous croyons
être sauvés, de la même manière qu’eux » (Actes des Apôtres 15 : 10 à 11).
Amis lecteurs, réfléchissez un instant ! A quoi sert-il de parler d’un Messie auquel beaucoup ne croient pas quand on est esclave de traditions
liturgiques mortes, n’ayant aucune signification ni valeur pour sauver. Quand on continue une routine formaliste, avec des prières rituelles qui, ne
venant pas du coeur, sont de vaines répétitions et ne peuvent être entendues par le Seigneur, encore moins exaucées ! Le fait même de suivre
les traditions d’hommes au lieu de faire ce que Dieu ordonne est une rébellion; de même que la rébellion des Ephraïmites contre Jephté, l’envoyé
de Dieu, a suffit à provoquer la défaite de ceux-ci leur coupant la route de la libération ! La Bible affirme avec force en parlant de Yéshoua ou Jésus qu’il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés » (Actes des Apôtres 4 : 12). Pour nous, Juifs Messianiques, notre mot de passe est Shiboleth : épis et torrent, notre héritage biblique de bénédictions en Yéshoua notre Messie.
Croire en « Lui » apporte à l’âme et l’esprit ce que le corps a besoin : « épi » et « torrent », le pain et l’eau, c’est-à-dire, la manne et, l’eau vive du rocher comme autrefois ce fut le cas au désert ! Cette seconde fraction d’Israël que l’Ecriture appelle « l’Israël de Dieu », c’est celle à laquelle nous appartenons. Nous sommes des Juifs Messianiques, des Juifs sauvés et rachetés par le sang précieux du Messie Yéshoua qui est l’Agneau de Dieu, le Libérateur venu une fois déjà et qui bientôt reviendra à nouveau. Nous croyons à l’accomplissement littéral de toutes les prophéties de la Bible entière, c’est-à-dire, l’Ancienne et la Nouvelle Alliance ne formant qu’un seul livre.
Depuis que Yéshoua nous a libéré de toutes nos vaines traditions formalistes, de toutes nos chaînes du péché, de tous nos esclavages superstitieux, notre vie a été complètement transformée et épanouie ! Nous avons expérimenté ce que Shaoul de Tarse, un Juif sauvé, affirme dans les Ecritures : « Si quelqu’un est en Mashiah (le Messie), il est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par le Messie » (2 Corinthiens 5 : 17).
Pour tous. Juifs ou Gentils, le Jourdain des promesses divines : la Bible est devant nous, et il y a un choix à exprimer par nos lèvres, mais venant du cœur. Choisissons vite pendant qu’il en est temps. Préférez-vous rester enfermés dans des traditions mortes et sans force pour vous sauver et dont Yéshoua, Jésus, disait à juste raison : « Vous anéantissez le commandement de Dieu pour garder votre tradition » (Marc 7 : 9) rejoignant ainsi ce que Dieu disait par la bouche du prophète Isaïe : « Quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine » (Isaïe 29 : 13). Cette manière de faire, c’est avoir un défaut de langue très dangereux.
Ou bien préférez-vous comme nous l’avons fait, vous engager aussi au travers des Ecritures avec sur les lèvres comme dans le cœur, le Nom entre tous les autres, celui du Messie Yéshoua qui seul peut nous sauver et nous libérer de nos péchés ! Nous affirmons que votre vie en sera enrichie et transformée, votre vision élargie et épanouie ! Ce Nom, celui par lequel nous pouvons être entendu et exaucé par Dieu, voulez-vous le prononcer en disant ces quelques paroles sincèrement dans votre cœur : Seigneur mon Dieu, pardonne ma rébellion provoquée par mon ignorance de ta volonté… aujourd’hui, je viens au nom de Yéshoua qui m’ouvre la « porte de la grâce », en ce nom, ouvre-moi tes promesses et sauve-moi de mes péchés. Amen.
Paul GHENNASSIA