Présentation de la Parasha Noah
Les premières générations de l’humanité ont irrémédiablement dégénéré sur base d’un retour sur soi, une grave dérive où l’homme, plutôt que de se préoccuper de son Créateur, s’est retourné sur soi, sur son «nombril», un mot qui, au niveau hébraïque, est lié avec « ennemi de Dieu ». Le commencement de la création aurait plutôt été le «rassemblement» de toutes choses qui auraient été dispersées par Satan. «Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse» (Mathieu 12:30). Dans l’hébreu on voit que Béréshit ne représente pas seulement un commencement mais plutôt d’un «rassemblement» de toutes choses qui auraient été dispersées par la chute de Satan et de ses anges. Bereshit nous parle aussi d’un fils qui nous a été donné et établi par Dieu.
La Genèse n’est pas friande de détails sur ce qui s’est passé réellement «avant» car dans le cœur de Dieu, il vaut mieux garder à l’esprit tout ce qui est honorable, digne de louange et non tout ce qui a échoué. Mais la question est «Dieu a-t-il réellement échoué» ou n’est-ce pas une partie de ses plans souverains?»
Ce que l’on sait c’est qu’en 2000 ans, 10 générations se sont passées entre Adam et Noah et 10 générations se sont passées jusqu’à l’arrivée d’Abraham dans l’histoire biblique, des périodes de commencement et de recommencement.
L’Eternel a quand même laissé entrevoir des grands mystères dévoilés par Esaïe, ou encore dans la souffrance par Job qui nous expose quelques mystères sur cette création divine.
Tout dépend de comment on considère la Parole de Dieu : est-elle une fable, la vérité, un mensonge? C’est tout au début de la Bible que Dieu teste le lecteur sur des choses simples : Ce qu’il a dit, le croirons-nous? Ou allons-nous discuter et interpréter ce qu’Il a dit?
Pour racheter le monde Dieu a envoyé sa Lumière qui, soit-dit en passant est le Maître du temps. La parasha Bereshit nous parle aussi d’un jardin de la protection, «gan», «ganan», ce jardin dans lequel l’Eternel aimait se promener à «l’heure du Saint Esprit», au soir.
Et l’ensemble de la Bible, en commençant par la Genèse nous parle de séparation : séparation entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Cette séparation se célèbre chaque semaine à Shabbat.
Dans la parasha Noah , avec l’accroissement de la violence, de la perversion et du mépris du divin, l’Eternel décide d’effacer toute vie sur terre par un déluge d’eau. Et on va être grandement étonné que par rapport au mal sur terre, entre l’avant et l’après le déluge rien n’a changé.
« Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Eternel.» (Genèse 4:26)
Dans Genèse 4:26 lorsqu’il naquit un fils à Seth du nom de Enosh le «mortel», la Bible dit qu’on «commença» d’invoquer le Nom de l’Éternel, אָז הוּחַל, לִקְרֹא בְּשֵׁם יְהוָה et l’expression «commença à invoquer» de la racine halal (profaner) indique un double langage : s’il y a invocation de Dieu avec peut-être même une certaine forme d’adoration de Dieu et peut-être même le désir des hommes d’invoquer Dieu par amour ou par obéissance, si les hommes sont déconnectés de la source céleste, l’invocation alors devient des prières charnelles, de l‘animalité : de la profanation. Le vrai sens de Genèse 4:26 pouvait se lire de 2 manières différentes « ils invoquèrent le Nom de l’Eternel pour le profaner ».
Ce n’est donc pas par hasard que Dieu identifie la période considérée comme étant celle de «Enosh le mortel». Lorsque la Torah cite les passages «ils commencèrent à …», on a immédiatement l’idée de quelque chose de commencé mais d’inachevé. Notre Messie, a accompli une œuvre parfaite : elle est amenée à sa perfection et les disciples que nous sommes, devons aller jusqu’au bout de nos actes : «Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.» (Matthieu 24:13).
Dans le salut, il n’y a pas de place pour les bonnes intentions. Les choses commencées et non terminées sont considérées ici comme de la profanation. Dieu envoie alors Noa’h, « homme juste dans sa génération, » de construire une arche pouvant abriter de quoi repeupler la terre après 40 jours et 40 nuits d’un cataclysme planétaire de pluies du ciel mais surtout de remontée des nappes souterraines. Après le retrait des eaux, les rescapés du Déluge, Noé, ses fils et leurs femmes, sortent de l’arche. Dieu contracte avec eux (et avec tous les humains après lui) une alliance éternelle, et leur promet de ne plus détruire l’humanité. Cependant, à cause de son ivresse, Noé a fait «tomber» son second fils, Ham, qui « découvre sa nudité, » et est maudit au travers de son fils Canaan. Les fils de Noé engendrent les diverses nations du globe. Certains de leurs descendants construisent une tour s’élevant jusqu’aux cieux afin d’atteindre Dieu, mais l’Eternel descend et confond les langues. La parasha conclut avec un point de départ, celui de l’histoire du peuple d’Israël avec Abram qui quitte son pays avec sa femme Saraï, son père Tera’h et son neveu, Loth, la ville d’Our Kasdim pour se diriger vers le pays de Canaan, mais ils s’arrêtent en chemin à Harran. Il est important de remettre le déluge dans le contexte contemporain car les évangiles nous avertissent :
« 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche» (Matthieu 24:37)
«26 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr.» (Luc 17:26-27)
« C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.» (Hébreux 11:7)
« …qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.» (1 Pierre 3:20)
« …s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies» (2 Pierre 2:5)
Rishon
Gen. 6:9-22
«9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.
ט אֵלֶּה, תּוֹלְדֹת נֹחַ–נֹחַ אִישׁ צַדִּיק תָּמִים הָיָה, בְּדֹרֹתָיו: אֶת-הָאֱלֹהִים, הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ |
elleh toldot noah noah iysh tsaddiyq tamiym hayah bedorotayv et haelohiym hithallekh noah |
9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. |
Noé était intègre «dans son temps» bedorotayv בְּדֹרֹתָיו 1755 dowr דֹּור ou דֹּר génération, descendants, temps, avenir, temps à venir, race, âges, séjour, demeure, à jamais, éternité, éternellement, perpétuité, antiques, … ; (167 occurences) : période, habitation.
a. âge, génération (période de temps).
b. génération (ceux qui vivent pendant une période).
c. génération (caractérisée par qualité, condition, ses hommes).
d. demeure, habitation, séjour.
vient de 1752 n m douwr דּוּר une racine primaire : habiter (Ps 84.11)
1. entasser, empiler.
2. demeurer (s’entasser)
Ce qui est aussi intéressant à noter c’est le verbe utilisé pour «marcher» avec Dieu 1980 halakh הָלַךְ parent de 3212, une racine primaire - aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, … ; (500 occurrences), aller à travers, traverser.
a. procéder, avancer, mouvoir (mourir, vivre, manière de vivre (fig.).
b. traverser.
c. conduire, apporter, porter.
Ce verbe indique donc une volonté de :
- marcher et de ne pas rester sur place mais d’être tout le temps en mouvement (mouvoir)
- de traverser en allant à travers (ce qui est le caractère propre des hébreux «ivrit»)
- de mourir à une manière de vivre de son temps et de vivre autrement
Il faut aussi noter le nom des 3 fils de Noé
וַיּוֹלֶד נֹחַ, שְׁלֹשָׁה בָנִים–אֶת-שֵׁם, אֶת-חָם וְאֶת-יָפֶת |
vayoled noah shloshah baniym et shem, et ham veet yaphet |
10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. |
SHEM a donné les peuples sémites (juifs, arabes) |
HAM a donné les peuples des pays chauds (africains, de couleur, etc.) |
YAPHET a donné les peuples blancs |
8034 shem שֵׁם nom, un mot primaire à travers l’idée de position définie et en évidence n m. : , il donna, qui furent fameux, nommée, appelé, on t’appellera, les mêmes noms a. nommer. b. réputation, renommée, gloire. c. «Nom» (désigne Dieu) d. souvenir, monument. voir aussi : SHEM peut provenir d’une racine 7760 souwm שׂוּם ou siym שִׂים ou שׂוּמָה soumah mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher SHAM : là bas שָׁם Sem (Sam ou Sém), serait le père des peuples Sémites. |
2525 ham חָם adjectif : chaud, chauffer vient d’une racine primaire 2552 chamam חָמַם chauffer, échauffer, réchauffer, brûler, avoir chaud, ardent, de passion, s’échauffer, s’enflammer. Cham (Kam, Hém ou Ham), serait le père des Hamites et des Cananéens. |
3315 Yepheth יֶפֶת n pr m Japhet (11 occurrences). « ouvert », « qui s’étend » Ses descendants après le déluge se sont installés sur les côtes de la Méditerranée s’étendant vers le nord en Europe et une partie de l’Asie. vient de 6601 pathah פָּתָה une racine primaire : séduire, persuader, flatter, tromper, possession, fou, stupide, ouvrir (les lèvres), fléchir, surprendre, attirer ; (28 occurences). 1. être spacieux, être ouvert, être large 2. être simple, attirer, tromper, persuader, avoir l’esprit simple, être sot, être naïf |
Fils de Sem (Sémites) : Élam, père de la civilisation homonyme, Ashshur, Arpakshad ancêtre d’Abraham, les religieux juifs ou musulmans se considèrent eux-mêmes comme ses descendants, Loud, Aram, père des Araméens. |
Fils de ham (Hamites) : Koush, ancêtre des Couchites et des Éthiopiens. Mitsraïm, ancêtre des Égyptiens. Pout. Canaan, qui donna son nom au Pays de Canaan, correspondant à l’Israël et au Liban actuels. Il est notamment père de Sidon, des Jébuséens, des Amorrites, des Hivites et de Tell Arqa. |
Fils de Japhet (Japhétites) : Gomère notamment père d’Ashkenaz (ancêtre des Saxons, Scandinaves et Slaves), de Riphath (ancêtre des Paphlagoniens) et de Togarma (ancêtre des Tokhariens et Arméniens), Magog (ancêtre des Scythes), Madaï (ancêtre des Iraniens et Kurdes), Yavane (ancêtre des Grecs et des Latins), Toubal (ancêtre des peuples ibériques), Mèshek (ancêtre des Russes), Tirass (ancêtre des Thraces et serbe). |
Le Hamas
La terre était pleine de «violence», elle était pleine de «Hamas», c’est-à-dire de «terroristes palestiniens ou terroristes islamistes». L’époque de Noé était exactement la même que la nôtre au 21ème siècle. Ces terroristes ont reçu de Dieu une condamnation éternelle. Combien en sera-t-il plus encore des terroristes palestiniens de notre époque. Le mot violence se dit «hamas».
11 La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. 12 Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
יא וַתִּשָּׁחֵת הָאָרֶץ, לִפְנֵי הָאֱלֹהִים; וַתִּמָּלֵא הָאָרֶץ, חָמָס |
vattishhet aaretz liphné haelohiym vattimmale haaretz hamas |
11 La terre était corrompue devant les faces de Dieu, la terre était pleine de violence. |
יב וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאָרֶץ, וְהִנֵּה נִשְׁחָתָה: כִּי-הִשְׁחִית כָּל-בָּשָׂר אֶת-דַּרְכּוֹ, עַל-הָאָרֶץ {פ} |
vayare Elohiym et haaretz vehinneh nishhatah kiy hishhiyt kol basar et darko al haaretz |
12 Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. |
La violence se dit 2555 hamas חָמָס violence, outrage, faux, brigands, injustice, pillage, (60 occurrences), ce qui est faux, cruauté, injustice. Ce mot masc. vient de 2554 hamas חָמַס une racine primaire : dépouiller, porter, nuire, mis à nu, violence, dévaster, violent ; (8 occurences), faire mal, agir avec violence, brutaliser, nuire, détruire, rejeter, violer, traiter violemment. Le mal est tellement incarné dans les musulmans qu’ils ne se rendent même plus compte ni de la vérité ni du mensonge. Si Yeshoua n’était pas venu il y a 2000 ans, cela fait longtemps que l’Eternel aurait fait évaporer en une fraction de seconde la Turquie, Gaza, la Syrie, l’Iran et tous les ennemis d’Israël à Oxfam, à l’ONU et à la Commission européenne. Car il est évident que sur notre terre du 21ème siècle, «toute chair» a corrompu sa voie.
13 Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. 14 Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. 15 Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. 16 Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut; tu établiras une porte sur le côté de l’arche; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième. 17 Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra. 18 Mais j’établis mon alliance avec toi; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. 19 De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle. 20 Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour que tu leur conserves la vie. 21 Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu’ils te servent de nourriture ainsi qu’à eux.
22 C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné.
Nous lisons au verset 11 :
La terre était corrompue devant les faces de Elohim
vatishahet haarets lifné haelohim
וַתִּשָּׁחֵת הָאָרֶץ, לִפְנֵי הָאֱלֹהִים
La corruption de la terre nous parle de dévastation, de ravage, de ruine complète : (strong 7843) shahath שָׁחַת une racine primaire - être corrompu, détruire, souiller, être dévasté, destructeur, raser, faire perdre, corrompre, causer la perte, ravager, étendre, tuer ; (147 occurences), aller à la ruine, décadence. Mais cette corruption n’est pas uniquement entre les hommes. Elle a une conséquence immédiate. Elle est «lifné haelohim» c’est-à-dire que la perversion touche immédiatement Dieu «devant les faces de l’Eternel». Cette volonté humaine de provoquer Dieu était absolument inique. Lorsque le texte dit que «toute chair avait corrompu ses voies», cela incluait aussi une recrudescence de zoophilie.
Et devant toute cette grande confusion spirituelle, Dieu ne veut plus associer son Nom saint YHVH avec les hommes. Son Nom de Créateur «Elohim» sera bien sûr toujours utilisé dans les Écritures mais son Nom YHVH qui traduit son essence même ne sera dorénavant plus associé aux abominations humaines.
«Alors l’Eternel (Yhvh) dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.» (Genèse 6 : 3)
Nous ne pouvons pas, comme à l’époque de Noah, nous permettre des écarts quels qu’ils soient. Nous devons nous garder. Nous ne pouvons pas nous laisser influencer par le monde.
L’Eternel est en train de nous montrer : regardez qui vous êtes, regardez le monde. Et Yeshoua utilise Noah pour nous dire ces choses à nous aujourd’hui.
Et la suite nous dit :
la terre était pleine de violence
וַתִּמָּלֵא הָאָרֶץ, חָמָס
vatimalé haarets hamas.
Cette violence porte le nom du «hamas». On est le nom que l’on porte. Et la terre était «pleine» (strong 4390) male מָלֵא ou מָלָא une racine primaire : remplir, être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi, enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder avec l’idée qu’il n’y avait plus de place pour plus de violence que ça. La coupe est pleine.
Et ensuite Dieu prévient de sa résolution : les hommes ont dépassé toutes les limites.
« Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre.» (Genèse 6:13)
יג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים לְנֹחַ, קֵץ כָּל-בָּשָׂר בָּא לְפָנַי–כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ חָמָס, מִפְּנֵיהֶם; וְהִנְנִי מַשְׁחִיתָם, אֶת-הָאָרֶץ
vayomer elohim lenoah, kol basar ba lefana – ki maleah haarets hamas mippnehem; vehineniy mashhitam et haarets
Dieu est obligé de détruire non seulement la race humaine mais aussi tout ce qui a été perverti par l’homme et donc la terre elle-même a été souillée. Et non seulement la terre est souillée mais ce sont les «faces de la terre» qui sont touchées !
כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ חָמָס, מִפְּנֵיהֶם
ki maleah haarets hamas mippnehem
car – est remplie – la terre de violence dans ses faces (au travers d’elle)
Non seulement le péché a touché les faces de Dieu, mais en plus il a touché les faces de la terre ! Ce qui démontre que la terre est bien vivante car elle possède «des faces». Il faudrait lire «La terre est remplie de violence au travers d’elle». Mais attention : il est évident qu’il ne s’agit pas ici de panthéisme, c’est-à-dire l’adoration de la terre en tant que divinité.
La terre est en train de vomir le mal
Ceux qui ont visité Auschwitz savent qu’il y règne un silence effrayant assourdissant, pas un arbre, pas un oiseau n’y passe. La terre a été le témoin du sang versé des enfants d’Israël. L’homme adam est tiré de la terre adamah et le péché de adam touche forcément aussi adamah. Les hommes dépravés nuisent pour leur malheur à la terre elle-même. Chaque péché à des conséquences sur la terre.
Plusieurs passages nous parlent de la souffrance de la terre à cause du péché, à cause du sang versé.
Au début de la création, lors de la chute, Dieu a prévenu l’homme : en Genèse 3. 17 «la terre sera maudite à cause de toi ; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. 18 Elle fera pousser pour toi des épines et des chardons, et tu mangeras l’herbe de la campagne. 19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre»
«24 Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. 25 La terre en a été souillée; je punirai son iniquité, et la terre vomira ses habitants.» (Lévitique 18:24-25)
Yeshoua a prévenu ses disciples que ces choses se reproduiraient encore une fois :
Marc 13:5-13 :
« 5 Alors Yeshoua se mit à leur dire : «Prenez garde qu’on ne vous abuse. 6 Il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : C’est moi, et ils abuseront bien des gens. 7 Lorsque vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, ne vous alarmez pas : il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. 8 On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des tremblements de terre, il y aura des famines. Ce sera le commencement des douleurs de l’enfantement.»
Romains 8:17-25 :
« 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui.
18 J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité,-non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance 21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. 23 Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. 24 Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.».
Et c’est dans ce cadre là précisément que Dieu fait lever Noé, un homme selon son cœur, et c’est aussi de la même manière que Dieu va lever des hommes et des femmes, «la révélation des fils de Dieu»
Noé est trouvé juste : il trouve grâce aux yeux de Dieu pour construire l’arche de gopher.
Cette arche construite par Noé, suivant les ordres précis de l’Eternel, est le même mot utilisé pour la caisse qui a sauvé Moïse des eaux, une caisse qui a flotté parmi les joncs du Nil.
Pourquoi le déluge ? Quelques réflexions
Une question qui est restée pendant des siècles, sans réponse. En effet, le péché étant le péché, de tous temps, le péché a abondé, du plus petit mensonge jusqu’à la pire des abominations vomie par le Ciel et la terre. Alors pourquoi cette-fois ci un tel jugement divin ? Que s’est-il passé pour que l’Eternel vomisse à ce point toute la création? Les anges déchus, Satan, n’ont-ils pas fait pire encore ? Alors pourquoi ??
Dieu est affligé dans son cœur
וַיִּנָּחֶם יְהוָה, כִּי-עָשָׂה אֶת-הָאָדָם בָּאָרֶץ; וַיִּתְעַצֵּב, אֶל-לִבּוֹ
vayinnahem Adonaï ki-asah eth haadam baarets ; vayt’atsev, el-libo
Et se repentit – Dieu – d’avoir fait l’homme – dans cette terre; affligé dans son cœur
«1 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, 2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. 3 Alors l’Eternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
4 Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité.
5 L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. 6 L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Eternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel.
Pourquoi Dieu a-t-il dû passer par une telle extrémité de détruire toute vie sur terre. Car il faut bien le préciser, il s’agit bien ici de la destruction de toute vie sur la planète et pas seulement, comme le sous-entendent certains, un déluge partiel dans la région du Moyen-Orient.
Lorsque Dieu est irrité, il corrige. Les cas sont nombreux.
Lorsque Dieu est affligé, il se retire. Le cas est unique.
וַיִּתְעַצֵּב, אֶל-לִבּו
vayt’atsev, el-libo
Affligé dans son cœur
En hébreu lorsqu’on rencontre un point dagesh à l’intérieur d’une lettre, on doit alors insister sur sa prononciation. On peut remarquer la particularité grammaticale du point renfort « dagesh» dans la lettre tsadé צֵּ comme une insistance sur la prononciation renforcée de cette lettre en l’occurrence sa signification «juste». C’est comme si l’Eternel voulait insister sur le fait qu’il ne peut plus en supporter d’avantage car Il est «juste».
«6 L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Eternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.»
D’abord il expose les faits puis il se rend compte quelle douleur lancinante cela Lui fait dans son cœur puis il explique qu’Il est Tsadiq et que c’est la raison pour laquelle il doit en finir.
C’est la seule fois où l’affliction concerne Dieu Lui-même. L’Eternel a des sentiments, et même faut-il le savoir, il y a dans son cœur du stress !
On le voit en Jérémie dans le potier yatsar lorsqu’Il forme ses vases.
La création : une forme de stress
Le mot yatsar (potier) est connecté a une autre racine qui s’écrit de la même façon יָצַר et qui signifie angoisse, détresse, être tourmenté, être à l’étroit, être gêné, être noué, être déprimé. Cette racine yatsar (tsa-tsar) יָצַר צָרַר révèle donc une souffrance d’angoisses.
Toute cette mise à l’étroit et cette angoisse correspondent à l’état dans lequel on se trouve lorsque le travail est fait sur nous : l’obligation de se laisser rendre malléable, le feu de l’épreuve, la pression nécessaire pour on qu’on accepte de se laisser former.
L’être créé souffre une forme de stress, il angoisse, il est à l’étroit.
Mais ce qui est intéressant à souligner c’est que c’est le potier qui est dans l’angoisse. Le potier, Lui-aussi souffre une certaine forme de stress !
On peut imaginer l’état de joie mais aussi d’angoisse dans lequel le potier se trouve pour mettre en forme ce qu’il a à l’esprit. La Création de l’homme a très probablement demandé un certain «stress», des «efforts» pour mettre en forme ce qui était dans l’imagination divine au point où cela a nécessité pour Dieu un réel besoin de se reposer le 7ème jour.
Cette création a dû engendrer une certaine forme de fatigue. S’il ne s’agissait pas de fatigue ayant nécessité du repos, alors la Bible n’aurait pas dit en Genèse 1:2-3 « 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu’il avait produite et organisée.»
Si ce n’était pas une réelle fatigue pour Dieu, la Bible aurait clarifié la chose de façon suivante «Dieu se réjouit de toute son œuvre et il célébra son accomplissement le 7ème jour». Devant l’incommensurable merveille créée par Dieu, il est évident que l’on peut accepter une mesure de fatigue, de travail ayant nécessité des efforts.
L’esprit humain se fait une image de Dieu et imagine beaucoup de choses à son sujet. Et pourtant, si le Fils a vécu un réel tourment dans le jardin de Getsémané, il n’y a pas de raison de croire que le Père n’ait pas Lui aussi des sentiments profonds parmi lesquels on y trouverait aussi de la tension, du stress.
Le mot yatsar s’écrit aussi avec la lettre vav : יוצֵר (yotser). Yatsar est utilisé aussi pour exprimer la création d’Israël en tant que peuple, pour montrer un peuple «pré-établi» qui fait partie d’un plan divin prédestiné. En effet, on trouve neuf fois dans la Bible le mot yetser יֵצֶר qui vient de la même racine yatsar et qui est la pensée, la disposition, le dessein, le sentiment, le vase. Ce mot révélateur montre que nous étions dans la pensée de Dieu bien avant d’être formé. Dieu avait établi à dessein, une «charpente intellectuelle», une forme, un but, une structure.
Il faut noter en outre que l’Éternel qui est omniscient, a créé l’homme tout en sachant à l’avance ce qu’il deviendrait. Cela lui a procuré certainement une forme de stress ou de crainte.
Cette seule pensée de se savoir trahi par le péché de l’orgueil humain avant même que cela n’arrive, a certainement fatigué l’Éternel à l’avance, lors de la création de l’homme :
« Vous fatiguez l’Éternel par vos paroles, et vous dites: en quoi l’avons-nous fatigué? C’est en disant: Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Éternel, et c’est en lui qu’il prend plaisir! Ou bien: Où est le Dieu de la justice?» (Malachie 2:17)
Noah veut dire repos, et donc shabbat qui doit être pour nous ce septième jour de la semaine, une période de respect absolu du calme et du repos tant attendu par l’Éternel pendant lequel l’homme rend à Dieu tout ce qui a été motif de stress et de crainte.
Lors du shabbat nous devons lui rendre grâce de tout ce qui, en nous a provoqué chez Lui, le stress, l’attristement. Prions pour nous-même afin que nous ne devenions pas un sujet d’affliction pour Dieu.
Quels sont les cas où Dieu a dû agir de manière extrême avec les hommes?
Dans toute l’histoire du peuple d’Israël, il existe certains cas où Dieu a du agir de manière extrême pour empêcher que ne se développent de vrais cancers spirituels qui seraient un point final au plan de Dieu concernant le salut du monde.
C’est très important qu’on réalise ces choses car sinon c’est la porte ouverte aux incompréhensions concernant le pourquoi :
- des guerres ordonnées par Dieu, ‘‘Parce que la main a été levée sur le trône de l’Éternel, il y aura guerre de l’Éternel contre Amalek, de génération en génération’’ (Exode 17.16)
- des conquêtes ordonnées par l’Eternel,
- des ennemis envoyés par Dieu sur son peuple,
- des ennemis qu’il fallait dévouer par interdit et n’en laisser échapper aucun « Les Israélites vouèrent à l’interdit, au fil de l’épée, tout ce qui était dans la ville [de Jéricho], hommes et femmes, enfants et vieillards, bœufs, moutons et ânes. » (Josué 6:21),
- un esprit de mensonge que Dieu en Personne a envoyé un jour sur un homme «19Et Michée dit: Ecoute donc la parole de l’Eternel! J’ai vu l’Eternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant auprès de lui, à sa droite et à sa gauche. 20Et l’Eternel dit: Qui séduira Achab, pour qu’il monte à Ramoth en Galaad et qu’il y périsse? Ils répondirent l’un d’une manière, l’autre d’une autre. 21Et un esprit vint se présenter devant l’Eternel, et dit: Moi, je le séduirai. 22L’Eternel lui dit: Comment? Je sortirai, répondit-il, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. L’Eternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais ainsi! 23Et maintenant, voici, l’Eternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l’Eternel a prononcé du mal contre toi. 24Alors Sédécias, fils de Kenaana, s’étant approché, frappa Michée sur la joue, et dit: Par où l’esprit de l’Eternel est-il sorti de moi pour te parler? 25Michée répondit: Tu le verras au jour où tu iras de chambre en chambre pour te cacher. 26Le roi d’Israël dit: Prends Michée, et emmène-le vers Amon, chef de la ville, et vers Joas, fils du roi. 27Tu diras: Ainsi parle le roi: Mettez cet homme en prison, et nourrissez-le du pain et de l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. 28Et Michée dit: Si tu reviens en paix, l’Eternel n’a point parlé par moi. Il dit encore: Vous tous, peuples, entendez!» (1 Rois 22)
Qu’est-ce qui unit tous ces différents cas de figure que nous ne retrouverons d’ailleurs plus jamais de nos jours ? Et une autre question parallèle et liée directement à la première c’est «Pourquoi Dieu a-t-il fait cette promesse de ne plus faire tomber le déluge sur toute la terre ?»
- A chaque fois que quelqu’un ou quelque chose venait entraver les projets de Dieu pour son peuple, à savoir celui de la double venue du Messie qui devait sortir du milieu du peuple hébreu et qui doit encore revenir bientôt.
- Lorsqu’un homme de l’une des 12 tribus d’Israël refusait d’admettre l’autorité de Moïse sur le peuple en tant que représentant de Dieu sur terre, il mettait gravement en danger la marche du peuple dans la soumission vers la terre promise.
- Lorsqu’un homme de l’une des 12 tribus d’Israël refusait de procréer pour donner la vie, soit pour des raisons personnelles ou par homosexualité, il bloquait pour sa part l’accomplissement des prophéties et il empêchait que ne vienne une descendance et que ne naissent après lui les êtres que Dieu a aimés et désirés.
Tout ce pour quoi Dieu a lutté, c’était de préparer la venue du Messie son Fils Bien Aimé au travers des humains comme Moab, Myriam, Rahab, etc.
A l’époque de Noé, avec l’union entre les démons et les filles des hommes, la perversion et la corruption était telle que les projets de Dieu pour se former un peuple «tombaient à l’eau», et c’est le cas de le dire. L’influence des nations retombait sur Israël.
La cause majeure des pogroms, de la persécution des juifs, de l’inquisition, la cause majeure du problème de l’antisémitisme, de l’anti-sionisme, ce n’est pas la politique, c’est une raison spirituelle.
Israël est le vase d’argile, le réceptacle où :
- devait venir le Fils du Dieu Vivant il y a 2000 ans;
- doit venir le Fils de Dieu dans sa seconde venue au milieu de son peuple.
Le diable sait sa fin proche. Il fait des pieds et des mains pour empêcher que le peuple juif puisse s’installer, car c’est alors seulement que le Messie viendra et qu’il vaincra ses ennemis.
Lorsque l’homme a commencé à se multiplier sur les faces de la terre (Gen.6:1)
א וַיְהִי כִּי-הֵחֵל הָאָדָם, לָרֹב עַל-פְּנֵי הָאֲדָמָה ; וּבָנוֹת, יֻלְּדוּ לָהֶם
vayéhiy ki-hehel haadam, larov (rabab) al pné haadamah; ouvanot youldou lahem
Comme on en a parlé au début , la traduction du verbe halal « commencer », « entreprendre » pourrait et même devrait être revu puisque חָלַל est une racine primaire qui signifie aussi (se) souiller, (se) polluer, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir ; (140 occurrences).
La souillure est rituelle, sexuelle avec le but avoué de déshonorer l’alliance de Dieu.
Il est donc question ici de violer l’alliance en la déshonorant
Le gros souci ici n’est pas seulement de se souiller ou de se polluer mais de multiplier la profanation, de faire croître la souillure, la profanation. Le verbe indique «recommencer», «jouer» et cela confirme la volonté de l’homme d’aller toujours plus loin dans le péché et dans le viol de l’alliance. On semble percevoir aussi la volonté de transpercer les fruits, de les faire mourir. On pourrait lire comme suit :
«lorsque l’homme a multiplié ses profanations et que la terre en a été témoin»
La profanation qui a eu lieu concerne la multiplication (ravav רָבַב se multiplier, beaucoup, nombreux, abonder, grand nombre, dix milliers) sur les faces (paniym) de la terre. Il ne s’agit pas ici la terre d’Israël Eretz mais de Adamah אֲדָמָה - (féminin) terrain, terre, sol, terre comme matériau de construction, partie visible charnelle, sanguine, du monde. Les faces de la terre indiquent que pour profaner, il a fallu se tourner vers la partie charnelle du monde, s’éloigner de la partie spirituelle, de l’alliance, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre…
Les nephiylim : tomber et faire tomber les autres
Le sujet des nephiylim est très important à comprendre car il nous explique ce à quoi nous sommes confrontés et appelés à combattre avec l’épée de l’Esprit. Il est crucial de ne pas passer outre cet enseignement car il nous amène en plein combat, là où nous allons former nos mains au combat et nos doigts à la bataille, dans le Nom Merveilleux de Yeshoua!
«De David. Béni soit l’Eternel, mon rocher, qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille» (Psaumes 144:1)
Le fait que des esprits possèdent les gens, cela fait partie d’un combat dans lequel nous n’avons pas le choix d’accepter ou de refuser. Si nous refusons de nous battre, nous combattons contre Dieu et nous perdons forcément le combat. C’est notre pain. Le pain Lehem a la même racine que le mot laham «combat».
C’est notre nourriture, c’est notre fonction de talmidim. Il nous FAUT ABSOLUMENT nous former à ces choses sinon le diable va jouer avec nous et nous faire perdre notre temps précieux.
Les faits sont avérés et graves. Nous n’avons pas l’autorité de décider si on veut ou si on ne veut pas rentrer dans le combat spirituel. C’est l’affaire de tous les enfants de Dieu sans aucune exception. Ce n’est pas l’affaire du pasteur.
Le deuxième verset nous parle des nephilim, ces géants, enfants de la débauche spirituelle.
Les nephiylim «géants» נְפִיל ou נְפִל (pl. נפלים – נְפִילִים) - sont ces même géants que Josué, Caleb et les 10 autres espions ont découvert avant de rentrer en terre promise. Ces géants proviennent bien des relations physiques entre les anges déchus et des filles humaines.
La racine primaire de «nephilim» est naphal נָפַל - tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre (être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas), échouer.
Matthieu 22.30 nous dit que les anges ne se marient pas.
«Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.»
Ce passage ne dit nullement que les anges ne peuvent pas prendre une forme humaine qu’elle soit masculine ou féminine. La plupart du temps les textes bibliques qui décrivent des visitations d’anges parlent de groupes d’hommes et non de femmes. La Bible ne nous donne aucune raison de penser que les anges ont ou n’ont pas un genre ou sont capables de se reproduire. Le terme hébreu « bnei haelohim » « les Fils de Dieu » tend à démontrer que le genre des anges serait plutôt mâle. Si cela ne l’était pas, l’hébreu aurait probablement donné une autre expression asexuée. En grammaire hébraïque, les choses sont très claires. Blanc c’est blanc. Noir c’est noir. On a par ex. des cas pour les nombres, où on peut avoir soit des nombres singuliers, soit les nombres pluriels soit des nombres «duel».
S’il y avait eu une troisième option neutre, ou asexuée pour le sexe des anges, il est vrai que dans la nature il existe des correspondants comme quelques rares insectes hermaphrodites. Le spirituel a presque toujours une image qui le représente dans notre monde.
Un ange peut avoir un corps sans toutefois avoir le besoin de s’alimenter. Yeshoua, lorsqu’il était ressuscité, n’avait nul besoin de s’alimenter mais son corps spirituel le permettait quand même.
Selon les textes bibliques, un ange peut adopter un corps physique avec des jambes, des pieds ou des souliers sans toutefois avoir le besoin de se déplacer des kilomètres en les utilisant. Ou encore un ange peut avoir des yeux et des oreilles pour communiquer physiquement avec des humains mais cela ne lui sert uniquement que dans les rares cas où ils rencontrent des humains car, étant des esprits, ils communiquent par l’esprit.
Un ange qui s’incarne physiquement peut avoir un genre sans toutefois avoir reçu de Dieu, l’autorisation de l’utiliser. Tout ce que les anges font, c’est sous l’ordre direct de Dieu.
Le péché de Genèse 6:1-2 est la rébellion ouverte des anges déchus contre cette pratique qui ne leur a pas été permise. C’est pour provoquer littéralement l’Eternel qu’ils ont eu des relations avec des filles.
Il faut aussi savoir que c’est par la relation sexuelle que les démons passent d’une personne à l’autre. Cette relation hors nature avait probablement un but précis : remplir la création de Dieu de personnes possédées de démons. La fin de toute créature est donc décidée à partir de ce moment là.
Aujourd’hui, les choses sont différentes et c’est la raison pour laquelle nous pouvons rentrer dans le combat. Yeshoua est descendu sur terre de sa Gloire éternelle pour détruire les «œuvres » du diable et pour libérer les captifs, les malades mais surtout les personnes possédées. A l’époque de Genèse 6, la délivrance par Yeshoua n’était pas encore arrivée. Aujourd’hui c’est le travail qu’il nous a confié. L’époque de Job où les anges déchus avaient encore le loisir de venir discuter et mépriser l’Eternel en pleine face, est révolu.
Job 1:6-7 déclare : « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux. L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel : De parcourir (shout : errer ça et là probablement pour surveiller שׁוּט se disperser, parcourir, étendre, courir çà et là, rameurs, lire ; (13 occurences), aller, errer, aller çà et là) la terre et de m’y promener (halakh הָלַךְ). »
La scène décrite ici, où Dieu rencontre les fils de Dieu, a eu lieu dans le ciel. C’est un conseil divin rassemblé par Dieu où Il choisit de répondre aux bons et aux mauvais anges afin de discuter des affaires du monde (1 Rois 22 et Psaumes 82). Satan méprise ouvertement l’Eternel en essayant de reproduire ce que l’Eternel faisait au jardin d’Eden, à savoir parcourir le Gan Eden au soir pour aller à la rencontre de l’homme.
Le verbe parcourir dans Genèse est halakh הָלַךְ c’est-à-dire aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, aller à travers, traverser, procéder, avancer, mouvoir, mourir, vivre, manière de vivre (fig.), conduire, apporter, porter.
Satan a voulu copier Dieu mais il s’est retrouvé en train de errer sans véritable but si ce n’est d’espionner.
Ce n’est pas pour rien que Dieu ne fait pas confiance dans ses anges !
« Une parole est arrivée furtivement jusqu’à moi, et mon oreille en a recueilli les sons légers. Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, je fus saisi de frayeur et d’épouvante, et tous mes os tremblèrent. Un esprit passa près de moi… Tous mes cheveux se hérissèrent… Une figure d’un aspect inconnu était devant mes yeux. Et j’entendis une voix qui murmurait doucement : L’homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l’a fait ? Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, s’il trouve de la folie chez ses anges… » (Job 4:12-18)
Et le terme hébreu pour folie est 8417 toholah תָּהֳלָה du sens de fanfaronnade - de la folie, une erreur. Tololah vient sans doute de la racine primaire 1984 halal הָלַל vanter, célébrer, louer, être loué, louange, être renommé, briller, se glorifier, extravagances, insensé, fous, délire, se précipiter, s’élancer, luire, se glorifier, être vantard, vouloir briller, se vanter, extravaguer, faire des folies, agir comme un insensé, comme un fou.
Le mot «folie» est souvent lié dans la bible à des histoires de mœurs, de sexe.
« parce que Sichem avait commis une folie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui n’aurait pas dû se faire. » (Genèse 34:1-2, 7)
« parce qu’elle a commis une folie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père » (Deutéronome 22:20-21)
«Ne commets pas cette folie. » (2 Samuel 13:1-2, 11-12)
Noa’h
Noé est ce personnage appelé par l’apôtre Pierre un «prédicateur de justice» placé par Dieu pour recommencer en quelque sorte la création.
« s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies» (2 Pierre 2:5)
De Noé, on ne connaît généralement que l’arche, les couples d’animaux, la colombe et l’arc -en-ciel qui, soit-dit en passant nous a été volé par les mouvements homosexuels.
Son père Lemekh dont le nom signifie «puissant» avait déjà reçu prophétiquement une révélation au sujet de son fils. L’âge de Lemekh n’est pas donné au hasard 777 ans. Dieu veut attirer notre attention sur ce personnage charnière, balise pour les gens de son époque et aussi pour les gens d’aujourd’hui qui veulent se laisser enseigner la Torah. Noah est l’homme qui va engendrer celui qui accomplira le salut de l’humanité. Il représente le Messie.
Lorsque le Livre de La Genèse présente les différentes postérités d’Adam en Genèse 5: 3 personnages importants sont cités :
«3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. 4 Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans; et il engendra des fils et des filles. 5 Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut.
6 Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Enosch (le mortel, c’est la première fois que Dieu insiste sur la mortalité humaine). 7 Seth vécut, après la naissance d’Enosch, huit cent sept ans; et il engendra des fils et des filles. 8 Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans; puis il mourut.
9 Enosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra Kénan. 10 Enosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze ans; et il engendra des fils et des filles. 11 Tous les jours d’Enosch furent de neuf cent cinq ans; puis il mourut.
12 Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra Mahalaleel. 13 Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans; et il engendra des fils et des filles. 14 Tous les jours de Kénan furent de neuf cent dix ans; puis il mourut.
15 Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred. 16 Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent trente ans; et il engendra des fils et des filles. 17 Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans; puis il mourut.
18 Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc (celui qui fut ravi dans les cieux, qui a connu comme une sorte de résurrection). 19 Jéred vécut, après la naissance d’Hénoc, huit cents ans; et il engendra des fils et des filles. 20 Tous les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans; puis il mourut.
21 Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah. 22 Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans; et il engendra des fils et des filles. 23 Tous les jours d’Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. 24 Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.
25 Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lémekh. 26 Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt deux ans; et il engendra des fils et des filles. 27 Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans; puis il mourut.»
«28 Lémekh, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. 29 Il lui donna le nom de Noa’h, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Eternel a maudite. 30 Lémekh vécut, après la naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans; et il engendra des fils et des filles. 31 Tous les jours de Lémekh furent de sept cent soixante-dix sept ans; puis il mourut. 32 Noa’h, âgé de cinq cents ans, engendra Shem, Ham et Yaphet.»
Noé est un personnage repris même par Yeshoua pour décrire la fin du temps des nations.
Le Messie, lorsqu’Il voudra avertir les nations des événements qui se dérouleront lors de son retour en Israël, parlera ainsi de Noé :
«36 Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.» (Mathieu 24)
Noé, huitième ou dixième ?
Noé était donc un témoin silencieux pour les hommes de son époque, un consolateur.
Il faut bien remettre les choses en place : Noé n’est pas le huitième patriarche. La généalogie de Noé, le dixième patriarche en Genèse est confirmée encore dans l’Évangile de Luc.
Concernant la lignée de Noé on peut voir :
Luc 3:36-38 «fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, [10ème] fils de Lamech, [9ème] fils de Mathusala, [8ème] fils d’Énoch, [7ème] fils de Jared, [6ème] fils de Maléléel, [5ème] fils de Kaïnan, [4ème] fils d’Énos, [3ème] fils de Seth, [2ème] fils d’Adam, [1er] fils de Dieu.
Noa’h le consolateur
On n’en parle pas beaucoup mais il faut se rappeler que le péché de Adam et Eve ont compliqué sérieusement les choses, tout devenait plus difficile, l’agriculture, les efforts à fournir, les disputes de ménages, la méchanceté, les haines, etc. Noé avait certainement prêché à la population de l’époque, il avait fortifié et consolé. Il est aussi pour les personnes qui ont été après lui, un modèle de foi et de repos. On peut imaginer comment était Noé, comment il avait un esprit de consolation, comment il soulageait son prochain qui souffrait, comment il avait compassion du misérable, et quelle miséricorde il démontrait dans ses actes journaliers.
Noa’h porte dans son nom le repos et la consolation. Noah נֹחַ signifie tranquillité, repos. Il existe plusieurs liens avec d’autres racines : voici quelques exemples:
נֹחַ |
Noah |
Repos, tranquillité |
נוּחַ |
nouah |
repos |
לנוח |
lanouah |
se reposer |
נָחַם |
naham |
נַחֲמוּ נַחֲמוּ, עַמִּי «Consolez, consolez, mon peuple» (Esaïe 40:1) Consoler, se repentir, tirer vengeance, consolateur, avoir pitié, consolation, soulager, rassurer, tirer satisfaction, être insensible, avoir compassion, miséricorde |
נֶחָמָה |
nehamah |
Consolation, réconfort |
זֶה יְנַחֲמֵנוּ |
yenahamenou |
28 Lémekh, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. 29 Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Eternel a maudite. |
La messianité et la grâce de Noé et de Yeshoua
וְנֹחַ, מָצָא חֵן בְּעֵינֵי יְהוָה
« Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.»
venoah matsa hen beéné Adonaï
Sur 67 occurrences, c’est dans Genèse 6:8 qu’apparaît pour la première fois חֵן «hen» la «grâce». Mais on va retrouver ce mot p.ex. dans
- le nom de l’une des 2 épouses d’Elkana la mère du prophète Samuel Hannah חַנָּה traduit par «Anne» « grâce, faveur »;
- une ville : בֵּית חָנָן Beth-Hanan « Maison de la Grâce», 1 Rois 4 : 9 «Le fils de Déker, à Makats, à Saalbim, à Beth-Schémesch, à Elon et à Beth-Hanan (Eylon Beyth Chanan)».
- le nom d’une personne «Elhanan» אֶלְחָנָן «Une autre guerre eut lieu avec les Philistins, dans laquelle Elhanan, fils de Yaïr, abattit Lahmi, frère de Goliath de Gath (le bois de sa lance ressemblait à l’ensouple du tisserand).(1 Chron.20:5)
Quand un mot apparaît pour la première fois dans la Torah, c’est donc que Dieu veut attirer notre attention sur quelque chose. Et c’est à Noé, à un pécheur, que fut accordée pour la première fois, de recevoir de la part de Dieu cette grâce. Noé malgré ses qualités, était un pécheur et on lira plus loin ce qui s’est d’ailleurs passé. Mais avec le nombre impressionnant de qualités que nous allons voir chez Noé, Dieu ne permettra quand même pas qu’il soit mis sur un piédestal.
Le fait de «trouver» grâce (מָצָא trouver matsa à ne pas confondre avec matstsah מַצָּה - le pain sans levain) indique la volonté de Noé de s’orienter vers l’Eternel, de rester avec Dieu, peu importe ce qu’en disaient les gens de sa génération. Noé allait trouver grâce, il allait recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, trouver, atteindre, arriver, être la proie, … ; (456 occurences).
Dans sa forme grammaticale, l’action simple parfaite du verbe (Qal) donne :
1. trouver : obtenir, acquérir, recevoir la chose souhaitée, trouver (ce qui était perdu), rencontrer, découvrir (une condition), apprendre, combiner.
2. découvrir: faire une trouvaille, découvrir, deviner.
3. venir sur, tomber sur : arriver sur, rencontrer, frapper, arriver à.
Noé «tsadiq» et «tamim»
«8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel. 9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme «tsadiq tamim» juste et intègre dans son temps (dor période, âge, génération); Noé marchait avec Dieu. 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.» (Genèse 6:8-9)
אֵלֶּה, תּוֹלְדֹת נֹחַ–נֹחַ אִישׁ צַדִּיק תָּמִים הָיָה, בְּדֹרֹתָיו: אֶת-הָאֱלֹהִים, הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ
La postérité de Noé se dit «tol’dot» c’est-à-dire «engendrement» avec la même racine que yeled, enfant, ou «sages femmes» meyaldot. L’expression «tsadiq tamim» révèle que Noé est une préfiguration du Messie, quelqu’un de juste et d’intègre qui défend une cause.
«tsaddiyq»
Le mot tsaddiyq צַדִּיק est un adjectif qui signifie : juste, innocent, justice, vrai ; (206 occurences). Cette justice a un caractère «légal», «droit» comme dans le cadre d’un gouvernement, par rapport à une cause, dans la conduite et le caractère. Tsadiq signifie en clair justifié et défendu par Dieu, droit, correct, légal, innocent. Dans sa forme (Nifal) signifie être rendu droit, être justifié.
Et le mot tsadiq montre que Noé voulait faire paraître le monde «juste». 6663 tsadaq צָדַק est une racine primaire : justifier, coupable, absoudre, faire justice, juste, innocent, avoir raison, intègre, donner droit, être purifié, justice ; (41 occurences).
Tsaddiq contient dans sa lettre דִּ dalet un point diacritique dagesh comme pour accentuer la prononciation de cette lettre qui veut dire «la porte». Dieu veut qu’on remarque que le seul vrai Juste c’est son Fils Bien Aimé Yeshoua et c’est une annonce prophétique que la vraie justice ne peut venir qu’au travers de Lui, de Lui Seul.
Noé représente le Messie Yeshoua
Noa’h représente le juste et le mot tsadiq a aussi donné le mot tsedakah, l’aumône. La tsedakah, fait partie de la fonction du juste. En Israël c’est ce qui a de plus important pour identifier Noé et, par après conséquent aussi, le Messie.
Le livre des Actes en parlant du Juste par excellence, confirme que le mot «juste» ne peut être attribué qu’à quelqu’un qui a pris cause pour Dieu «en se remettant en cause».
En Israël, la justice est liée à 3 choses :
- La teshouvah, le retour en arrière, la repentance;
- La tefilah, la prière, qui a un sens de remise en question avant de s’adresser à Dieu
- La tsedaqah, l’aumône, qui démontre l’amour qu’il faut avoir pour le prochain. Celui qui est tsadiq, va comprendre la nécessité de faire la justice.
Qu’est-ce que la vraie grâce?
La foi et les œuvres : dans la pratique, que signifie faire la «tsedaqah»? Est-elle encore d’actualité pour les chrétiens ?
Dans nos milieux croyants, chrétiens, messianiques ou juifs, il est beaucoup question de «loi et de grâce». Beaucoup de croyants se disent «justes» car ils ont leur propre compréhension de la justice, de la loi, de la grâce.
Le patriarche Noah va nous éclairer sur les personnes que Dieu va réellement considérer comme justes.
Certains croiront qu’ils sont justes parce qu’ils croient au Seigneur Yeshoua. D’autres croient être justes parce qu’ils ont eu l’honneur d’avoir reçu la responsabilité d’une activité quelle qu’elle soit au sein de l’assemblée, ou d’autres croient qu’ils sont justes car ils ne volent plus, ne mentent plus, ne fument plus, ne se droguent pas, ont une vie bien réglée. Le concept de «justice» dans nos milieux évangéliques est très loin de la vérité.
Avec Noah, on découvre quelle est la vraie grâce, quelle importance capitale peut avoir pour Dieu la vraie tsedaqah, la vraie «justice» car c’est la mise en pratique de l’amour du prochain sans que personne ne soit au courant du bien que vous venez de faire, et que seul Dieu soit au courant.
Vous voulez être considéré comme «vrai tsadiq», c’est quand c’est Dieu qui vous trouve juste. La vraie justice démontre des fruits d’amour envers le prochain, alors même que vous n’avez pas encore accepté le Messie Yeshoua !
Entre quelqu’un qui croit en Yeshoua et dont les œuvres sont mortes et celui qui ne croit pas (encore) en Yeshoua et qui a des œuvres de justice, Dieu a vite fait le tour.
Dans nos groupes religieux, juifs, juifs orthodoxes, chrétiens, sectaires en tout genre, ce que Dieu regarde c’est à nos œuvres selon ce qui est sur notre cœur. Ce qui compte, ce n’est pas seulement la foi d’une personne (et on peut imaginer facilement dans nos milieux chrétiens les différents langages de «patois de canaan» «il est converti», «il est inconverti », etc.) mais c’est qu’elle soit reconnue par Dieu comme «juste», c’est-à-dire que quelque soit sa religion ou son niveau de foi et quelle que soit sa relation par rapport à Dieu, ce que Dieu va lire c’est son cœur et ses œuvres. Dieu va envoyer à de telles personnes selon son cœur, le salut.
Si vous espérez être vu des hommes ou si vous voulez que votre tsedaqah soit vue des hommes, vous perdez le caractère de «juste» aux yeux de Dieu, puisque c’est aux yeux des hommes que vous avez voulu être vus juste et non aux yeux de Dieu.
Noé n’en avait rien à faire de ce que les hommes auraient pu dire de lui en bien ou en mal.
« Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.» (Luc 6:35)
« Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai bien eu soin de faire.» (Galates 2:10)
La tsedaqah est tellement importante aux yeux de Dieu que Dieu s’est souvenu des aumônes du soldat romain Corneille, alors que celui-ci ne connaissait même pas encore Yeshoua !
« et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes» (Actes 10:31)
«13 Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. 14 Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. 15Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins» (Actes 3:13-15)
« La vie est dans le sentier (chemin, route, caravanes, voies, carrière, marcher, arriver, mouvement, issue, voyageur, enfants) de la justice (tsedaqah), la mort n’est pas dans le chemin qu’elle trace.» (Proverbes 12:28)
בְּאֹרַח-צְדָקָה חַיִּים; וְדֶרֶךְ נְתִיבָה אַל-מָוֶת
Faire le bien envers son prochain par toutes formes diverses, aumônes, offrandes, offrir de son temps, offrir de sa consolation, délivrer les captifs, aider concrètement, toutes ces choses produisent la vie et chassent la mort.
« Les trésors de la méchanceté ne profitent pas, mais la justice (tsedaqah) délivre de la mort.» (Proverbes 10:2)
Ce dernier passage démontre que quand quelqu’un pratique la tsedaqah, Dieu va lui envoyer le salut. Ce passage démontre aussi que quand on est persécuté par le malin, nos actes de justice vont briser la puissance du malin. Quelqu’un disait «au plus tu me fais du mal, au plus je te ferai du bien». La tsedaqah a une logique qui détruit la puissance des ténèbres.
Tamim
Le deuxième adjectif caractérisant Noé c’est TAMIM, quelqu’un qui n’est pas partagé mais «entier», «accompli». Cet adjectif nous montre que Noé était vraiment une image du Messie, car seul l’agneau «sans défaut» peut être attribué au Mashiah.
Tamiym תָּמִים c’est intègre, sans défaut, sans tache, parfait, la vérité, droit, sans reproche, innocent, sincère. ; (91 occurrences).
Tamiym c’est aussi être complet, entier, en accord avec la vérité et les faits, complet au niveau de la totalité du temps
Tamiym c’est aussi être sain, solide, salubre.
Cet adjectif vient bien sûr d’un verbe racine : tamam תָּמַם une racine primaire qui considère qu’être complet c’est comme être épuisé, être écoulé, accomplissement, tomber, expier, disparaître, anéantissement, complètement (achevé), arriver à son terme, achever, entière exécution, destruction, terminer, droiture, dépérir, amasser, éternelles, conçu, finir.
Noah a une acuité spirituelle
« C’est par la foi que Noah, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.» (Hébreux 11:7)
Noé a le discernement spirituel, il comprend les choses et l’évolution du monde, il comprend et il entend la voix de Dieu. Il a la crainte de Dieu. Il ne fait pas n’importe quoi. Par son témoignage, il condamne les pécheurs. La croix sauve et perd en même temps.
Quel est la nature et les fonctions messianiques de l’homme Noah?
Noah est une figure du Messie car il collectionne une série impressionnante de qualités messianiques :
1. Son nom signifie «repos» : il est construit pour donner du repos. C’est sa nature.
2. Lorsqu’il est né, son père a dit qu’il consolera.
3. Noah a un caractère de juste
4. Noah n’a pas peur de donner sa vie pour Dieu
5. Noah est simple, il ne remet pas en question ce que Dieu dit. (lev tamim un cœur simple)
6. Noah est intègre
7. Noah était entier, non divisé
8. Noah est un homme accompli, mature
9. Noah est un homme qui a une capacité prophétique dans ce qu’il est et dans ce qu’il va faire, son être entier qui contient dans sa personne tout ce qui est prophétique
10. Noah est capable d’entendre Dieu et de comprendre les temps dans lequel il se trouve
11. Noah est obéissant. C’est une règle. Aujourd’hui la désobéissance est devenue un point central de notre société.
12. Noah craint Dieu
13. Noah est respectueux
14. Noah est un prédicateur de la justice (par sa vie)
15. Noah condamne le monde par ses actes de justice
16. Noah est héritier de la justice par ses actes de justice
17. Noah est un homme de foi, de confiance
L’arche de Noé
« Fais-toi une arche de bois de kopher » (Genèse 6:14)
Deux passages nous parle d’une caisse destinée à sauver. Quand Dieu demande à Noé de fabriquer une «caisse», c’est la même «tevat» que celle qui a sauvé Moïse du Nil, le mot de base pour «arche» est tebah תֵּבָה un nom féminin - arche, caisse (de jonc) ; (28 occurences). Or le texte de Genèse 6:14 donne «tevat» avec un suffixe Tav au lieu du Hé initial, tevat plutôt que tevah עֲשֵׂה לְךָ תֵּבַת
La lettre tav représente comme on le sait, la marque la signature.
Ce mot (strong 8392) tebah תֵּבָה est un nom fém. - arche, caisse (de jonc) ; (28 occurences).
L’arche d’alliance de Moïse ne porte pas le même nom mais se dit aron אֲרֹון coffre, arche, boîte, Arche de l’alliance. Même si des étroites relations existent entre ces 2 fonctions, l’une pour contenir soit Moïse sauvé des eaux ou Noé, sa famille et les animaux qui doivent être sauvés des eaux, et d’autre part l’arche destinée à recevoir le sefer Torah, le bâton d’Aaron et la manne. Une nette différence existe donc tant au niveau de l’hébreu que de l’utilisation. Nul part il n’est dit que l’Arche d’alliance aurait été appelé une «tebah».
Il faut ajouter qu’il n’existe pas de lien radical hébraïque avec le baptême par immersion puisque la racine primaire 2881 tabal טָבַל - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurrences) même si elle exprime un lien avec l’eau du salut, elle commence avec la lettre teth et non tav comme pour l’arche de Noé tevah : c’est le mot.
Paul Ghennassia écrivait à ce sujet dans un article intitulé «Le changement de vie par l’eau», au sujet des ablutions que les ablutions d’eau avec un sens religieux symbolisent dans la Bible la purification. Le mot hébreu TEBILAH vient du verbe tabal טָבַל - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurences), plonger, tremper, mouiller, humecter. Aucun rapport donc entre l’immersion tebilah et la teva de l’arche.
En 2 Rois 5:14 Elisée demande à Naaman le Syrien de se «plonger» (vaïtebol) sept fois dans l’eau pour être délivré de sa lèpre.
C’est la même pensée prophétique et spirituelle que les prophètes ont employés : le symbole de l’eau pour un changement de vie, un renouvellement de cœur. Isaïe disait : «lavez-vous, purifiez-vous…» (Isaïe 1:16) et Zacharie prophétisait pour l’avenir d’Israël : «En ce jour-là une source sera ouverte pour la Maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et l’impureté…» (Zacharie 13:1).
De même Ezéchiel annonçant les événements à venir concernant Israël, disait de la part de Dieu: «Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés de toutes vos souillures…» (Ezéchiel 36:25).
Parlant aux Corinthiens de la sortie d’Egypte, le Shaliah Paul leur disait : nos pères ont tous passés au travers de la mer et ont tous été baptisés (Nitebilou) en Moïse…» (I Corinth. 10:2).
Le bois de gopher et le poix de kopher :
la couverture de kippour
L’arche de Noé en bois de gopher, du poix, du bitume que l’on recouvrait les bois de bateau pour les étanchéifier. Le bois est un type sans intérêt et même inconnu.
Par contre ce poix kopher כֹּפֶר qui doit le recouvrir, signifie rançon, rachat, présents, prix, villages, poix, troëne, prix d’une vie, rançon, un présent, expiation, asphalte, poix (pour recouvrir).
וְכָפַרְתָּ אֹתָהּ מִבַּיִת וּמִחוּץ, בַּכֹּפֶר
«Et tu l’enduiras (וְכָפַרְתָּ vekapharta – vient de kaphar) de poix en dedans et en dehors
Le Kopher vient de kaphar כָּפַר une racine primaire - expiation, expier, victime expiatoire, enduire, apaiser, rachat racheter, pardonner, imputer, détruire, conjurer.
Le mot kaphar est de la même racine que kippour כִּפֻּר pl. כִּפֻּרִים expiation, expiatoire, rachat ; (8 occurences). L’arche est recouverte et donc protégée par le prix de la vie de Yeshoua, comme prix d’expiation et de rachat. Kippour, le pardon à l’image de ce poix qui doit imprégner le bois, est la condition du salut, sinon l’arche coulera.
L’arche qui transportera Noé sa famille et les animaux seront ainsi couverts par le sang du sacrifice d’expiation. Et c’est au dedans comme au dehors que la couverture de la grâce sera effective. Le nombre très élevé d’animaux (de 2000 à 5000) indique non seulement que les animaux font partie aussi du cœur de Dieu, et qu’il y a beaucoup de place dans le royaume de Dieu pour être sauvé de la perdition.
En haut de l’arche une porte existait sur le côté, mais qui ne s’ouvrait que de l’extérieur ! Il s’agit de la porte de la foi, dont l’ouverture était confiée à Dieu, à sa Parole prononcée et sûre pour vivre. (v. 17).
L’arche se divisait en trois niveaux pour permettre à l’ensemble des animaux et de la famille de Noé d’y vivre pendant les 40 jours et 40 nuits que se déroulera le Mabboul (le déluge en hébreu).
Une autre particularité, est que le mot tévah, employé dans Genèse, est considéré comme polysémique et signifierait à la fois « mot ». L’ordre de Dieu donné à Noé : « Construis-toi une arche » devient « Construis-toi un mot ».
La nouvelle vie en Yeshoua, par l’Esprit Saint, produit en nous un nouveau langage, de nouvelles langues.
Mais ce «mot» à reconstruire doit avoir des dimensions précises. En effet, la Torah rappelle que l’arche avait pour dimensions : 30, 300 et 50 (coudées).
Ainsi donc, la langue perverse et violente des contemporains de Noé doit céder la place à un usage mesuré des mots.
Noah «marchait» avec Dieu
Les traductions qui nous sont parvenues ne reflètent pas la volonté de détermination de Noé de ne pas marcher comme le monde marchait. Si le texte parle de «marcher avec Dieu, la forme de conjugaison utilisée dans l’expression «Noé marchait avec Dieu» est mieux retranscrite dans les versions juives. La connaissance de la conjugaison hébraïque devient ici absolument incontournable.
«9 Ceci est l’histoire de Noé. Noé fut un homme juste, irréprochable, entre ses contemporains; il se conduisit selon Dieu.»
La forme utilisée est une forme hitpael qui signifie que le verbe est conjugé dans une forme intensive réfléchie qui exprime une action «réciproque».
Dans les cours d’hébreu, on reconnaîtra la plupart des verbes de cette forme grâce aux préfixes caractéristiques se trouvant devant le radical :
הִתְ «hite» au passé et מִתְ «mite» au présent.
«Noé marchait avec Dieu». En réalité dans l’expression hithalekh Noah הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ Noé «se fait marcher lui-même», «il se conduisait lui-même vers Dieu» de manière réfléchie comme si vous correspondiez avec quelqu’un. Etant seul avec lui-même pour marcher avec Dieu, dans de manière personnelle qu’il s’est isolé du monde pervers pour «marcher avec soi-même» sans tenir compte de ses contemporains. Et la forme intensive indique que le fait de marcher est intensifié avec zèle. Noé était déterminé dans son refus de marcher comme on marchait dans le monde de son époque.
Noé, la tranquillité, le repos
Noé était considéré par Dieu comme intègre, juste. Son nom signifie tranquillité, repos et on découvre une multitude de connexions entre son nom hébreu «Noa’h» et le «lieu de repos», le «pâturage», la «demeure», la «beauté», la «bienséance», la «maison de berger», le «caractère calmant», le «caractère agréable», «tranquillisant».
La beauté est un caractère qui dépeint les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles. Dans la Bible ce mot est plutôt rare : seules 3 occurrences sont trouvées telles quelle dans les Écritures : Psaumes 93 : 5, Cantique des cantiques 1 : 10 et Esaïe 52 : 7.
« Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » (Esaïe 52:7) ישעיהו פרק נב
ז מַה-נָּאווּ עַל-הֶהָרִים רַגְלֵי מְבַשֵּׂר, מַשְׁמִיעַ שָׁלוֹם מְבַשֵּׂר טוֹב–מַשְׁמִיעַ יְשׁוּעָה; אֹמֵר לְצִיּוֹן, מָלַךְ אֱלֹהָיִךְ
«7 Qu’ils sont beaux מַה-נָּאווּ sur les montagnes עַל-הֶהָרִים, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles רַגְלֵי מְבַשֵּׂר, qui publie la paix מַשְׁמִיעַ שָׁלוֹם! De celui qui apporte de bonnes nouvelles מְבַשֵּׂר טוֹב, qui publie le salut מַשְׁמִיעַ יְשׁוּעָה! De celui qui dit à Sion אֹמֵר לְצִיּוֹן : ton Dieu règne ! מָלַךְ אֱלֹהָיִךְ»
«Na’ah» : Dieu Ehad
Il y a plusieurs façons d’attribuer la beauté à quelqu’un ou quelque chose : «yaphe», «tsevy», «tov», «shaphar», «toar», «tipharah», etc..
Dans Esaïe 52:7 «Qu’ils sont beaux les pieds…» il n’est pas tant question de beauté mais plutôt de «bienséance».
Ici le mot «beau» est donné par le mot na’ah (4998) נָאָה qui est une racine primaire qui signifie convenir, belle, beau, être avenant, être beau, belle, être convenable, qui convient.
On y retrouve 3 occurrences qui révèlent le Dieu Ehad. Elles parlent :
1. de témoignage par la bouche (les joues), (la parole, Yeshoua) : «Tes joues sont belles (na’ah) au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles.» (Cantique des cantiques 1 : 10)
Lorsque la Parole est prononcée, le son n’est pas visible, par contre on en voit les effets, sur les lèvres et sur nos joues. Lorsque cette parole s’exprime, les joues le montrent physiquement. Elles la protègent et sont parfois battues pour ça. Les joues sont les muscles qui servent principalement à ouvrir et fermer la bouche et à mastiquer. Les joues servent à différencier un homme d’une femme. Les joues participent aux 5 sens, ils relient tous les organes du visage entre eux, vue, ouïe, odorat, goûter et sont sensibles aussi au toucher puisqu’ils participent aux baisers.
Les aromates servent d’une part à embaumer les morts et d’autre part elles symbolisent la prière (l’encens qui monte à Dieu) :
«Ses joues sont comme un parterre d’aromates, une couche de plantes odorantes; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe.» (Cantique des cantiques 5:13)
«Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m’insultent et me frappent les joues, Ils s’acharnent tous après moi.» (Job 16:10)
«J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; Je n’ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.» (Esaïe 50:6)
«Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes; de tous ceux qui l’aimaient nul ne la console; tous ses amis lui sont devenus infidèles, ils sont devenus ses ennemis.» (Lamentations 1:2)
2. de sainteté (Le Père Eternel, YHVH, l’Esprit Saint) : «Tes témoignages sont entièrement véritables; la sainteté convient (na’ah) à ta maison, O Éternel ! pour toute la durée des temps.» (Psaumes 93 : 5)
3. de marche (L’Esprit de Dieu qui donne la force pour passer à l’action et annoncer et publier) : « Qu’ils sont beaux (na’ah) sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » (Esaïe 52 : 7)
La maison du berger ou le repaire du brigand ?
Quand on parle de Noé, on ne peut pas éviter de lire la prophétie d’Esaïe .
La publication de cette bonne nouvelle ne se fait pas individuellement. Elle se fait collectivement. Les pieds qui annoncent cette bonne nouvelle font partie d’une bergerie, d’une communauté, d’un «pâturage». La Torah déjà à son époque imposait le témoignage de 2 ou de 3 personnes pour justifier quelque chose. Plusieurs personnes qui annoncent une bonne nouvelle, cela a forcément plus de poids qu’une seule personne.
Le pâturage où viennent se nourrir les brebis d’Israël, les 12 tribus, se dit aussi na’ah un mot féminin (4999) נָאָה pl. נאות – נָוָה qui signifie : habitation, pâturage, demeure, repaire, plaine, maison de berger, pré, prairie.
Et comme s’il s’agissait d’une confirmation, d’un rappel aux 12 tribus d’Israël, on retrouve ici 12 occurrences de ce mot décliné de cette façon et provenant tous de cette même racine «na’ah» :
«Il me fait reposer dans de verts pâturages (בִּנְאוֹת דֶּשֶׁא -neot deshe), Il me dirige près des eaux paisibles.» (Psaumes 23 : 2)
«Les plaines (Na’ah) du désert sont abreuvées, et les collines sont ceintes d’allégresse» (Psaumes 65 : 13 (65. 13)
«Aie égard à l’alliance ! Car les lieux sombres du pays sont pleins de repaires ( נְאוֹת חָמָס – neot hamas Na’ah) de violence.» (Psaumes 74 : 20)
Un autre mot dérivé du précédent «naveh» (5000) נָוֶה (au masculin) ou נָוָה navah (au féminin) signifie aussi : demeure, pâturage, troupeau, rester (à la maison), le séjour, repaire, la belle, résidence, parc, asile, lieu agréable.
1. demeure, habitation, maison de bergers ou troupeaux, pâturage.
abri (de brebis) – maison (de bergers) – prairie – habitation.
2. qui demeure, constant, durable
On pourrait traduire aussi par «quelle est cette demeure (ce pâturage, ce troupeau) qui se trouve sur les montagnes?»
La louange et les délices
Etant dans la bergerie spirituelle (en communion avec la famille de Dieu), sans qu’on le demande ou qu’on le recherche, la louange nous vient immédiatement sur la langue comme Job : «Voici, j’ouvre la bouche, ma langue se remue dans mon palais» (Job 33:2), elle explose à l’intérieur de nous-mêmes, elle nous fait vivre des délices, elle convient à Sa Maison, elle est agréable, charmante.
Ce mot na’ah donne le dérivé na’veh (5000) נָאוֶה un adjectif ou un verbe qui signifient bienséant, (la louange) sied, convenir, vivre dans les délices, belle, agréable, charmante ; avenant, beau, belle, bienséant, convenable.
La publication de la bonne nouvelle ne peut porter réellement de fruits que si la personne qui l’annonce, vit intensément ce qu’elle témoigne. Lorsqu’on a vécu quelque chose de fort, ça se voit sur notre visage illuminé de la Gloire de Dieu. Lorsque Moïse revenait de devant la Présence de Dieu, son visage était illuminé de la Gloire de Dieu.
« 34Quand Moïse entrait devant l’Eternel, pour lui parler, il ôtait le voile, jusqu’à ce qu’il sortît; et quand il sortait, il disait aux enfants d’Israël ce qui lui avait été ordonné. 35Les enfants d’Israël regardaient le visage de Moïse, et voyaient que la peau de son visage rayonnait; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il entrât, pour parler avec l’Eternel.» (Exode 34:34-35)
La beauté et la bienséance nous amènent à la louange, au shabbat
Tout est lié. On ne peut séparer la bienséance de l’annonce de la bonne nouvelle, la célébration du shabbat avec la louange de la tranquillité. L’un ne va pas sans l’autre. Et même si les racines hébraïques sont tellement imbriquées les unes dans les autres, des mots dont les racines sont totalement différentes se relient quand même entre elles par la puissance du Souffle divin. «Mah Navou» pourra vouloir dire «Comment demeurer tranquille?», «Comment annoncer?», «Pourquoi célébrer?», «Pourquoi embellir?», «Comment faire shabbat», etc.
Le mot naveh (5116) ou au fém. navah נָוֶה ou נָוָה demeure, pâturage, troupeau, rester (à la maison), le séjour, repaire, la belle, résidence, parc, asile, lieu agréable) vient de (5115) navah נָוָה une racine primaire : célébrer, demeurer tranquille, embellir.
« L’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu : je le célèbrerai (vean’vehou וְאַנְוֵהוּ); Il est le Dieu de mon père : je l’exalterai. (Exode 15 : 2)
« Pareil à celui qui est ivre et arrogant, l’orgueilleux ne demeure pas tranquille (velo yin’veh וְלֹא יִנְוֶה); Il élargit sa bouche comme le séjour des morts, Il est insatiable comme la mort; Il attire à lui toutes les nations, Il assemble auprès de lui tous les peuples. (Habakuk 2 : 5)
Noé, «repos»
Et comme rien n’est fait au hasard, Noé (Noah) נֹחַ (fils de Lemekh), signifie «repos», «consolation». Avec sa femme et ses trois fils : Sem, Ham et Yaphet, sous les ordres de Dieu, il bâtit une arche afin d’échapper au déluge. Lui et sa famille étaient les seuls humains épargnés. Il vécut 950 ans. Le shabbat, le repos et la consolation étaient tous inscrits dans le nom de Noé.
Il existe un lien radical entre son nom et le verbe radical (5118) nouakh נוּחַ ou נוֹהַ - se reposer, se procurer du repos, lieu de repos. La version juive de la Bible traduit plus correctement «lieu de résidence» et ça nous rappelle l’adjectif déjà vu plus haut de «beau» (4999) na’ah pl. נאות נָוָה habitation, demeure, maison de berger.
2 Chroniques 6 : 41 «Maintenant, Eternel Dieu, lève-toi, viens à ton lieu de repos (nouakh), toi et l’arche de ta majesté ! Que tes sacrificateurs, Eternel Dieu, soient revêtus de salut, et que tes bien-aimés jouissent du bonheur !»
Esther 9 : 17 «Ces choses arrivèrent le treizième jour du mois d’Adar. Les Juifs se reposèrent (nouakh) le quatorzième, et ils en firent un jour de festin et de joie.»
Le verbe nouakh נוּחַ (infinitif : lanouakh) est une racine principale : (avoir du) repos, (se)reposer, de poser, s’arrêter, baisser (les bras), accorder du repos, se taire, s’approcher, assouvir, déposer, attendre, s’établir et rester, être tranquille.
Il est évident que le hasard vient bien de Dieu. Il y a un lien entre le fait d’annoncer la bonne nouvelle et celui de se reposer. Si vous n’annoncez pas la «Bonne Nouvelle», vous chercherez le repos mais vous ne le trouverez pas car l’un ne peut subsister sans l’autre.
Les racines naah, navah et nouakh
Sheni
Gen. 7:1-16
Noé rentre dans l’arche avec les animaux. Le Déluge
1 L’Eternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison; car je t’ai vu juste devant moi parmi cette génération. 2 Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle; 3 sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre. 4 Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits.
5 Noé exécuta tout ce que l’Eternel lui avait ordonné.
6 Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d’eaux fut sur la terre. 7 Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. 8 D’entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, 9 il entra dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé.
10 Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. 11 L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. 12 La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. 13 Ce même jour entrèrent dans l’arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux: 14 eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. 15 Ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie. 16 Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Puis l’Eternel ferma la porte sur lui.
Shlishi
Gen. 7:17 – 8:14
Le Déluge. La colombe revient avec un rameau d’olivier
17 Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva au-dessus de la terre. 18 Les eaux grossirent et s’accrurent beaucoup sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux. 19 Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. 20 Les eaux s’élevèrent de quinze coudées au-dessus des montagnes, qui furent couvertes.
21 Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes. 22 Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut. 23 Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. 24 Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours.
1 Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. 2 Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel. 3 Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s’en allant et s’éloignant, et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. 4 Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. 5 Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes.
6 Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. 7 Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché sur la terre. 8 Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre. 9 Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. 10 Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. 11 La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. 12 Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
13 L’an six cent un, le premier mois, le premier jour du mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la couverture de l’arche : il regarda, et voici, la surface de la terre avait séché. 14 Le second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
Quels sont les êtres humains qui ont péri?
22 Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut.
Le déluge
Voici un texte que nous avons diffusé dans notre Périodique «Malah Habrit Meshihit Leam Israël» Numéro 26. Le texte s’intitule «Le déluge d’en haut et d’en bas, une terreur sans nom»
Le déluge (en hébreu mabboul מַבּוּל) vient de yabal dans le sens de couler. Il s’agissait d’une inondation mondiale. Le verbe yabal יָבַל une racine primaire signifie passer, échapper, porter, présenter, introduire, mener, apporter, conduire, transporter ; (18 occurences), amener, être mené le long de, être porté (au tombeau).
La plus grande détresse du péché qu’a connue la terre, n’a pas pour autant découragé Noé qui a été sauvé dans l’arche. Noé est le premier homme à avoir vaincu les éléments avec la force de Dieu. On imagine aisément comment le déluge s’est développé de manière violente et pas simplement avec une simple averse car la Bible nous parle d’un amoncellement d’eaux qui venaient d’en haut et aussi d’en bas ce qui a du avoir pour conséquences de très violentes bourrasques et des vagues énormes qui devaient jaillir de certains gouffres de l’abîme.
«11 L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. 12– La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits» (Genèse 7:11 -12).
On peut imaginer la terreur qui devait s’emparer de la génération de Noé devant ce cataclysme.
Mais ces vagues ont, comme on s’en doute, un but fixé par Dieu.
Une certaine théorie des hydroplaques (Hydroplate theory) a été proposée par l’ingénieur américain Walt Brown. Selon lui, avant le déluge, environ 50% de l’eau des océans actuels était contenue alors dans des sources souterraines, une nappe phréatique immense située environ à 15 km sous la surface. Confortant ainsi les textes bibliques, un seul supercontinent aurait couvert la surface de la Terre, où l’on retrouvait aussi quelques petites montagnes et de petits océans. La théorie des hydroplaques se réfère à ce verset de Genèse 7:11-12 où le livre de la Genèse affirme que les eaux du Déluge avaient deux sources.
La théorie des hydroplaques situe donc le grand abîme, une nappe phréatique immense, sous la croûte terrestre supérieure. Bien que cette théorie postule des conditions climatiques antédiluviennes fort différentes de celles qui prévalent actuellement, ces conditions fournissent justement une explication plausible pour une inondation couvrant toute la surface de la Terre et des traits géophysiques observables aujourd’hui tel le parallélisme entre fosses océaniques et chaînes de montagnes. Si par contre on postule un monde semblable à celui qui existe actuellement, même la fonte complète des calottes glaciaires risque de ne pas fournir assez d’eau pour couvrir toute la surface de la Terre.
De l’avis du géophysicien américain John Baumgardner, le déluge n’était pas qu’un brassage massif d’eaux, mais a été également une période d’activité géotectonique intense. Selon Baumgardner, lors du déluge, la Terre a vu des mouvements de plaques tectoniques sans précédent. C’est ce que Baumgardner appelle la «Catastrophic Plate Tectonics» ou la théorie des plaques tectoniques catastrophiques (Globalflood.org)
De l’avis de Baumgardner, lors du déluge, les plaques tectoniques des fonds océaniques se sont rapidement enfoncées sous la croûte terrestre, un peu à la manière d’un tapis roulant en circuit. Le premier mouvement se passe en surface, mais au bout du circuit, le tapis s’enfonce sous la surface. Ce mouvement initie un courant de convection qui revient en arrière. Le processus peut se comparer à la tectonique des plaques de la géologie orthodoxe, mais se déroule sur un laps de temps beaucoup plus court. L’énergie nécessaire pour initier le processus provient de la gravité terrestre agissant sur le poids excessif de ces plaques froides océaniques par rapport aux roches plus chaudes et moins denses du manteau dans lesquels elles se sont enfoncées.
Des décennies d’expériences en laboratoire attestent du fait que, sous pression, le manteau terrestre, aux températures estimées pour l’intérieur de la terre, peut affaiblir par des facteurs de milliards ou plus.
Les recherches de Baumgardner ont porté principalement sur des expériences sur superordinateur qui tiennent compte des propriétés des roches silicatées, telles qu’observés dans ces expériences de laboratoire et ajustés aux conditions du manteau terrestre.
Ces calculs montrent qu’une instabilité catastrophique peut en effet se produire dans une planète ayant la taille et la structure de la Terre. Sur le plan informatique, Baumgardner a développé une application de modelage 3D du manteau terrestre qui porte le nom TERRA. Ce programme exige du traitement parallèle massif et il est exploité par d’autres chercheurs en géophysique. Le phénomène de la dérive des continents qui a suivi s’est déroulé à une vitesse très élevée. Certains scientifiques parlent d’une vitesse de déplacement des plaques tectoniques de plus de 200 km/heure. La séparation des continents se serait donc produite en quelques jours seulement.
Ce qui s’est donc passé pendant le déluge et surtout après, nous révèle – et l’hébreu nous le confirme – que la terre fut «divisée», que le sol s’est «crevassé», s’est «déchiré», s’est «coupé», en hébreu : shavar שָׁבַר שָׁבוּר briser, casser un membre, estropier, se rompre, déchirer, détruire, considérer, imposer, étancher (la soif), couper, ruiner, ouvrir le sein maternel, crevasser, frapper.
On peut imaginer l’ouverture de gigantesques crevasses.
La racine donne aussi le mot shever utilisé comme dénominatif du sens de vendre, acheter du grain. Ce dénominatif vient de shever שֶׁבֶר le même mot que du blé ou des denrées.
Au niveau de l’action des vagues, le mot shever שֶׁבֶר nous donne fracture, explication ou signification ou interprétation (d’un songe), épouvante, briser, brèches, ruines, détresse, écroulement, blessure, abattement, désastre, plaie, douleur
Mais revenons à ce partage de la terre.
«19Il naquit à Eber deux fils: le nom de l’un était Péleg (peleg : canal, cours d’eau 6389), parce que de son temps la terre fut partagée (palag : être partagé, être divisé), et le nom de son frère était Jokthan.» (1 Chroniques 1:19)
Lorsqu’on lit que la terre fut partagée, en réalité on devrait plutôt parler d’une ouverture qui s’est formée pour ouvrir un passage à la pluie, à l’éclair, au tonnerre :
« Qui a ouvert (palag 6385) un passage à la pluie, et tracé la route de l’éclair et du tonnerre» (Job 38 : 25)
« Réduis à néant, Seigneur, divise (Palag) leurs langues ! Car je vois dans la ville la violence et les querelles» (Psaumes 55 : 9,10)
L’enseignement sur la mer et sur le sable est très riche car on va y découvrir des trésors cachés dans le sable.
Le sable transformé en verre
Le «sable», cette postérité promise par Dieu à Abraham, représente une grande quantité de personnes qu’il est impossible de compter. Mais, malgré tout ce qu’il représente typologiquement de négatif (dépendance de la mer, instabilité, mauvaises fondations, sables mouvants), utilisé pour la Gloire de Dieu, ce sable va passer au four et va produire « des trésors cachés dans le sable » : du verre.
Le verre est un matériau amorphe, c’est-à-dire non cristallin. Contrairement à certains minéraux dans la nature où la structure microscopique est ordonnée, par exemple qui ressemble à une succession de minuscules étoiles de David (cristal d’eau, cristaux de la neige, nanoparticules, etc.), le verre produit par le sable en fusion présente un désordre structural important. Jusqu’au plus profond de la matière, le sable de la mer et sa production restent instables.
« Ne me craindrez-vous pas, dit l’Eternel, ne tremblerez-vous pas devant moi? C’est moi qui ai donné à la mer le sable pour limite, limite éternelle qu’elle ne doit pas franchir; ses flots s’agitent, mais ils sont impuissants; ils mugissent, mais ils ne la franchissent pas. » (Jérémie 5:22)
Si les vagues spirituelles viennent et partent, c’est parce qu’il y a un certain « vent », c’est-à-dire un « esprit » qui règne sur le monde, comme un vent qui agit sur les vagues selon son bon plaisir et ce n’est pas l’Esprit de Dieu :
1 Corinthiens 2 :11 « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13 Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.… »
Ce royaume n’est pas le nôtre
C’est bien une chose que nous avons souvent tendance à oublier : nous n’appartenons plus à ce monde, nous sommes des nouvelles créatures et toutes choses anciennes sont passées : l’attrait du monde ne fait plus partie de nos désirs.
« 35 Pilate répondit: Moi, suis-je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi: qu’as-tu fait? 36 Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Yeshoua. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. » (Jean 18 :35-36)
« 30 Et elles sauront que moi, l’Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et qu’elles sont mon peuple, elles, la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. 31 Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel. » (Ézéchiel 34 :30-31)
Le vent qui souffle sur les vagues est un esprit qui domine sur les éléments mais qui, fort heureusement est soumis au Fils de Dieu.
« 24 Qu’y a-t-il entre nous et toi, Yeshoua hanotsri ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu. 25 Yeshoua le menaça, disant: Tais-toi, et sors de cet homme. 26 Et l’esprit impur sortit de cet homme, en l’agitant avec violence, et en poussant un grand cri.… ». (Marc 1 :24-26)
Dieu a le dernier mot, Yeshoua Fils de Dieu fait taire les bruits du monde, les paroles humaines et démoniaques.
La seule façon que le diable a de détruire les hommes, c’est de leur susurrer tout simplement à l’oreille des mensonges : ce sont des « bruits » qui agissent comme les vagues sur le sable des plages : ce sont les vagues qui impriment au sable la forme qu’elles veulent. Et celui qui ne veut pas dépendre de ces vagues, doit se retirer vers l’intérieur des terres, sur la terre ferme.
Et c’est Yeshoua qui ordonne au vent et à la mer de se taire car Seul le Fils Unique du Père a le droit de parler car son Nom est La Parole. Personne d’autre que lui, n’a reçu l’autorisation de parler. Dans notre vie, l’ennemi doit se taire : nous le proclamons haut et fort devant les autorités et les dominations dans les lieux célestes.
Apprenons à proclamer à l’esprit du monde: « tais-toi »!
En tant qu’étoiles du ciel, nous avons l’autorité et le pouvoir d’ordonner aux marées et aux vagues spirituelles, c’est-à-dire aux puissances des ténèbres de se taire afin qu’elles n’agissent plus.
Les marées sont dues à l’attraction de la Lune, tandis que les vagues sont formées par le vent. En effet, la Lune et, dans une moindre mesure, le Soleil, attirent et déforment la surface des océans, provoquant un soulèvement des eaux. C’est ainsi qu’on peut observer une « haute mer » ou une « basse mer », selon le côté où l’on se trouve.
Revi’i
Gen. 8:15-9:7
Dieu établit une alliance avec Noé et sa famille
15 Alors Dieu parla à Noé, en disant : 16 Sors de l’arche, toi et ta femme, tes fils et les femmes de tes fils avec toi. 17 Fais sortir avec toi tous les animaux de toute chair qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous les reptiles qui rampent sur la terre : qu’ils se répandent sur la terre, qu’ils soient féconds et multiplient sur la terre. 18 Et Noé sortit, avec ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils. 19 Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche.
20 Noé bâtit un autel à l’Eternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. 21 L’Eternel sentit une odeur agréable, et l’Eternel dit en son coeur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du coeur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. 22 Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.
1 Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. 2 Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. 3 Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte. 4 Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. 5 Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. 6 Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à son image. 7 Et vous, soyez féconds et multipliez, répandez-vous sur la terre et multipliez sur elle.
Hamishi
Gen. 9:8-17
Arc en ciel : Dieu promet de ne plus détruire le monde
8 Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en disant : 9 Voici, j’établis mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous; 10 avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, soit avec tous ceux qui sont sortis de l’arche, soit avec tous les animaux de la terre. 11 J’établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours : 13 j’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. 14 Quand j’aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nue; 15 et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. 16 L’arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre. 17 Et Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.
Shishi
Gen. 9:18-10:32
Enivrement de Noé, malédiction de Ham, engendrements de Ham, Yafet, et Canaan
18 Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. 19 Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre.
20 Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. 21 Il but du vin, s’enivra, et se découvrit au milieu de sa tente. 22 Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères. 23 Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père. 24 Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. 25 Et il dit : Maudit soit Canaan ! qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! 26 Il dit encore: Béni soit l’Eternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! 27 Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave !
28 Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. 29 Tous les jours de Noé furent de neuf cent cinquante ans; puis il mourut.
1 Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge.
2 Les fils de Japhet furent: Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras. 3 Les fils de Gomer : Aschkenaz, Riphat et Togarma. 4 Les fils de Javan : Elischa, Tarsis, Kittim et Dodanim. 5 C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des nations selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon leurs familles, selon leurs nations.
6 Les fils de Cham furent: Cusch, Mitsraïm, Puth et Canaan.
7 Les fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Les fils de Raema : Séba et Dedan. 8 Cusch engendra aussi Nimrod; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. 9 Il fut un vaillant chasseur devant l’Eternel; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Eternel. 10 Il régna d’abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, au pays de Schinear. 11 De ce pays-là sortit Assur; il bâtit Ninive, Rehoboth Hir, Calach, 12 et Résen entre Ninive et Calach; c’est la grande ville.
13 Mitsraïm engendra les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, 14 les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim.
15 Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth; 16 et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, 17 les Héviens, les Arkiens, les Siniens, 18 les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent. 19 Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha. 20 Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations.
21 Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils d’Héber, et frère de Japhet l’aîné. 22 Les fils de Sem furent: Elam, Assur, Arpacschad, Lud et Aram. 23 Les fils d’Aram : Uts, Hul, Guéter et Masch. 24 Arpacschad engendra Schélach; et Schélach engendra Héber. 25 Il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et le nom de son frère était Jokthan. 26 Jokthan engendra Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, 27 Hadoram, Uzal, Dikla, 28 Obal, Abimaël, Séba, 29 Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de Jokthan. 30 Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar, jusqu’à la montagne de l’orient. 31 Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations.
32 Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge.
Shevi’i
Gen. 11:1-32
la Tour de Babel, et l’Empire de Nimrod; liste des engendrements de Sem à Abram
1 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3 Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4 Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
5 L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6 Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7 Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8 Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9 C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre.
10 Voici la postérité de Sem. Sem, âgé de cent ans, engendra Arpacschad, deux ans après le déluge. 11 Sem vécut, après la naissance d’Arpacschad, cinq cents ans; et il engendra des fils et des filles. 12 Arpacschad, âgé de trente-cinq ans, engendra Schélach. 13 Arpacschad vécut, après la naissance de Schélach, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.
14 Schélach, âgé de trente ans, engendra Héber. 15 Schélach vécut, après la naissance d’Héber, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.
16 Héber, âgé de trente-quatre ans, engendra Péleg. 17 Héber vécut, après la naissance de Péleg, quatre cent trente ans; et il engendra des fils et des filles.
18 Péleg, âgé de trente ans, engendra Rehu. 19 Péleg vécut, après la naissance de Rehu, deux cent neuf ans; et il engendra des fils et des filles.
20 Rehu, âgé de trente-deux ans, engendra Serug. 21 Rehu vécut, après la naissance de Serug, deux cent sept ans; et il engendra des fils et des filles.
22 Serug, âgé de trente ans, engendra Nachor. 23 Serug vécut, après la naissance de Nachor, deux cents ans; et il engendra des fils et des filles.
24 Nachor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Térach. 25 Nachor vécut, après la naissance de Térach, cent dix-neuf ans; et il engendra des fils et des filles.
26 Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Haran.
27 Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran.-Haran engendra Lot. 28 Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée.- 29 Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nachor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. 30 Saraï était stérile : elle n’avait point d’enfants.
31 Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent.
32 Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans; et Térach mourut à Charan.
Nimrod
A l’époque de la Tour de Babel, Abraham aurait eu 48 ans et il aurait été l’un des rares opposants au projet de construction dans la vallée de Shinear. C’est une des raisons pour laquelle on le traitait de «Abraham haivri» c-a-d «celui qui est de l’autre côté». Nimrod est l’ennemi par excellence de la foi et le fondateur de Babylone. Babel signifie «recherche du vide» ou «enflement d’orgueil». Nimrod est le fondateur du Reyki, de toutes les religions orientales, de l’hindouisme, du Zen, des Arts Martiaux, du Yoga. Nimrod est le premier dictateur. La tour de Babel a été construite en Nimrod et Peleg c’est-à-dire approximativement 90 ans après le déluge. Cette tour construite sur une haute montagne en Irak, devait servir à être vue de loin. Ils voulaient se donner un «nom» pour s’opposer ouvertement à Dieu dont le dénominateur commun est de porter un NOM SAINT, Ha Shem. Leur objectif était clairement de se faire dieu. Nimrod selon la mythologie dit de lui-même qu’il est le fils de sa mère et du soleil, c’est-à-dire qu’il se considère comme le père de lui-même. C’est le premier personnage qui est un antichrist qui se donne les attributs de Dieu. Dieu ne veut plus détruire les hommes mais va confondre leur langage.
Ces peuples voulaient être «ehad» c’est-à-dire comme on l’a vu au début de la Genèse, «rassembler leurs forces».
Plusieurs particularités intéressants sont à mettre en évidence ici.
Le déluge se dit מַבּוּל MABOUL et on y trouve l’idée de tout détruire :
bela בֶּלַע « destruction ». Ce mot vient de bala בָּלַע une racine primaire- engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir
Des mots qui ont deux lettres communes בל : tout ce qui se dilate, s’enfle, se multiplie
balal בָּלַל, signifie «confondre» avec l’idée d’un mouvement expansif dans l’espace
bala בָּלַע signifie engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir
« בַּלַּע Réduis à néant (bala), Seigneur, divise (palag : fendre, séparer, faire plusieurs morceaux à partir d’un ensemble) leurs langues ! Car je vois dans la ville (iyr, lieu gardé par un veilleur, vient de עוּר our éveiller, prendre courage) la violence (hamas, dépouiller, brutaliser)et les querelles (riyb, attaque, procès)» (Psaume 55:9)
Ce verset s’adapte parfaitement à Babel car «tous les hommes de Babel se sont réunis pour exercer une violence à l’encontre des justes. Il semblerait que s’il y avait un désir humain d’être «un», il y avait quand même de la violence c’est qu’il n’y avait pas d’unité et Il y avait des procès, des faux témoignages et les veilleurs de la ville étaient attaqués en procès. Dieu est intervenu à Babel pas seulement pour empêcher les hommes de se construire une tour mais parce que des hommes fidèles, des veilleurs étaient en danger.
Analogie entre Noah et Abraham et leur génération respective
Devant une génération ouvertement perverse, Dieu se choisit un homme intègre qui va combattre le mal et va marcher dans les voies de Dieu. Les choses sont claires. Le péché est vu, connu et su par tout le monde. On se trouve dans la génération de l’avant déluge et l’arche recouverte de poix, représente la couverture de l’expiation et du rachat.
Les chapitres qui suivent l’après déluge, ne décrivent plus du tout de péché ni la méchanceté de la génération de l’époque de Nimrod. Au contraire les choses semblent se dérouler à merveille, les hommes veulent fraterniser, se faire un peuple, un nom.
1 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3 Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4 Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
De même Abraham n’est pas non plus décrit au départ comme Noé l’était, c’est-à-dire un homme «juste et intègre». Il faut voir dans l’AVANT et l’APRES la description de deux types de mal sur terre : il y a d’abord les pécheurs visibles et fiers de l’être de l’époque de Noah et puis il y a après le déluge, les pécheurs sournois, des séducteurs, mystérieux, cachés et qui ont comme but de berner tout le monde avec leur beau visage et leur belle religion. La génération du déluge sont le modèle de toutes les générations dans l’histoire où les hommes vont se comporter de manière corrompue aux yeux de tous, ils ne vont pas chercher à s’en cacher.
Après le déluge, va naître un nouveau type de civilisation d’un type d’hommes dont l’initiateur est Nimrod qui était connu pour piéger les hommes (un chasseur devant l’Eternel) de sa bouche. Il ne parlait que d’amour et d’unité, de fraternité. Son objectif était d’amener à corrompre toute la population sans qu’elle ne se rende compte de rien.
Malgré ses qualités de discernement, Noah n’avait pas l’intelligence de combattre contre ce type de péché là, car ce n’est qu’après le déluge que la séduction est entrée et une nouvelle génération est venue où se cachaient des démons derrière des visages d’anges : l’esprit de séduction. Cette génération s’est imaginée que puisque Dieu a balayé le péché d’une traite, que l’on ne doit plus s’attaquer de front à Dieu. Nimrod n’a pas l’intention de se soumettre aux leçons du passé mais il va en tirer du profit. La tradition dit que les choses se sont compliquées parce que Nimrod connaissait Dieu !
«Cusch engendra aussi Nimrod; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre.» (Genèse 10:8)
Nimrod נִמְרוֹד ou נִמְרֹד signifie« rebelle ». Fils de Cusch, descendant de Noé, il est un grand chasseur et monarque puissant.
Même les versions protestantes de la Bible le cite comme étant un «vaillant chasseur» devant l’Eternel comme s’il s’agissait d’une grande qualité.
«Il fut un vaillant chasseur devant l’Eternel; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Eternel.» (Genèse 10:9)
ט הוּא-הָיָה גִבֹּר-צַיִד, לִפְנֵי יְהוָה; עַל-כֵּן, יֵאָמַר, כְּנִמְרֹד גִּבּוֹר צַיִד, לִפְנֵי יְהוָה
«Il fut un puissant ravisseur devant l’Éternel; c’est pourquoi on dit: «Tel que Nemrod, un puissant ravisseur devant l’Éternel!»
Le puissant (guibbor) chasseur est un tsayid צַיִד gibier, chasseur, chasse, nourriture, provisions, denrées, pâture ; (19 occurences), chasse, gibier chassé, provision, nourriture.
Ce mot tire sa racine de tsoud צוּד une racine primaire : chasser, faire provision, poursuivre, entraîner, tendre un piège, épier, surprendre. Plus encore, ce chasseur, poursuit, dresse des embûches, épie et est prêt à surprendre les âmes ! Nimrod est même, selon certains, le symbole des démocraties du monde libéral.
Maftir
Gen. 11:28-32
Stérilité de Saraï. Départ vers Canaan de Tera’h avec son fils Abram
Esaïe 54:1 à 55:13 et Psaume 29
1 Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit l’Eternel.
2 Élargis l’espace de ta tente; Qu’on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas! Allonge tes cordages, Et affermis tes pieux ! 3 Car tu te répandras à droite et à gauche; Ta postérité envahira des nations, Et peuplera des villes désertes.
4 Ne crains pas, car tu ne seras point confondue; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. 5 Car ton créateur est ton époux : L’Eternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre;
6 Car l’Eternel te rappelle comme une femme délaissée et au cœur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t’avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t’accueillerai; 8 Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l’Eternel.
9 Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi Et de ne plus te menacer. 10 Quand les montagnes s’éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s’éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit l’Eternel, qui a compassion de toi.
11 Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console ! Voici, je garnirai tes pierres d’antimoine, Et je te donnerai des fondements de saphir; 12 Je ferai tes créneaux de rubis, Tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. 13 Tous tes fils seront disciples de l’Eternel, et grande sera la prospérité de tes fils. 14 Tu seras affermie par la justice; Bannis l’inquiétude, car tu n’as rien à craindre, et la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. 15 Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. 16 Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, et qui fabrique une arme par son travail; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. 17 Toute arme forgée contre toi sera sans effet; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Eternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit l’Eternel.»
1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! 2 Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez -moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.
3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, Ecoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. 4 Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, Comme chef et dominateur des peuples. 5 Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, Et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, A cause de l’Eternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël, qui te glorifie.
6 Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Eternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, 11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
12 Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d’allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains. 13 Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Et ce sera pour l’Eternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable.
Brit Hadashah : Marc 10:17 à 27
Le passage de la Brit Hadashah nous parle de la grande difficulté – si pas de l’impossibilité – de rentrer dans le royaume de Dieu en connaissant mal le Fils de Dieu.
«17 Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 18 Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. 23 Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 24 Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, il leur dit : Mes enfants, qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. 26 Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres; Et qui peut être sauvé ? 27 Jésus les regarda, et dit : Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu.»
Le passage de la Brit Hadashah nous parle de la grande difficulté – si pas de l’impossibilité – de rentrer dans le royaume de Dieu en connaissant mal le Fils de Dieu et en ayant plus à l’esprit son caractère humain que divin. On le sait Yeshoua était juif et c’est même le cheval de bataille des juifs messianiques. Mais ce qu’on a tendance à oublier même volontairement pour défendre une quelconque cause messianique c’est que si Yeshoua s’est livré pour nous donner la vie, il a donné son sang, sa vie, son eau, sa substance, son identité même. Le Psaume 22 nous révèle un secret que beaucoup n’aiment pas entendre : Yeshoua a été apostasié du peuple juif. Dieu l’a voulu ainsi afin que les nations non juives puissent accepter le salut du Fils unique du Père qui, faut-il bien le préciser est, avant d’être fils de l’homme, il est le Fils du Dieu Vivant, Dieu Eternel, il n’a ni commencement ni fin.
Dans le passage de l’évangile de Marc, Yeshoua est rencontré par un homme qui recherche la vie éternelle mais s’adressant à Yeshoua en tant que fils de l’homme et non en tant comme Fils de Dieu. Cela va même jusqu’à irriter Yeshoua qui lui dit «Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul.»
En appelant Yeshoua «Bon Maître» et non, «Seigneur» ou encore «Fils de Dieu», le jeune homme démontrait qu’il ne connaissait pas le Yeshoua qui était venu des Cieux pour sauver l’humanité. Le jeune homme voyait en lui quelqu’un qui faisait le bien.
C’est uniquement par la foi que l’on peut s’adresser à Dieu et uniquement par la Personne de Yeshoua Fils du Dieu Vivant. Yeshoua a dit «si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés».
Yeshoua ne pouvait en aucun cas permettre au jeune homme riche de croire que le salut venait humainement d’un messie humain.
Si vous connaissez mal Yeshoua au niveau de son identité et de sa Personne, vous mourrez dans vos péchés car vous ne pourrez jamais accepter qu’un homme ou un ange ou encore un envoyé de Dieu, né sur cette terre, puisse extirper le péché de votre conscience.