Ma chair est couverte de vermine et d'écailles terreuses; ma peau se crevasse et coule.

Et ce corps se détruit comme du bois vermoulu, comme un vêtement que la teigne a rongé.

Tu ne cesses de l'assaillir, et il s'en va; tu changes son aspect, et tu le renvoies.

C'est sur lui seul que sa chair s'afflige, et sur lui que son âme gémit.

Mes os se sont attachés à ma peau et à ma chair, et je me suis échappé avec la peau de mes dents.

Quand je me suis tu, mes os se sont consumés, et je gémissais tout le jour.

Car, jour et nuit, ta main s'appesantissait sur moi; ma vigueur se changeait en une sécheresse d'été. Sélah (pause).

Détourne de moi tes châtiments! Je me consume sous les coups de ta main.

Ne me cache point ta face; au jour de ma détresse, incline vers moi ton oreille; au jour que je t'invoque, hâte-toi, réponds-moi!

Mon cœur a été frappé, et s'est desséché comme l'herbe; tellement que j'ai oublié de manger mon pain.

Et que tu ne rugisses quand tu seras près de ta fin, quand ta chair et ton corps seront consumés,

Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous mes os se sont déjoints; mon cœur est comme la cire, il se fond dans mes entrailles.

Car des chiens m'ont environné, une bande de méchants m'a entouré; ils ont percé mes mains et mes pieds.