Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, Et la vie à ceux qui ont l'amertume dans l'âme,

Qui seraient transportés de joie Et saisis d'allégresse, s'ils trouvaient le tombeau?

Puisse mon voeu s'accomplir, Et Dieu veuille réaliser mon espérance!

Qu'il plaise à Dieu de m'écraser, Qu'il étende sa main et qu'il m'achève!

Ainsi Dieu protège le faible contre leurs menaces, Et le sauve de la main des puissants;

Et l'espérance soutient le malheureux, Mais l'iniquité ferme la bouche.

Il te sauvera de la mort pendant la famine, Et des coups du glaive pendant la guerre.

Innocent! Je le suis; mais je ne tiens pas à la vie, Je méprise mon existence.

Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!

Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur.

Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s'assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant: C'est assez! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.

Maintenant, Éternel, prends-moi donc la vie, car la mort m'est préférable à la vie.

Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d'orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu'il tomba en défaillance. Il demanda la mort, et dit: La mort m'est préférable à la vie.

C'est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme.

Si réellement j'ai péché, Seul j'en suis responsable.

Écoutez, écoutez mes paroles, Donnez-moi seulement cette consolation.

Est-ce contre un homme que se dirige ma plainte? Et pourquoi mon âme ne serait-elle pas impatiente?

Suis-je coupable, malheur à moi! Suis-je innocent, je n'ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère.

Et si j'ose la lever, tu me poursuis comme un lion, Tu me frappes encore par des prodiges.

Oh! s'il était possible de peser ma douleur, Et si toutes mes calamités étaient sur la balance,

Car les flèches du Tout Puissant m'ont percé, Et mon âme en suce le venin; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.

C'est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme.

Si je parle, mes souffrances ne seront point calmées, Si je me tais, en quoi seront-elles moindres?

Tu m'as saisi, pour témoigner contre moi; Ma maigreur se lève, et m'accuse en face.

Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m'insultent et me frappent les joues, Ils s'acharnent tous après moi.

J'étais tranquille, et il m'a secoué, Il m'a saisi par la nuque et m'a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but.

Il me fait brèche sur brèche, Il fond sur moi comme un guerrier.

Les pleurs ont altéré mon visage; L'ombre de la mort est sur mes paupières.

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée;

Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité; J'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché. -Pause.

Que dirai-je? Il m'a répondu, et il m'a exaucé. Je marcherai humblement jusqu'au terme de mes années, Après avoir été ainsi affligé.

Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés.