Chaque jour je suis frappé, Tous les matins mon châtiment est là.

Mon souffle se perd, Mes jours s'éteignent, Le sépulcre m'attend.

Quoi! mes jours sont passés, mes projets sont anéantis, Les projets qui remplissaient mon coeur...

C'est le séjour des morts que j'attends pour demeure, C'est dans les ténèbres que je dresserai ma couche;

Mon espérance, où donc est-elle? Mon espérance, qui peut la voir?

Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.

(22:15) Je suis comme de l'eau qui s'écoule, Et tous mes os se séparent; Mon coeur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles.

(22:16) Ma force se dessèche comme l'argile, Et ma langue s'attache à mon palais; Tu me réduis à la poussière de la mort.

Car les flèches du Tout Puissant m'ont percé, Et mon âme en suce le venin; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.

C'est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme.

Quand je dis: Mon lit me soulagera, Ma couche calmera mes douleurs,

Ah! je voudrais être étranglé! Je voudrais la mort plutôt que ces os!

Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.

Épée, lève-toi sur mon pasteur Et sur l'homme qui est mon compagnon! Dit l'Éternel des armées. Frappe le pasteur, et que les brebis se dispersent! Et je tournerai ma main vers les faibles.

Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.